Jeunes et femmes dans la bataille électorale : Fantassins de la démocratie en avant

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Le faible taux de participation aux élections reste un mal qui frappe notre démocratie, à plus de deux décennies d’âge du processus pluraliste.  Pour anéantir ce mal, une vraie guerre de la participation est nécessaire, et celle-ci  passe par une mobilisation générale au sein de toute la société. La bataille de la mobilisation ne dépendra  pas seulement des états major politiques ; elle sera gagnée par l’ordre de bataille des jeunes et des femmes, seuls fantassins de la guerre électorale. Alors, fantassins de la démocratie malienne, en avant pour plus de participation aux prochains scrutins qui seront cruciaux pour sortir notre pays de la crise politique et sécuritaire.

FemmesLa tenue des élections libres, justes, transparentes et crédibles en juillet 2013 est l’un des points essentiels de la feuille de route de la transition. Le Mali organise des élections pluralistes depuis plus de 20 ans, mais le taux de participation atteint difficilement 35%.

Les raisons de cette faiblesse du taux ?
La faiblesse du taux de participation au scrutin répond sans doute à la faiblesse de l’adhésion des masses aux projets de société ou tout simplement, à la méconnaissance de ces propositions de programme par les électeurs. Manque d’éducation et de compréhension du projet de société et du programme des candidats , démobilisation avec comme finalité un faible taux de participation des électeurs. A cela s’ajoute une désaffection du jeu politique par certains à cause des promesses non tenues par des acteurs politiques.

Il semble que la proximité est également un facteur déterminant du taux de participation. Selon certaines statistiques, les maliens s’intéresseraient peu à la présidentielle qu’aux législatives et communales. La période hivernale a également une incidence sur la faible participation des citoyens vu l’état de dégradation des routes. Les causes endogènes et exogènes de ce faible taux de participation des citoyens s’expliquent également par le fait que le vote n’est pas une obligation pour le citoyen, les 18 ans ne cherchent pas à s’inscrire, le non retrait des cartes d’électeurs etc.

 
Les hommes de média instigateurs des fantassins
C’est à cet effet que le rôle des média (radio, presse écrite, l’audio-visuelle, media en ligne) est d’une importance dans l’information et la sensibilisation des couches de la population. La presse contribue  largement dans l’explication des projets de société, les programmes et proposition des candidats, l’enracinement de la démocratie au Mali, en expliquant le rôle de l’administration territoriale, la Délégation générale aux élections (Dge), la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la cour constitutionnelle, dans le processus électoral. Elle est bien placée pour mieux faire connaitre les candidats en lice, les programmes des différents partis et les questions qui font débat. Mais le journaliste a aussi un rôle à jouer en matière d’éducation électoral. Le commentaire de Hervé Barraquand, orfèvre en journalisme  en dit long sur le rôle du journaliste dans le processus électoral : « le journaliste doit fournir aux citoyens les informations sur les modalités de l’élection : Qui a le droit de voter et qui a le droit de se présenter ? Où, quand et comment s’inscrire sur les listes électorales ? Où, quand et comment voter ? Quel est le type d’élection (législative, présidentielle, municipale etc. ? quels sont les postes à pourvoir et quels pouvoirs et responsabilités donneront-ils aux élus ? ces informations sont importantes dans tous les pays mais encore plus essentielles dans les pays où la démocratie est apparue très tardivement et/ ou qui abritent des pans importants de population faiblement alphabétisée. Elles peuvent contribuer par l’éveil de la conscience civique des citoyens à une large participation du public aux scrutins. Par exemple, expliquer dans tous les détails le secret du vote peut rassurer certains électeurs ». Alors c’est lui, ce communicateur qui doit appeler ces fantassins que sont les jeunes et les femmes, à sonner la mobilisation générale, afin que femmes, vieux et jeunes en âge de voter se rendent aux urnes le jour du vote, pour accomplir leur devoir civique. C’est ce rôle d’instigateur des fantassins à s’enraciner dans la guerre de la mobilisation qui incombe à vous hommes de médias ! N’est-ce pas en connaissance de cause que les organisateurs de la deuxième édition du concours ‘’Talent de presse’’ à savoir l’Organisation des jeunes reporters du Mali (Ojrm) en collaboration avec la délégation de l’Union Européenne au Mali, ont choisi comme thème ‘’Le rôle des medias dans la participation des femmes et jeunes aux élections générales de 2013’’ ?
Aguibou Sogodogo

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