Investi président par intérim : Le Pr. Dioncounda Traoré, aura-t-il la roue libre, pour exécuter en toute liberté sa mission ?

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Dans la gestion de la crise post putsch, une grande majorité des maliens doutent fort si le Pr. Dioncounda Traoré qui a été investi président par intérim de la république, le jeudi 12 avril 2012 aura les mains libres pour travailler et exécuter convenablement la mission qui lui a été confiée conformément aux dispositions de l’article 36 de la Constitution, du 25 février 1992. Le doute est grand et demeure même inquiétante, selon des observateurs politiques, cela à cause de la position « ambigüe » de la Junte (CNRDRE).
Selon des observateurs politiques avertis, après son investiture intervenue, le jeudi 12 avril dernier en présence des personnalités de hauts rangs de la nation malienne ; notamment les anciens premiers ministres de l’aire démocratique : Soumana Sacko, Younoussi Touré, Ibrahim Boubacar Kéita « IBK », Modibo Kéita, Ousmane Issoufi Maïga « Pinochet », Modibo Sidibé ; le président du CNRDRE le capitaine Amadou Haya Sanogo entre autres cadres et responsables de l’Etat ; le tout nouveau président par intérim de la république du Mali, le Pr Dioncounda Traoré a du pain sur la planche pour diverses raisons.
N’ayant pas été le souhait de certains leaders politiques, notamment des partis membres du MP22, le Pr. Dioncounda Traoré, qui n’a pas non plus bénéficié du soutien total de tous les partis regroupés au sein du Front uni pour la sauvegarde et la défense de la démocratie ; pourrait être confronté, à sa première gestion de crise « celle de confiance entre acteurs de la classe politique » qui on le sait ; ne parlent plus le même langage depuis le putsch survenu le 22 mars dernier. En plus de la gestion des dossiers relatifs à la crise du nord ; à la révision et à l’établissement d’un fichier électoral fiable  et à l’organisation des élections générales, le nouveau président par intérim devrait aussi faire face aux exigences du CNRDRE, qui ne semble pas abandonner le pouvoir de si tôt.
Le délai constitutionnel de la présidence par intérim du Pr. Dioncounda Traoré, étant relativement court (40 jours) suffira-t-il, aux maliens de régler définitivement toutes les crises auxquelles, notre pays est confronté depuis déjà de longs mois ? Dans tous les cas, même avec un pouvoir limité, il s’agira pour le président intérimaire, le Pr. Dioncounda Traoré de faire face d’abord à la gestion de la crise du nord.
Les maliens dans leur ensemble (et cela est connu de tous) quelle que soit l’ampleur d’une crise ou d’une situation quelconque ; ont toujours su trouver les mots justes pour se sortir de la crise. L’une des preuves de cette valeur ancestrale, vient d’être montrée par la Junte du Capitaine Amadou Haya Sanogo, le 12 avril dernier, qui a accepté conformément aux accords établis avec la CEDEAO, de remettre le pouvoir à un régime civil, après le rétablissement de l’ordre constitutionnel, du 25 février 1992.
Par Kassoum Mariko

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