Mamadou Namory Traoré a expliqué que cette commémoration a été soutenue par l’Union africaine afin de renforcer les reformes dans la fonction publique et favoriser la bonne gouvernance et les systèmes de gestion performants au sein de la fonction publique.
La présente conférence, a-t-il indiqué, permettra de dégager les forces et les faiblesses de notre administration et d’émettre des propositions et des solutions dans le sens du développement de notre pays. L’objectif visé, précise-t-il à ce propos, est de promouvoir une culture de responsabilité, d’intégrité et de transparence dans la fonction publique, fondée sur un professionnalisme renforcé des agents des services publics et sur la promotion du mérite.
Il s’agit également, à travers la Charte africaine des valeurs et des principes du service public et de l’administration, de contribuer efficacement à la modernisation de l’administration publique pour assurer des prestations innovantes et de qualité répondant aux besoins des usagers du service public.
Lassine Bouaré a défini la bonne gouvernance comme l’ensemble des règles, des organes de décision, d’information, de surveillance et de contrôle qui permettent d’assurer le bon fonctionnement d’une administration. Elle est, de son point de vue, un facteur important du développement. La bonne gouvernance repose sur un certains nombres de principes, a-t-il souligné, citant, entre autres, la responsabilité, la transparence, la participation au processus de décision et l’Etat de droit. La Fonction publique, a-t-il ensuite défini, est l’ensemble des moyens institutionnels qui permettent à l’Etat de mettre en œuvre sa mission au service du public. La gouvernance, insiste le conférencier, est un élément capital dans la fonction publique.
Lassine Bouaré a ensuite évoqué la transparence et l’équité, deux principes fondamentaux de la bonne gouvernance et de la qualité du service. « Mais ces deux principes ne sont pas observés au quotidien », a-t-il constaté.
A ce propos, le conférencier a fait remarquer que, dans nos services, l’usager au lieu de se renseigner sur les démarches et les procédures pour bénéficier des prestations, se renseigne sur la personne à qui s’adresser. Or, « l’administration est censée être un centre impersonnel et la procédure est censée ne pas avoir de difficulté et doit être rapide », s’indigne t-il.
Plusieurs reformes ont été faites mais ont montré leurs limites en matière de bonne gouvernance, a souligné Lassine Bouaré en relevant que la Charte présente plusieurs principes clés de la bonne gouvernance. Ainsi, on peut noter l’égalité des usagers du service public, l’impartialité, l’équité et le respect de la légalité, la continuité en toute circonstance, le professionnalisme et l’éthique dans les services publics, la promotion et la protection des droits des usagers, l’institutionnalisation d’une gestion axée sur le résultat, etc.
Les activités de la Journée africaine du service public ont été marquées vendredi et dimanche par une journée porte ouverte à la Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM) et un débat télévisé (question d’actualité) consacré à la Charte africaine sur les valeurs et principes de l’administration.
Fatoumata NAFO