Jeamille Bittar, président du MC-ATT : « Nous disons que nous ne voulons pas d’une transition bâclée »

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Au cours de la rencontre entre la classe politique et le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, le président du parti Mouvement citoyen pour l’alternance, le travail et la transparence (MC-ATT), Jeamille Bittar, a pendant une dizaine de minutes évoqué le nouveau vent d’espoir qui souffle au Mali. Il a insisté sur la nécessité de bien faire pour une fois quitte à prolonger la transition.

« De votre prise de fonction, cela fait environ 03 mois, l’espoir renaît. C’est le plus important à mon humble avis » s’est réjoui Jeamille Bittar. Toutefois, le parti Mouvement citoyen pour l’alternance, le travail et la transparence (MC-ATT) estime que « l’heure n’est pas aux félicitations. Nous allons attendre la fin de la transition pour revenir dessus. Mais plutôt au constat ».

Le président du Pôle politique du consensus (PPC) scinde la transition en 02 parties. Puisque, d’après lui, il n’y a que 03 mois de changement. « Parce que les 09 écoulés se sont faits, en ce qui nous concerne au niveau du Pôle politique du consensus (PPC), dans la continuité », a précisé le président Bittar, vêtu d’un grand boubou jaune et portant une paire de lunettes et une chéchia de couleur marron sur la tête.

La prolongation du délai de la transition doit être discutée au niveau des Assises nationales de refondation qui réuniront tous les Maliens, estime Jeamille Bittar, membre du comité stratégique du M5-RFP.

« La bonne intelligence voudrait que ce planning avec la participation de l’ensemble des forces vives de la Nation et de l’ensemble de la classe politique que nous convenions d’un calendrier réel et réalisable par rapport à ce que les Maliens souhaiteraient que la transition soit » a-t-il tranché.

« C’est ça le plus important », a-t-il martelé sous un tonnerre d’applaudissements. Ces assises qui, dit-il, ne sont pas de trop, seront l’occasion d’aborder tous les problèmes qui entravent le développement du pays. Parce que, affirme-t-il, il y va de la survie même du Mali.  Convaincu que rien ne vaut le dialogue, Jeamille Bittar dit espérer avoir un agenda pour le Mali au sortir de ce grand raout.

Selon le président du PCC, lors des discussions de la Charte, il a été question de 18 mois pour parachever toutes les ambitions que le peuple malien avait étalées sur la place publique. « 18 mois l’épée de Damoclès ! Non, nous disons que nous ne voulons pas d’une transition bâclée », a-t-il insisté. Pour cela, le président du PCC invite l’ensemble des Maliens à se donner le temps nécessaire pour bien faire pour une fois afin que le pays puisse avoir le soubassement nécessaire pour se relever.

Le président Bittar a insisté sur la mise en place de l’organe unique de gestion des élections. Cet organe va permettre au pays d’avoir des élections propres, crédibles et transparentes où les résultats seront acceptés par tous. « Nous ne voulons pas d’un fichier où les morts pourront voter. Nous ne voulons pas d’un fichier où l’élection de certaines localités se passera à Bamako ici », a-t-il affirmé, taclant au passage ceux qui s’opposent à la mise en place de l’organe unique.

C’est pourquoi, il appelle de tous ses vœux la refonte du fichier électoral. Cela aura l’avantage de prendre en compte tous les Maliens puisque l’actuel fichier, qui ne compte que 08 millions, exclut de nombreux citoyens. « Nous estimons qu’il ne doit pas y avoir de Maliens laissés pour compte », a dit le président Bittar. C’est pourquoi, il dit soutenir mordicus la démarche entreprise par le Premier ministre à propos de la mise en place de l’organe unique de gestion des élections.

Tout en saluant le gouvernement pour avoir engagé la lutte contre l’impunité, Jeamille Bittar a indiqué que le PCC dont il est le président se reconnaît dans les actions posées par le Premier ministre.

« Nos 10 points et nos 17 recommandations, nous les retrouvons dans votre PAGT. Et nous allons tout faire pour que cela puisse être réalisé dans un délai raisonnable », a conclu le président Jeamille Bittar.

Abdrahamane SISSOKO

 

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2 COMMENTAIRES

  1. BITAR J. EST UN CAS SPECIAL DANS LA POLITIQUE MALIENNE!

  2. Les politiques véreux veulent que vous fassiez vite pour ensuite vous reprocher d avoir fait des élections bâclées a cause Organe unique des élections et incompetence et la vraie raison le faible temps imparti

    Dites leur qu il n y aura pas d élections bâclées

    Car c est a cette faute qu ils veulent vous pousser

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