Journées Parlementaires du RPM : Les députés de la majorité bien armés

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En prélude à la rentrée parlementaire de l’Assemblée Nationale du Mali, les partis politiques s’activent à la formation de leurs nouveaux députés pour la 5ème Législature de la 3ème République. Les députés de la Coalition «Le Mali D’abord» et du RPM ont débuté hier une session de formation, dans le cadre de la Journée parlementaire de la majorité présidentielle.

Le QG du RPM (photo L'Essor)
Le QG du RPM (photo L’Essor)

Placés sous la haute présidence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Oumar Tatam Ly, les travaux de ces journées sont dirigés par le Directeur de Campagne d’IBK, Abdoulaye Idrissa Maiga, et se sont déroulés à l’hôtel Radisson Blu.

Lors de la première journée, les thèmes abordés furent entre autres «Le rôle du député, organisation et fonctionnement de l’Assemblée Nationale», respectivement par le Pr. Koungarma Kodio, ancien président du Groupe Parlementaire RPM et Lassine Camara, ancien Conseiller juridique du Président de l’Assemblée Nationale. Il faut rappeler qu’une soixantaine de députés ont pris part à cette formation de deux jours.

S’agissant du premier thème, sur le rôle du député, il est à noter qu’il est dit dans l’article 60, Titre V, de la Constitution du Mali, que les membres de l’Assemblée Nationale portent le titre de Députés et, à l’article 61 du même titre, que les Députés sont élus pour cinq ans au suffrage universel direct.

Bien qu’élu dans une circonscription électorale, le Député est un élu de la Nation. Il a donc une envergure nationale. C’est pour cette raison qu’on dit  généralement  Député élu dans la circonscription électorale de ……. ou Député élu à…. Le Député est investi de la confiance du peuple, qui le mandate pour être son représentant et son porte-parole au niveau de l’Assemblée Nationale.

Pour les conférenciers du jour, ces journées sont importantes pour entamer le mandat de cette législature, qui s’annonce très difficile, à cause du contexte actuel de sortie de crise de notre pays. La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence d’éminentes personnalités du parti du Président de la République.

La rencontre a permis aux nouveaux députés élus sous les couleurs du RPM et de ses alliés de se familiariser avec des concepts nouveaux et les attitudes des Honorables députés à l’Assemblée Nationale. Le concept de la représentation nationale, défini comme étant le concept fondateur des régimes démocratiques modernes, rompt avec la théorie classique de la démocratie.
Le principe de la démocratique directe s’oppose à celui dominant dans la pratique, la démocratie représentative où les élus s’expriment au nom du peuple, qui n’a pour faculté que de les désigner et de les révoquer périodiquement, depuis que les parlementaires britanniques et les délégués français aux Etats généraux ont repoussé au XVIIIème siècle toute idée de mandat impératif. Raison pour laquelle on dit « tout mandat impératif est nul »

Forts de cette pensée démocratique, les responsables du parti des Tisserands ont tenue à lever toute équivoque. La formation, qui durera deux jours et prend donc fin aujourd’hui, traitera de thèmes portant sur les relations entre majorité et opposition, entre groupes parlementaires et Directions des partis, des contours du périmètre de la majorité parlementaire et des suggestions techniques pour la répartition des postes à l’Assemblée Nationale. Ils susciteront certainement des débats entre les nouveaux députés.

Le député est élu pour voter les lois et assurer le contrôle de l’action gouvernementale. La Constitution du Mali, en son article 70, est on ne peut plus claire: «La loi est votée à l’Assemblée Nationale à la majorité simple. Cependant, les lois auxquelles la présente Constitution confère le caractère de lois organiques sont votées dans les conditions bien définies par celle-ci».

La clôture prévue pour aujourd’hui sera présidée par le Premier Ministre et ces journées vont définir les critères du choix du futur Président de l’Assemblée Nationale.
Amadou Camara

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4 COMMENTAIRES

  1. Mo,sieur le journaliste il faut au président IBK de ne pas accepter n’importe kel député dans son rang car c’est des opportunistes ils sont de te laissez tombé quant ça ne va pas comme ils l’ont avec ATT

  2. Il doivent être bien armés en adoptant des textes électoraux pour bannir les alliances et démettre un élu de ces fonctions s’il démissionne du parti qu’il a fait élire. Et le parti peut désigner une autre personne.

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