Investiture de Soumaïla Cissé : Les certitudes d’une victoire en 2012

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La Conférence nationale d’investiture du candidat de l’URD à l’élection présidentielle de 2012 s’est achevée le 18 septembre 2011 sur une note d’espoir pour les plus pessimistes. Le parti a jeté, comme on s’y attendait, son dévolu sur le désormais ancien président de la Commission de l’UEMOA, Soumaïla Cissé. Une cérémonie majestueuse l’a investi dans une ambiance riche en symboles. Au Palais de la culture Amadou Hampaté Bâ, les amis et militants ont vu tout en grand. «L’élu» lui-même n’attendait pas mieux de ses «guerriers».

 

Dans une salle refusant du monde, Soumaïla Cissé, sourire traditionnel, serein, s’avance à pas princier et s’engouffre, accueilli par un tonnerre d’applaudissements, sous les projecteurs. Les accolades et poignets de mains sont si chaleureux que l’homme du jour, peinait à se frayer le passage malgré l’impressionnant dispositif sécuritaire qui encadrait ses pas. Tout de blanc vêtu, Soumi n’avait qu’un seul moyen d’expression : son sourire contagieux. Il y avait très longtemps qu’il attendait ce jour, où devant ses militants, il prendrait la parole pour enfin dire son engagement à honorer le rendez-vous de 2012 où attend une élection présidentielle pas comme les autres. Il s’agit de la  plus ouverte de notre jeune démocratie, où le président sortant n’est ni d’un parti politique, ni candidat à sa propre succession. Soumaïla en connaît les défis, les enjeux pour lui-même et pour son parti dont la survie est en partie liée aux résultats de ce scrutin.

 

A l’UEMOA, Soumi a honoré le Mali

Le choix porté sur lui par le président de la République fut bien heureux. Après 8 ans de bons et loyaux services à la tête de l’UEMOA, Soumaïla Cissé piaffait d’impatience de retrouver ses camarades du parti, le Mali et ses problèmes. L’appel de ceux-ci lui pesait lourd, trop lourd pour attendre un peu plus. Et, il en a tellement conscience qu’il ne cachait plus sa lassitude d’attendre encore à l’UEMOA où les chefs d’Etat des pays membres peinent toujours à trouver un consensus autour de son successeur. « S’il n’avait pas d’autres ambitions pour son pays, nous l’aurons supplié de rester à son poste pour pérenniser son formidable bilan et promouvoir de nouvelles initiatives pour le développement de notre sous-région. Soumaïla s’est dévoué à la réussite de l’intégration. Mais, les Maliens ont semble-t-il plus besoin de lui que nous. Nous lui souhaitons bonne chance». C’est ainsi qu’un chef d’Etat de l’UEMOA répondait à un de nos confrères européens. Comme lui, plusieurs autres chefs d’Etat ont loué son bilan à la tête de la Communauté de destin que constitue l’UEMOA. D’ailleurs ce ne sont pas les seuls chefs d’Etat qui ont témoigné et continuent de témoigner de la bonne gestion du Malien.

 

L’appel du parti retentissait plus fort

«Le Mali a toujours été à l’avant-garde des idées, des tendances et mouvements progressistes qui ont façonné l’histoire de l’Afrique. En me choisissant parmi tous les dignes et valeureux militants de l’URD pour être votre candidat à l’élection présidentielle, j’ai conscience que la prestigieuse distinction que vous m’accordez ainsi constitue une lourde responsabilité». C’est par ces mots que Soumaïla Cissé a accueilli l’appel de son parti et de ses camarades, tout en les assurant en ces termes : «Le pouvoir, je l’exercerai, soyez sûr, avec la seule volonté de servir le Mali,  de servir l’Afrique, de servir l’humanité».

 

Dans son discours très concis, le candidat a passé en revue les priorités de ses ambitions qu’il a pour le Mali. Ainsi, devant ses militants et les invités de marque, Soumi a pris l’engagement de consacrer toute son énergie au combat contre la pauvreté et la misère dans son pays et le plus rapidement possible.

