Issa Boubacar Ballo rompt le silence : « Le jour où je serai battu à Kalabancoro, j’arrêterai de faire la politique »

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Débouté par une décision de la Cour Suprême, qui a remis en cause sa victoire acquise à l’issue des élections communales du 20 novembre 2016, le maire de Kalaban-Coro, Issa Bocar Ballo est sorti de son silence. Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, le vendredi 24 mars, à son domicile sis à Kalabancoro, l’édile estime que la Cour a été induite en erreur,  que lui et ses partisans  ne se laisseront jamais voler leur victoire, , fruit de dur labeur, par qui que ce soit.

Les traits tirés, les yeux masqués par des lunettes noires, l’élu Issa Bocar Ballo, ce jour, n’était pas là pour relater des contes aux enfants. Mais plutôt, exprimer sa surprise devant la nouvelle et surprenante tournure prise par le contentieux électoral qui l’oppose au candidat du RPM, Tiécoura Diarra

Sévèrement pris à partie par certains médias  après la décision de la Cour Suprême remettant en cause sa victoire obtenue à l’issue des élections communales du 20 novembre 2016, le maire de Kalabancoro, Issa Bocar Ballo est sorti de ses gonds et estime que le droit n’a pas été dit.

Pour la circonstance, les représentants des partis alliés, les responsables d’associations, les notabilités, les représentants des jeunes et des femmes, favorables à la réélection d’Issa Bocar Ballo à la tête de la mairie de la commune rurale de Kalanbancoro, étaient tous présents. Il s’agissait pour eux de protester contre l’arrêt de justice rendu par la  Cour Suprême, annulant les opérations électorales des centres de vote de Guana et de Sabalibougou-Est où le candidat du CNID-FYT, Issa Bocar Ballo avec ses alliés ont obtenu 466 voix contre 75 voix pour la liste RPM, l’indépendant Siguidaw, l’ADEMA/PASJ et le parti REED. Une décision qui selon le maire Issa Bocar Ballo et ses alliés est arbitraire à plus d’un titre.  Car selon lui, il n’y a aucune preuve pouvant attester que ces élections ont été émaillées de fraudes.

Pour lui, le brillant score obtenu par la liste CNID-FYT et ses alliés dans les circonscriptions électorales de Guana et de Sabalibougou Est, n’est ni le fait du hasard encore moins des tripatouillages. Mais, dit-il, des efforts  consentis par les candidats de cette liste pour le bien-être des populations de Kalabancoro.

« Avant de m’engager dans la politique, j’étais d’abord enseignant. Et cela fait maintenant 35 ans que j’œuvre pour le bien-être des populations de Kalabancoro. De 1999 à nos jours le parti CNID-FYT, dont je porte l’étendard dans cette commune n’a jamais été battu. Et même si l’on organise des élections demain ou après-demain nous en sortirons victorieux » a-t-il martelé. Avant d’énumérer la liste de ses réalisations dont : plusieurs écoles, des centres de santé, un Institut de Formation Professionnelle, un commissariat, entre autres.

« Pourquoi annuler, expressément et seulement, les opérations de vote des centres où nous avons obtenu  le plus grand nombre de voix ? Pourtant nos adversaires ont obtenu à Niamana 365 voix, mais nous n’avons jamais dit qu’ils ont volé, car nous ne sommes pas égoïstes » a protesté le maire Issa Bocar Ballo qui réaffirme que lui et ses alliés n’accepteront jamais de se faire usurper leur victoire par qui que ce soit.

Pour lui,  le candidat du RPM, Tiécoura Diarra a enfreint aux principes démocratiques en déclarant qu’ils accepteront la victoire de n’importe quel parti sauf celle du  CNID-FYT.

« Bien avant le jour du scrutin du 20 novembre 2016, ils ont attaqué notre liste devant les tribunaux qui ne leurs ont pas donné raison. Aujourd’hui que nous sommes élus, après un dur labeur, ils veulent profiter de l’influence du parti au pouvoir, le RPM, pour nous voler notre victoire, ça ne marchera pas et nous ne nous laisserons jamais faire» a-t-il déclaré.

Avant d’ajouter plus loin : « l’élection communale est une élection de proximité. Moi je suis à Kalanbancoro depuis plus de 30 ans, j’ai été élu conseiller municipal en 1999 et élu maire en 2009. Comment est-ce quelqu’un qui est à ses premiers pas dans la politique, méconnu par la population de Kalabancoro, vivant dans un autre quartier, peut-il prétendre nous battre ?  Un homme politique qui n’a pas de fief n’a pas de raison de faire la politique, Kalabancoro est mon fief et le jour ou je serai battu ici, j’arrêterai de faire la politique».

Voilà la preuve que la Cour suprême a rendu son verdict certes, mais que le contentieux électoral est encore loin d’être résolu. Et le maire Issa Bocar Ballo et son équipe qui gèrent toujours la maire, comptent user de tous les moyens légaux pour être remis dans leur droit.

« Nous exigeons que nos trois conseillers nous soient restitués » dit-il.

Pour rappel, le CNID-FYT et ses alliés dont le MPR, avaient obtenus 8 conseillers contre 5 pour le RPM, arrivé en 2ème position.

Affaire à suivre !!!

Abel Sangaré

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