La cérémonie dont le rituel et les formules sont codifiés avec précision, était à la hauteur de la portée historique de l’évènement.
Il y a des jours particuliers. Ce mercredi l’était assurément pour notre pays. Le jour « J » comme on dit. Avec l’investiture de Ibrahim Boubacar Keïta à la tête de l’Etat, notre pays tourne une page de son histoire et ouvre une autre pleine de promesses.
La journée d’hier restera gravée dans les annales de l’histoire de notre pays. Elle était attendue avec impatience par nos compatriotes qui ont plébiscité Ibrahim Boubacar Keïta comme président de la République. Elle a tenu toutes ses promesses. Même le ciel a contribué à sa manière à l’événement en commençant à arroser la capitale de pluies intermittentes qui se sont prolongées dans l’après-midi. « C’est un bon signe», a commenté, comme nombre de compatriotes, une personne âgée confortablement installée dans un des 1000 fauteuils recouverts de bazin blanc de la salle Djéli Baba Sissoko du Centre international des conférences de Bamako. Le procureur près la Cour suprême dans ses réquisitions, a lui aussi perçu la pluie comme un signe favorable.
La journée avait commencé au palais de Koulouba où a eu lieu la passation des pouvoirs entre le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta et son prédécesseur, le président de la République par intérim Dioncounda Traoré.
Après cette première séquence, le cortège du nouveau chef de l’Etat s’ébranla pour le CICB sous la pluie et c’est toujours sous l’averse qu’il sera reçu par le Premier ministre Diango Cissoko. C’est donc un tapis rouge imbibé d’eau que Ibrahim Boubacar Keïta a foulé, protégé par un parapluie coloré. Malgré les intempéries, le président de la République n’a pas dérogé au protocole de cette séquence en plein air : il s’est incliné devant le drapeau national avant de passer en revue les troupes lui rendant les honneurs.
Sur le perron du CICB, les membres des corps constitués attendaient d’être salués par le chef de l’Etat. Parmi eux, le président de la Cour suprême Nouhoum Tapily et les membres du bureau de cette institution, Georges Togo, le gouverneur de Bamako, Adama Sangaré, le maire du District, Abdel Kader Sidibé, le maire de la Commune III et le lieutenant-colonel Samaké Mariétou Dembélé, la directrice du CICB.
UN CONTEXTE PARTICULIER. Les services du protocole ont ensuite installé le président et son épouse dans la loge présidentielle tandis que les membres de la Cour suprême gagnaient leur salon.
Dans la salle des 1000 places l’émotion était palpable. Tout respirait la solennité. La cérémonie, dont le rituel et les formules sont bien codifiés, était à la hauteur de sa portée historique. En effet, après des mois de crise multiforme, notre pays sort la tête de l’eau. Le Nord est libéré, un président de la République a été élu dans de bonnes conditions. La communauté internationale qui, dès le début de la crise s’est mobilisée à notre chevet, promet de continuer à nous accompagner.
Il y avait donc de nombreuses raisons de faire la fête hier. Les griottes, incontournables dans nos cérémonies, l’ont rappelé. Elles ont chanté les louanges du « Mandé Mansa » (l’empereur du Mandé, Ndlr), surnom donné par certains à Ibrahim Boubacar Keïta en raison de ses origines manding. Mais les cantatrices se feront par la suite rappeler à l’ordre par le président de la Cour suprême, Nouhoum Tapily, au nom de la solennité de la cérémonie.
C’est dans une salle pleine à craquer où certains invités ont dû s’installer dans les travées et les couloirs, que Ibrahim Boubacar Keïta fit son entrée sur le coup de 10h30. Le couple présidentiel s’installa à droite des membres de la Cour suprême. L’audience était présidée par Nouhoum Tapily assisté de 9 conseillers et de la greffière en chef de la haute juridiction.
Après le rappel, par la greffière de la décision de la Cour constitutionnelle déclarant élu Ibrahim Boubacar Keïta, le procureur général près la Cour suprême, Mahamadou Bouaré, lira ses réquisitions demandant à la Cour de recevoir le serment que l’élu va prêter.
La Cour, par la voix de son président, défère le serment au président élu qui la lit en prononçant la formule prescrite à l’article 37 de notre loi fondamentale. La Cour a alors pris « acte de la prestation de serment » et renvoyé le nouveau chef de l’Etat à l’exercice de ses fonctions.
La séquence suivante a été la cérémonie de décoration du président de la République. Il a ainsi reçu des mains du Grand chancelier des Ordres nationaux, les insignes de la dignité de Grand croix et le collier du Grand maître des ordres nationaux. Il a ensuite prononcé son discours d’investiture .
Parmi les invités d’honneur, l’ancien président de la République, Moussa Traoré, a eu une présence remarquée. Vêtu d’un grand boubou bleu ciel, il a eu droit à un hommage appuyé de Ibrahim Boubacar Keïta sous les applaudissements de la salle.
Autre présence remarquée : celle de Soumaila Cissé, battu au second tour de l’élection présidentielle par Ibrahim Boubacar Keïta. Ce dernier a rendu hommage à son ancien concurrent en saluant en lui un grand homme, évoquant la manière dont le candidat de l’URD avait reconnu sa défaite (avant même la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle) et s’était rendu chez lui pour le féliciter.
Considéré comme l’un des vétérans de la classe politique nationale, Ibrahim Boubacar Keïta accède à la magistrature suprême à l’âge de 68 ans. En lui confiant le pouvoir, nos compatriotes estiment qu’il est le mieux à même de redonner au pays des raisons de croire en un avenir radieux.
A. M. CISSE
L’émotion, c’est surtout la réhabilitation de l’ancien condamné à mort pour massacre et assassinats GMT, publiquement honoré et encensée par le nouveau président. Un acte aussi émouvant que la promotion des fauteurs du coup d’état aux rangs de généraux. Voici le nouveau visage du nouveau pouvoir. Place au clientélisme et au copinage entre partisans de la force et de la répression.
Ceux qui ont compris où nous allons n’ont plus qu’à se tenir sur leur garde. Quant à ceux qui n’ont rien compris, qu’ils continuent à applaudir avant que tout ceci ne finisse dans la colère, la déception et les larmes.
Les adeptes de la démocratie, de la liberté et de la justice auront du pain sur la planche.
Youpi c’est la fin de l’état d’exception, nous Félicitons CAPI pour son respect de sa promesse, Dionkis pour son courage malgré Hèrèwoloton,et Diango malgré COPAM. nous profitons de l’occasion pour rendre hommage à Ladji Bourama pour son ingéniosité à rassembler autant autour de lui. Quant à nous c’est aussi l’occasion de lancer notre PARTI LE DIENIGAGNIMI TON dont les programmes phares sont entre autre la mauvaise gouvernance sur tous les plans et la corruption comme système de gestion. les grands militants (prédateurs) seront très biens félicités et récompensés et les moins audacieux sur le denier public seront exclus du parti et sanctionnés cependant la violence physique et armée sont interdites comme modus opérandis et l’objectif global visé est l’instauration d’un système spécial pour la mauvaise gestion.
Peuple malien, l’heure est à la mobilisation pour l’atteindre nos objectifs et d’être un grand parti pour ce pays qui est toujours en déphasage avec les discours officiel
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