 

Conscient de l’attente des jeunes de son parti, il a souligné que le défi de l’emploi et de la promotion des jeunes est de tous les défis, celui qui est le plus crucial. «Il n’y a rien de plus dramatique pour une mère et un père que de se sacrifier toute une vie pour éduquer et former leurs enfants pour les voir, ensuite vieillir au chômage. C’est terriblement choquant et, c’est surtout, une bombe à retardement qu’il faut désamorcer tôt ou tard… », a laissé entendre le tout nouveau candidat investi.

 

S’adressant à ses militants de l’extérieur, Soumaïla Cissé les a exhortés à revenir prendre leur place dans le tissu économique de leur pays, un pays dont le développement repose sur la force, l’éducation, la santé, le dynamisme, l’ingéniosité, les idées, la compétence et la créativité.

Pour lui, le développement économique et social du Mali repose sur la valorisation des compétences, du travail bien fait, de l’effort, du mérite et de la rigueur. «Ces valeurs sont, pour nous, le fondement de la dignité humaine et la condition du progrès social», a-t-il laissé entendre.

Abordant les uns après les autres tous les secteurs qui participent au développement de notre pays, Soumaïla Cissé, semble avoir acquis la confiance de ses militants et même de certains invités qui n’ont pas tari d’éloges à son endroit.

Venue du Burkina Faso, l’honorable Mme Sérémé représentant le parti du président Blaise Compaoré, s’en est donné à cœur joie, avant de réaffirmer tout le soutien de son parti à cette candidature.

 

Célou Dallein Diallo l’opposant guinéen, ne voulait sous aucun prétexte rater cette occasion d’investiture de son ami et homologue Soumaïla Cissé. Tout comme Séyni Oumarou du Niger, l’opposant guinéen a salué les valeurs professionnelles de l’homme et a souligné son sens élevé du devoir qui fait de lui un bourreau du travail et un homme politique convaincu et conscient du respect des engagements.

Pour la plupart des partis amis qui ont honoré la cérémonie dont l’ADEMA, le RPM, le CNID, le MPR, le PDES, et autres, Soumaïla Cissé mérite bien de porter aujourd’hui les couleurs de son parti.

 

Que peut-on retenir au-delà des discours officiels ?

En politique, il est déconseillé de se fier aux discours. Ils ne sont souvent pas sincères. Allons donc au fond de ce que pourrait cacher certains discours. Younoussi Touré, président du parti, avait rassuré tout le monde en déclarant que son parti, l’URD, ne jette l’anathème sur personne. En clair, quelque soit la position du parti, il n’est pas exclu que l’URD se retrouve avec ses anciens adversaires, même ceux de l’ADEMA. A propos, la remarquable présence de Sékou Diakité, ancien prétendant à la candidature de l’ADEMA vaut bien ce qu’elle vaut. Choguel K Maïga, qui généralement n’est pas tendre en pareille circonstance, a plutôt donné l’impression de vouloir appeler à voter pour Soumaïla Cissé. «L’homme que j’ai connu en 2002, n’est pas celui que j’ai en face aujourd’hui. Soumaïla est maintenant prêt pour être président», a-t-il dit. Quant à Oumar Hammadoun Dicko du PSP, l’appel était sans équivoque : «Le futur président du Mali est bien Soumaïla Cissé».

En plus de ces faits insolites, la présence très spéciale des chefs religieux comme Chérif Madani Haïdara et Bandiougou Doumbia a fait l’objet de plusieurs commentaires.

 

Visiblement, le tapis est bien déroulé pour Soumaïla Cissé en 2012.

Nous reviendrons sur cet événement plus en détails. A suivre donc !

Abdoulaye NIANGALY 

 

Absence d’Oumar Ibrahim Touré

L’absence remarquée d’Oumar Ibrahim Touré à cette cérémonie d’investiture de Soumaïla Cissé a engendré plusieurs interrogations. Mais, au cours d’un point de presse, le désormais candidat à l’élection présidentielle de 2012, Soumi, a tout simplement soutenu que M. Touré, n’a nullement démissionné de l’URD et qu’il demeure toujours le premier Vice-président du parti, contrairement aux folles rumeurs qui ont couru. Il a affirmé ignorer les raisons de son absence.

