Invectives contre le président et les Institutions: le RPM dit stop !

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Dans la pure tradition politique qu’il a instaurée, pour des échanges réguliers avec les hommes de médias, depuis son dernier congrès, le Rassemblement pour le Mali (RPM) était, hier, en face des journalistes. C’était au siège du patronat, dans la salle Moussa Mary Balla Coulibaly du CNPM, en présence de nombreuses personnalités du parti. Un tour d’horizon sur l’actualité politique brûlante qui a tenu toutes ses promesses avec des journalistes, soucieux de démêler avec le parti au pouvoir la complexité et la sensibilité des derniers développements de la vie politique nationale. Il s’agit entre autres de l’interpellation du gouvernement par les députés de la majorité sur l’immigration et les résolutions de l’Assemblée nationale sur les dossiers de Kidal et de l’ancien président ATT.

Le président du parti, Bokary Tréta, le secrétaire général, Me Baber Gano, et celui chargé des relations extérieures, Mamadou Camara, ancien ministre, étaient au front pour affronter le feu roulant des questions des journalistes. Sans fard, ni détour, les conférenciers ont expliqué l’ambition de leur parti pour le pays et leur volonté de ne plus jamais laisser quiconque ternir l’image de marque du président IBK, un homme de grande valeur morale et intellectuelle, connu de tous.
Le président du parti, pour la bonne tradition en la matière ; fêtes de fin d’année et Noël qui s’annoncent, Maouloud (déjà célébré), a émis aux invités et au Mali les vœux du RPM de bonne nouvelle année 2017, de santé et surtout de succès.
En vedette, à l’ordre du jour, la question de l’accord de réadmission qui a fait l’objet, deux jours successifs, à savoir le mardi et le mercredi dernier, d’interpellation et de motion de censure contre le gouvernement Modibo Keita, à l’Assemblée nationale. Sur le vif du débat, le président du RPM s’est dit surpris, affligé par la teneur de certains propos, émanant de certains états-majors politiques, lesquels apparaissent comme un véritable déni au débat démocratique et républicain. Et surtout au regard de la tradition de civilité et de retenue bien ancrée dans les mœurs dans ce pays de grande civilisation.
« Je ne suis pas partisan de la toile. J’ai vu des choses sur la toile, c’est vraiment l’horreur. Quand vous lisez ce que certains camarades disent des autres. Ce n’est pas heureux et ce n’est pas de la politique. Nous, au RPM, nous sommes convaincus que même en politique, il y a la morale », a déploré le Dr Bokary Tréta qui estime que le président de la république, comme clef de voûte des institutions de la république, au-delà du clivage politique, est un homme au-dessus de la mêlée qui mérite respect et considération de toute la nation.

Polémique stérile
En effet, à la suite de la visite du ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas au Mali et la signature d’un communiqué conjoint sur les questions migratoires, le mercure du débat politique a monté d’un cran, atteignant des proportions gravissimes. Selon le conférencier, à la suite d’entretiens avec le gouvernement, un communiqué conjoint entre les parties a été publié. Contre toute attente, immédiatement, les médias européens annoncent la signature d’un accord avec le Mali, se basant sur ce communiqué et suivant les déclarations du ministre des Affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas, a expliqué le conférencier.
À la suite de cette annonce surprenante et mensongère, le ministère des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’Intégration africaine, Abdoulaye Diop, a publié un démenti officiel sur les réseaux sociaux et dans les médias nationaux. Mais, hélas ! Rien à faire. Puisque la désinformation, fortement appuyée et colportée, par la manipulation de certaines chapelles, va provoquer une vive émotion au sein de la diaspora. Ainsi, la polémique diplomatique et la controverse politique se sont vite installées sur un débat qui n’en est pas un, en réalité.
Sur la question migratoire, le RPM reste invariable : notre pays n’a pas signé et ne signera pas un tel accord. Le président Tréta a suffisamment expliqué qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un communiqué conjoint qui n’a aucune valeur juridique et qui ne saurait engager notre pays face à quoi que ce soit. Selon lui, l’opposition s’est saisie de la polémique pour proférer des invectives contre la personne du président et des institutions de la république. Ce qui donne une image d’une opposition méchante et déstabilisatrice.
S’il n’y a pas de doute que le Mali est un pays pauvre et fortement assisté par la communauté internationale, le Dr Bokary Tréta dira que notre pays est loin de perdre ses repères et encore moins ses valeurs. L’homme qui préside à la destinée du pays, a-t-il témoigné, est très sensible aux préoccupations de la diaspora pour en avoir été membre, pendant de longues années. Il est donc étonnant, pour le président Tréta, que ceux qui ont connu, hier, le président IBK et son parcours puissent aujourd’hui, pour des considérations sordides, le traiter de trahison, à partir d’un communiqué conjoint, dont ils savent qu’il n’a rien à voir avec un accord signé. Cela relève, a-t-il dit, de la perte de repère politique et morale de la part de ceux qui s’en rendent coupables.
« Tout ce qui a été dit, ces derniers jours, n’est que de simple procès d’intention, ou pire un procès en sorcellerie qu’on intente au président IBK qui n’a pas trahi et qui ne trahira jamais, surtout les Maliens de l’extérieur, a-t-il rassuré.
Souvient-on de cette profession de foi du président IBK : « Dieu, le Mali et ma Conscience » ? Donc, pour ses compagnons politiques, qui jurent désormais de le protéger contre les infamies politiques, tout sera mis en œuvre pour défendre ce symbole politique, cet homme politique qui représente, pour le RPM, l’autorité politique, idéologique et historique.

