Investiture de Ibrahim Boubacar KEITA :Maintenant qu’il s’est jeté dans le Djoliba, deux vagues risquent de l’emporter

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Il a déclaré sa candidature pour les présidentielles de cette année le 7 janvier dernier, et le samedi  14, il a été investi au stade Omnisports, en faveur d’un  grand meeting organisé par la Coordination Horonya des associations, clubs et organisations de soutien à sa candidature et les 15 partis de «l’Alliance IBK Mali 2012». Il, c’est Ibrahim Boubacar KEITA, ancien chef du gouvernement et non moins président du Rassemblement Pour le Mali.                                                      

L’ancien Premier Ministre du régime Alpha Oumar KONARE fait partie des quatre poids lourds des échéances présidentielles, devant solliciter les suffrages des compatriotes. Le transfuge de l’ADEMA qu’il est, parviendra t-il à bien nager d’un bout à l’autre rive du fleuve Djoliba à partir de Sébénikoro. Wait And See !

En tout cas, la tâche est loin d’être facile pour le Prince de Sébénikoro, pour lequel ‘’ ça doit passer ou casser ’’. Il jettera sans nul doute toutes ses forces dans la bataille. Cela après deux tentatives à portée de mains. Un proverbe de chez dit  ‘ il n’y a jamais deux sans trois’’, s’il s’agit  de défaite cela n’étonnerait guère.                             

Mais, que la troisième tentative soit la bonne, pouvons nous lui souhaiter.  Sinon, tous les ingrédients sont bien réunis pour que la nage d’IBK soit entachée de péripéties, qui risquent d’écourter sa traversée. Deux vagues importantes l’emporteront à coup sûr.

 – La première vague est celle d’abord de l’ADEMA et de son ancien Président de la République Alpha Oumar KONARE, qui accepteront difficilement qu’un des transfuges du parti  puisse si hisser  à la tête de l’Etat. Ce qui sera  considéré comme  un  affront,   une revanche de candidat sur l’Adéma, et encouragera d’autres traîtres ou éventuels à persister dans leur attitude de trahison vis-à-vis du parti.  Aussi, si les rumeurs se confirment toujours, de l’existence d’un climat de ‘’ je t’aime, moi non plus’’ entre M. KONARE et Ibrahim Boubacar KEITA, alors les présidentielles d’avril et mai de cette année risque d’être de nouveau une promenade de santé pour IBK. Car, celui qui sera qualifié pour le second tour, est obligé de composer avec le parti de l’abeille, lorsque son candidat consensuel le Professeur Dioncounda TRAORE n’arriverait pas à se qualifier pour le second tour. Les sondages (relatifs) ne lui sont pas favorables pour le moment, et donnent IBK vainqueur. Donc, c’est le duel fratricide qui se profile à l’horizon, entre particulièrement entre Bourama Manika  et son parti d’origine l’ADEMA. Mais, les hommes politiques étant ceux qu’ils sont, c’est-à-dire opportunistes, prêts à sacrifier leurs convictions personnelles pour leurs intérêts individuels la plus part du temps, ou collectifs dans une moindre mesure, une entente de dernière minute n’est pas à exclure, entre  l’un et l’autre camp. Tout est possible en politique au Mali surtout.                

– La seconde vague est incontestablement, celle de Modibo SIDIBE, ancien Premier Ministre  l’homme qui a battu le record de longévité sans discontinuité  dans les arcanes du pouvoir au Mali. Les sondages sur internet et d’un quotidien de la place ne lui sont pas défavorables également, loin de là. Ses offensives de prises de contact, de visite de terrain auprès des notabilités du pays profond sont évocatrices de la force de frappe de M. SIDIBE. Comme souligner dans nos parutions précédentes, Modibo profiterait de la faiblesse du taux de participation, s’il y en a cette année, pour prendre la tête des candidats à l’issue du premier tour. En plus de cette carence, la déception et l’inquiétude des électeurs face aux faits partisans. Ces paramètres ne sont pas de nature à faciliter la tâche à IBK.            

Cependant, malgré ces éventuels obstacles que nous qualifions de sérieux, Ibrahim Boubacar KEITA demeure un des candidats préférés des maliens, au regard de l’insécurité sans cesse grandissante au nord Mali et à Bamako, la perte de l’autorité de l’Etat, la crise scolaire dans laquelle il a tiré l’essentiel  de la popularité en 1994, la corruption et la délinquance financière.

Bany ZAN

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