Présidée par le Président dudit parti, cette Journée de réflexion sur la régionalisation a été notamment meublée par une conférence-débat animée par l’ex- Directeur Adjoint de la Direction Nationale des Collectivités Territoriale, Consultant administratif, Pathé Maiga et Allaye Diall, entre autres conférenciers, en présence de la quasi-totalité des membres du Conseil exécutif du RDS.
Le Président du parti RDS, dans son discours introductif, après avoir fait allusion à la signature d’Accord de Paix et de Réconciliation, soulignera qu’il ne s’agit ni de discuter, ni de juger cet Accord qui a déjà fait l’objet de débats contradictoires, qui est signé et qui doit être mis en œuvre, avec loyauté et confiance mutuelle. Il s’agit alors, pour le RDS, d’aller à l’école d’experts et de cadres compétents, afin de maitriser le nouveau concept de régionalisation, qui sera développé au Mali et qui sera à la base du développement durable de nos populations, a expliqué le Professeur Younouss Hamey Dicko.
Depuis 16 ans déjà, le Mali évolue dans la décentralisation, mais que de chemin à parcourir pour atteindre tous les objectifs assignés ! Cependant, malgré l’insuffisance dans la mise en œuvre de la décentralisation qui reste une grande réforme malienne, des acquis ont été obtenus, à savoir : 761 collectivités territoriales dont 703 communes, 49 cercles, 8 régions et le District de Bamako avec ses communes. Force est de reconnaitre que le Mali est resté coincé dans toute possibilité d’avancer à cause des dogmatiques suivistes qui n’osent pas décoller leur nez de leurs bréviaires de la Sorbonne pour regarder nos réalités et en trouver les solutions du génie malien, a laissé entendre le président du RDS.
Le RDS exprime toute sa confiance au Gouvernement et lui apporte son soutien. Il suggère la prudence et souhaite le retour au Mali de la majorité des réfugiés et de la sécurité avant les élections régionales. Le RDS réitère enfin sa confiance au Président Ibrahim Boubacar Keita et l’assure de son soutien ferme dans ses efforts pour un Mali renaissant, fort, fier et souverain, a conclu le Professeur Dicko.
Dans son intervention, le conférencier du jour a, d’abord, expliqué le concept de la régionalisation.
Selon lui, la régionalisation est un concept nouveau dans notre pays. Mais pas tellement nouveau. Cela s’explique, dira t-il, par le fait que notre système de décentralisation fait suite à une première étape qui était la communalisation. On a d’abord créé des communes et érigé les cercles et les régions en collectivités territoriales après. La régionalisation n’est, en fait, que le prolongement de la communalisation. Ce n’est pas un fait nouveau, dans la mesure où les régions et les collectivités ont été créées au Mali depuis 1999. Donc, c’est à partir des Etats généraux qu’on a essayé de donner un véritable contenu à ce nouveau concept, a expliqué Pathé Maiga.
Régionalisation égale décentralisation poussée, que signifie cette expression ? Le conférencier de répondre que c’est parce qu’on veut faire des régions de véritables pôles de développement. Les régions seront désormais nanties de beaucoup de responsabilités pour que le développement endogène puisse s’opérer à partir des terroirs. La régionalisation offre beaucoup d’avantages. Elle permet, en effet, de favoriser le développement économique régional, consolider la décentralisation, a martelé le conférencier.
Adama Bamba
