La Journée panafricaine des femmes tire son origine du congrès de la fédération démocratique internationale des femmes tenue en mai 1958 à Vienne (Autriche). Au cours de ce congrès, les femmes africaines avaient ressenti le besoin de s’unir, d’instituer une organisation internationale au sein de laquelle, elles estimaient être représentées aux rencontres internationales des femmes.
C’est dans ce contexte que les femmes africaines décidèrent de créer le 31 juillet 1962, à Dar-es-salam en Tanzanie, la conférence africaine des femmes. Devenue à l’issue du congrès de Dakar en 1974, l’Organisation panafricaine des femmes, et le 31 juillet décrétée Journée internationale de la Femme, cette organisation s’est fixé entre autres objectifs : réunir toutes les femmes d’Afrique autour d’un idéal d’égalité, de développement et de paix. Elle vise également à œuvrer pour la participation effective des femmes africaines au développement économique social et culturel de leur pays.
Pour la secrétaire chargée des relations des femmes du parti, Mme Maiga Djalibass, cette commémoration se tient à un moment critique de l’histoire de notre pays. Il s’agit de la crise politico-sécuritaire qui n’échappe à personne. «Cette situation reflète l’état des lieux de la promotion du genre en République du Mali. Le tableau peu lisant nous relate les statistiques ci-dessous : trois femmes sur 29 membres du gouvernement ; 14 femmes sur 147 députés à l’Assemblée nationale ; 927 femmes sur 10774 conseillers communaux et zéro femme gouverneure. Ces chiffres sont très indicatifs et nous devrions nous armer pour une grande représentativité des femmes aux élections communales, régionales qui profilent à l’horizon», a-t-elle déclaré.
«Promouvoir le droit humain en vue de l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Ces objectifs cadrent avec les idéaux de notre parti puisqu’ils placent la femme au début et à la fin du processus de développement. Le thème de cette année 2015, plaidoyer en faveur d’une autonomisation des femmes, est une opportunité pour mettre en œuvre toutes les stratégies pouvant permettre aux femmes d’occuper une part importante des acteurs du secteur privé. D’où le présent thème de la conférence qui va débattre de la nécessité de renforcer la capacité professionnelle, opérationnelle des femmes et des filles en vue de les amener à être efficaces dans la lutte pour une meilleure aptitude à participer à leur propre autonomisation dans les dimensions politiques, juridiques, économiques et sociales», a plaidé Mme Maiga. Il s’agit pour les femmes de combattre ce qui est convenu d’appeler la pauvreté des capacités.
Par ailleurs, un hommage mérité a été rendu à Ami Sow, militante avérée du parti décédée fin août 2015. La cérémonie a été clôturée par la remise de matériels de savonnerie au centre professionnel «Benso» par les responsables femmes du parti des Fare.
Gabriel TIENOU/Stagiaire