 

Quant à la présence massive des représentants des partis et mouvements politiques venus des quatre coins du monde, le candidat de l’URD a déclaré que ceci est lié à la grande notoriété du parti, et non à celle de sa propre personne.

Rokia DIABATE

 

 

ELECTIONS PRESIDENTIELLE  DE 2012

Soumaïla Cissé investi candidat de l’URD

 

Pour conquérir le pouvoir en 2012,  l’Union pour la République et la Démocratie, (URD) a, du 17 au 18 septembre 2011, tenu la Conférence nationale  d’investiture de son  candidat. Pour la circonstance, les cadres, les délégués des 55 Sections,  les militants et sympathisants du parti ont pris d’assaut le Centre international de conférence de Bamako et le Palais de la culture Amadou Hampaté Bâ.

Dans la vie d’un parti politique, le choix du candidat est une étape très importante et parfois même périlleuse comme on a pu le constater dans certaines formations politiques de notre pays. C’est donc dire que l’URD a franchi un cap important avec l’organisation réussie de sa Conférence nationale, laquelle, comme on s’y attendait, a désigné  Soumaïla Cissé pour défendre les couleurs du parti à l’élection présidentielle de 2012. Et cela,  dans une ambiance empreinte de courtoisie et de convivialité et d’unité.

 

Lors de la cérémonie d’investiture de Soumaïla Cissé, affectueusement appelé «Soumi Champion», le président du Mouvement nationale des Jeunes, Dr.  Madou Diallo a, sous les ovations, déclaré que la jeunesse du parti souhaiterait verser la caution de candidature de leur porte-étendard. «Après une mission bien accomplie à la tête de l’UEMOA, notre candidat  est une chance que le Mali doit saisir. Car, il a prouvé ses compétences de bon dirigeant au-delà  de nos frontières. Soumaïla est le seul candidat qui redonne espoir à la jeunesse malienne,  après de longues années de mépris de ceux-ci envers les politiques», a-t-il poursuivi. Et de préciser que cette jeunesse s’engage à tout mettre en œuvre pour lui assurer une brillante victoire au sortir des urnes en 2012.

 

Quant à la présidente des femmes, Mme Wadidjè Salimata Dagnoko, elle a laissé entendre que l’URD est un parti qui a un programme clair pour la promotion et l’amélioration des conditions de vie des femmes. Pour sa part, le président du Groupe parlementaire, Abdoul Malick Diallo, soulignera que tous les Députés URD sont unis derrière Soumaïla Cissé et ne ménageront aucun effort pour  lui offrir le fauteuil présidentiel.

Selon le président du parti, Younouss Touré, le choix du Palais de la Culture pour abriter la cérémonie d’investiture de leur candidat n’est pas fortuit, car c’est là que le premier président démocratique du Mali avait prêté serment. Il a en outre invité «Soumi Champion» à aller jusqu’au bout de ses ambitions qui sont d’ailleurs celles de la grande famille URD. «Votre mission pour le Mali et pour l’Afrique n’est pas terminée. De nombreux défis sont à relever. Pour cela, le Mali a besoin du parti et particulièrement de vous pour son combat contre la pauvreté», a-t-il martelé.

Devant une immense foule acquise à sa cause, le parrain de l’URD, Soumaïla Cissé, dans son discours en bambara, a coupé court aux rumeurs en dévoilant ses ambitions pour Koulouba 2012. Il a affirmé qu’il connaît bien le Mali et qu’il est prêt à mettre ses talents, son expertise, ses expériences et ses compétences au service de la Nation.   Tout en félicitant le président Younouss Touré qui a su gérer avec sagesse l’URD, il a tenu à rendre un vibrant hommage aux présidents Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani pour leur sens élevé d’hommes d’Etat.

Oumar KONATE

 

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