Le RPM rassurant
Sur la résolution de l’Assemblée nationale relative à l’abandon de la poursuite judiciaire, qui visait l’ancien président ATT, ‘’c’est heureux, cette décision de nos élus de la représentation nationale’’, a indiqué le conférencier qui a estimé qu’il s’agit là de la preuve incontestable du principe de la séparation des pouvoirs qui caractérise le mécanisme du jeu institutionnel et démocratique.
« Notre parti, le Rassemblement pour le Mali (RPM), principal pilier de la majorité parlementaire, se reconnaît dans la résolution de l’Assemblée nationale relative à suspension des poursuites contre le président ATT. Le Bureau politique national et l’ensemble des militants du Rassemblement pour le Mali (RPM) se félicitent et saluent la décision courageuse des députés qui va dans le sens de l’apaisement et de la réconciliation nationale que notre président fondateur, Ibrahim Boubacar Keita, a toujours prôné », a indiqué le secrétaire général du parti.
C’est d’ailleurs, dit-il, tout le sens de la commission justice, vérité et réconciliation mise en place pour recoudre la cohésion sociale fortement entamée et restaurer le revivre ensemble.
Selon Bokary Tréta, rien de ce qui nous oppose n’est au-dessus de l’impératif de la réconciliation nationale, pierre angulaire de de l’unité nationale et de la cohésion sociale. Aujourd’hui, plus qu’hier, a-t-il poursuivi, le Mali a besoin de tous ses fils pour bâtir cette reconstruction nationale dans le respect des textes et règlements en vigueur.
Appuyant le président Tréta sur les grandes orientations politiques du RPM, le secrétaire général, Me Baber Gano, qui s’est montré plus ferme sur la polémique et les invectives contre IBK, dira ceci : « Nous ne pouvons pas accepter que la dignité de notre président, un homme au parcours exceptionnel, connu de tous, soit jetée aux chiens ». De par de la loi et les bonnes convenances républicaines, le président de la république, chef de la magistrature suprême du pays, mérite respect et considération. C’est pourquoi, prévient-il, le RPM jouera toute sa partition, dans ce sens. Ainsi, si le ministre ou le procureur, émanation du pouvoir exécutif, n’interpelle pas ceux qui font outrance au chef de l’État, le parti s’en occupera désormais, en assignant en justice tous ceux-là qui feront la basse besogne d’injurier le président de la république. Autant dire que désormais, le parti ne se laissera plus faire face aux agitations des adversaires mal intentionnés.

