Les formations politiques ont fini de choisir leurs candidats à la députation du 29 mars 2020.Et ce jeudi 13 février était la date de clôture de dépôt des listes pour les aspirants à la noble mission de représentants du peuple à Bagadadji, siège du parlement national. Comme c’est devenu une coutume, cette étape déroule le tapis des coups bas, trahisons et ruptures de compagnonnage. Si, aller en compétition électorale reste une ambition légitime à l’analyse, le cas de ceux-là qui veulent se soustraire à la justice mérite qu’on s’y attarde.
En attendant que la Cour constitutionnelle ne reçoive et statue sur les dossiers de candidature des futurs députés, nous souhaitons pour notre pays des hommes et des femmes dont le patriotisme et la droiture ne souffrent d’aucun soupçon. Ces élus, cuvée 2020, porteront la lourde responsabilité de ressouder l’unité nationale, aujourd’hui malmenée, en consolidant notre démocratie convalescente du fait de l’illégitimité maintes fois prolongée du mandat du parlement sortant.
A cette étape, le signal doit venir du tamisage des 9 sages de la Cour constitutionnelle. Ici, aucun dossier pour aucun calcul ou soutien politique ne doit échapper ni à la vigilance de la sagacité de la loi ni à la morale républicaine.
Des candidatures concoctées pour le prochain scrutin législatif. Il se raconte déjà des tentatives très osées de certaines femmes et hommes à défier la république. Au lieu de vivre cachés le restant de leur vie après forfaits et indélicatesses énormes, ils paradent sous l’étendard du parti présidentiel se croyant protégés devant Dieu et la nation à la recherche d’une immunité au cas de réélection.
Quelques cas illustratifs
Depuis l’avènement de la démocratie en 1992 à Kayes, l’Adema-Pasj a expérimenté et réussi des combinaisons des listes aux législatives.
Cette année, le parti de l’abeille piqué par quel complexe, s’est laissé entre les mains de certaines formations politiques dont le nombre de militants se limite à celui d’un Conseil de village. Donc, non représentatif dans une circonscription électorale. C’est pourquoi cette alliance est compliquée et mortelle.
C’est compliqué et mortel à cause de la présence d’un jamais gagnant et porteur de guigne qu’est le cheval du RPM sur cette liste. Aussi, le porte-étendard des tisserands est le fameux artisan de l’historique fraude du Baccalauréat en 2015 du temps de l’autre dame de couvent, Mme Jacqueline Nana Togola, alors ministre de l’Education.
A la suite du scandale mémorable, notre candidat n’a trouvé son salut que par la fuite pour se terrer aux Etats Unis en entendant que l’orage prenne fin. Pensant jouer avec le temps et l’oubli, notre bonhomme comme un moine pédophile croit être à l’abri des yeux et des poursuites judiciaires. Alors c’est un homme en sursis qui veut se cacher sur la liste, mais qui n’échappera en aucun cas Ce candidat est indigne de la confiance du peuple pour être député parce qu’il n’a rien d’honorable. Un destructeur moral du sacré temple scolaire. Le drôle est que le Tout-Puissant promoteur d’écoles et d’université n’a même pas pu franchir le cap de la classe de 11ème du lycée. Sacré mégalomane pareil à un âne savant.
Aux cotés de ce cas atypique, il nous revient que d’autres grands inintelligents tentent les mêmes stratagèmes de courtes échelles, de cache-cache.
Dans quel Etat sérieux des personnes soupçonnées de malversation de plusieurs centaines de millions et de milliards de francs du trésor public peuvent ou osent se porter candidats à un mandat aussi important comme la députation ? Après des investigations sérieuses d’agents assermentés, ne peuvent-ils pas entaché l’honneur des concitoyens au service de la communauté ? Je refuse de croire que ces hommes dédiés au contrôle ne perdent pas leur temps à des farces ou comédies républicaines.
Nommer ces prédateurs ou délinquants à col blanc, c’est leur faire trop d’honneur. Si par l’extraordinaire, ils arrivaient à échapper au mailles des filets de la Cour constitutionnelle, aucun des 9 sages n’aura l’excuse du tribunal de l’histoire aux côtés d’autres dignes représentants à l’Assemblée nationale.
Pour notre démocratie, il est impérieux de donner du sang neuf à nos textes et que le courage investisse les robes de ceux qui disent le droit. Et cela, pour rendre les candidatures suspensives aux décisions de justice. Que nul n’ait l’opportunité de s’abriter sous une prétendue présomption d’innocence alors qu’il a bien avalé goulument le denier public.
A suivre
Karamoko COULIBALY