Séparation des pouvoirs
Le secrétaire général du parti, Me Baber Gano, principal conférencier, n’a pas fait de détour pour exposer les grandes orientations politiques du parti. L’avocat, qui a très rapidement étalé sa parfaite maitrise des rouages politiques, a eu une grande lucidité politique pour expliquer les diverses positions de son parti sur les sujets les plus sensibles de l’actualité brûlante du pays. Ainsi, argumente-t-il, la résolution de l’Assemblée nationale sur l’abandon des poursuites judiciaires contre ATT est d’autant plus réjouissante qu’elle sonne comme le signe de la concrétisation de la séparation des pouvoirs dans notre pays et la marque de l’indépendance du législatif vis-à-vis de l’exécutif. Il ne saurait y avoir de poursuite contre l’ancien président parce que la définition du concept ‘’Haute trahison’’ sur laquelle se focalise l’accusation n’est pas définie ni dans la loi fondamentale, ni dans le code pénal.
Qu’en est-il de l’ouverture d’une enquête judiciaire sur les événements douloureux de Kidal, les 17 et 21 mai 2015, à la suite de la visite de l’ancien Premier ministre ? Sur cette question, Me Baber Gano écarte toute équivoque de droit : ‘’il y a amalgame quand les gens ne voient dans enquête judiciaire ordonnée par l’Assemblée nationale que l’ancien PM’’. La conviction de l’homme politique sur ce sujet est aussi claire qu’il rétorque que jusque-là, « rien ne met en cause la responsabilité pénale de Moussa Mara ». Il s’agit, soutient-il, d’une enquête qui va faire la lumière sur les événements douloureux ayant marqué l’histoire de notre pays, juste pour comprendre ce qui s’est réellement passé à Kidal. Cela va au-delà d’un homme.

Vers la fin de la crise ?
Pour ce qui est du Sommet Afrique-France, qui avance à grands pas, Me Baber, très optimiste quant aux retombées diplomatiques pour le pays, est persuadé qu’il va marquer la fin de la crise que notre pays connaît, depuis 2012, et en même temps consacrer la relance économique du Mali. En effet, s’est-il réjouit, en décembre 2013, honneur a été fait à notre pays d’abriter le sommet Afrique-France. Plus qu’un honneur, c’était un vibrant hommage rendu par la communauté francophone à la résilience du peuple martyr du Mali, agressé et bafoué par une horde de barbares au nom d’une idéologie obscurantiste qui n’a rien à voir avec l’Islam et aux efforts louables déployés par les autorités nationales pour tirer le pays vers le haut.
Ainsi, conjuguant notre fierté nationale et notre devoir envers la communauté internationale, qui croit en la capacité et au potentiel de notre pays, les Maliens doivent se donner la main pour œuvrer à la réussite de cet événement.
« Ce qui relevait de gageure, s’est imposé désormais comme une évidence, un rendez-vous désormais calé, en dépit des oiseaux de mauvais augure et des pécheurs en eaux troubles », a tranché avec une grande fierté le conférencier qui ne se fait plus aucun doute sur le fait que Bamako recevra bel et bien le sommet Afrique-France, les 13 et 14 janvier prochains, pour marquer sa présence dans le concert des nations.
Pour le Rassemblement pour le Mali, chaque Malienne, Chaque Malien doit se considérer comme le premier hôte et le principal organisateur de ce sommet. Il y va de notre honneur et de notre fierté de Malien. Le secrétaire aux relations extérieures, Mamadou Camara, ancien ministre, est également montré au créneau pour détailler l’idéologie politique du RPM, notamment sur la question migratoire, en faisant ressortir que le parti ne signera jamais un document qui met en mal les Maliens de la diaspora, dont on sait par ailleurs l’apport dans le développement du pays.

Par Sidi Dao

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1 commentaire

  1. les escrocs ou les sorciers ! oui c’est vrai ,il y a certains malien qui oubliés qu’ils sont pas plus malien que d’autres ,au Mali personnes n’a pris le père de personnes sur champ de combat pour lui faire son esclave ! ! bon dieu quand je vois que c’est des maliens qui se lèvent pour dire qu’ils pas voir les autres maliens critiquent le président en exercice! ben s’ils veulent pas que les citoyens maliens dire ceux qu’ils pensent des gouvernants,que c’est disant responsables démissionner de leurs fonctions.mais vous qui se croient plus Malien que les autres qu’ils nous disent ou étaient s’ils lorsqu’on faisait tomber le régime de Moussa le Satan !! .allez y vous faire voir ailleurs. vous finirez tous comme ATT ,

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