Intime conviction : IBK a enfin son commandant de bord pour franchir le cap 2018

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Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avec Soumeylou Boubèye Maïga, lors d’une conférence de presse, à Bamako, le 1er mai 2007. AFP/Georges Gobet

Deux faits du président Ibrahim Boubacar Kéita, intimement liés, n’ont pas échappé aux chroniqueurs politiques ces dernières semaines. Il s’agit de la nomination du très influent Soumeylou Boubèye Maïga comme ministre Secrétaire général de la présidence de la République et la visite très médiatisée d’IBK dans les familles fondatrices de Bamako le jour de la Tabaski.

Un moment «brouillé» avec SBM et les notabilités de Bamako, Ladji Bourama est visiblement revenu à de meilleurs sentiments à leur égard. Une réconciliation qui ne surprend pas d’autant plus qu’il s’agit de deux atouts majeurs pour la présidentielle de 2018. Le 12 février 2016, le président Ibrahim Boubacar Kéita a finalement décidé de sacrifier à une tradition instaurée par ses prédécesseurs : présenter ses vœux aux familles fondatrices de Bamako les jours de fête (Korité et Tabaski). Ce à quoi il avait renoncé depuis son élection à Koulouba, préférant recevoir tout le monde au Palais après la prière à la Grande mosquée de Bamako.

Pour cette visite, très médiatisée, le chef de l’Etat était bien entouré avec notamment la présence du Premier ministre Modibo Kéita, de son Directeur de Cabinet et du ministre Secrétaire général de la présidence, Soumeylou Boubèye Maïga alias SBM. Cette réconciliation avec les familles fondatrices de Bamako (Niaré, Touré et Dravé) n’a rien de fortuit. Au contraire, c’est une preuve de plus qu’IBK est déjà dans la logique d’une réélection en 2018. Et celles-ci (familles fondatrices) représentent un atout majeur pour concrétiser cette ambition. En tous cas, les hôtes n’ont pas boudé leur plaisir et ils ont sans doute profité de l’aubaine pour fixer les conditions de leur soutien au futur candidat à sa propre succession.

«IBK, nous allons mourir là où tu mourras. Nous sommes à 100% derrière toi… Nous souhaitons vous rencontrer en privé pour vous dire certains choses extrêmement importantes», a déclaré une notabilité. Sans être devin, on peut imaginer le sujet de ce huis-clos. C’est dans la même veine qu’il faut situer les rencontres initiées avec la classe politique et la société civile, notamment le chef de file de l’opposition politique, le président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), la CNAS-Faso Hèrè, les responsables des centrales syndicales (UNTM et CSTM)… Ces rencontres, selon Koulouba, visent à «recentrer le débat politique dans le but de créer une synergie d’actions et une convergence de vues des principaux acteurs autour des grandes questions d’intérêt national».

Dans son adresse à l’occasion du 22 septembre 2016, IBK semble afin comprendre que «la préservation de la cohésion nationale revêt une importance particulière dans notre pays qui se relève d’une crise majeure» et qui «affronte encore des périls pour lui inédits et qui reprend progressivement son rang dans le concert des nations». Même s’il a rappelé à l’opposition que «les temps que nous traversons ne sont ni à la controverse, ni à l’ultimatum», mais doivent inciter toutes les forces vives de la nation à «analyser solidairement nos priorités du moment et à explorer avec esprit de raison la meilleure manière de les prendre en charge».

Koulouba s’ouvre enfin au dialogue politique et social

Le président Kéita semble maintenant comprendre le risque de l’isolement dans la gouvernance du pays, et découvrir les vertus du dialogue social et politique. Il a visiblement compris que les invectives et les menaces stériles ne mènent nulle part en politique. C’est peine perdue de vouloir faire peur aux autres avec la tête du lion abattu ensemble. Les portes de Koulouba se sont donc soudainement ouvertes à l’ensemble des forces vives parce que le président IBK a intérêt à composer avec tout le monde, s’il veut réellement briguer un second mandat. Qu’est-ce qui peut expliquer ce revirement de stratégie à 180° ?

À notre avis, c’est la nomination de Soumeylou Boubèye Maïga (SBM), comme ministre Secrétaire général de la Présidence de la République, qui explique ce changement de cap dans la gestion du pouvoir par Ladji Bourama. Sans vouloir offenser l’entourage de Mandé Massa, on sent maintenant qu’il y a un chef d’orchestre à Koulouba, un commandant à bord. Un fin politicien et grand stratège capable de dire non au boss et défendre les voies les mieux indiquées pour redresser le navire qui commençait à dangereusement tanguer au point que des mauvaises langues et les oiseaux de mauvais augure n’écartaient même plus l’éventualité d’un coup d’Etat.

Nommé le 29 août 2016, le nouveau ministre Secrétaire général de la Présidence de la République a été installé aux commandes du département le 2 septembre 2016. Et il n’a pas perdu du temps pour marquer de son empreinte les activités présidentielles. De sources proches de Koulouba, c’est lui qui a conseillé le président à aller à la rencontre des notabilités de la capitale et à prendre langue avec la classe politique (majorité et opposition) et la société civile pour apaiser le climat. Le très influent SBM est le chef d’équipe dont IBK avait besoin pour non seulement prendre et contrôler l’initiative de l’ouverture politique, mais aussi et surtout envisager une éventuelle candidature en 2018 pour un second mandat.

À défaut d’avoir pour le moment la carrure présidentielle, l’homme est un faiseur de rois en attendant son heure. Récemment pressenti comme Premier ministre, SBM atterrit momentanément à la Présidence comme ministre Secrétaire général. À l’analyse, il occupe désormais un poste très stratégique pour impulser l’action gouvernementale et ce qui le rend plus influent auprès du chef de l’Etat que le P.M. Ancien grand manitou des renseignements généraux et deux fois ministre de la Défense, Soumeylou est un cadre expérimenté et compétent qui ne se serait pas engagé dans ce deal s’il n’était pas convaincu d’avoir les coudées franches.

Un choix judicieux

Pour une fois, on peut dire que Ladji Bourama a fait un choix judicieux. Et il est évident qu’il ne s’est pas réconcilié avec son camarade de la Ruche (ADEMA où ils ont milité ensemble avant de prendre des chemins différents conduisant à Koulouba) pour juste se rappeler des moments partagés. Journaliste, communicateur, leader politique et géo-stratège maîtrisant à merveille les méandres de la sécurité dans la bande sahélo-saharienne, SBM a un parcours professionnel exceptionnel.

«Véritablement, l’homme de la situation dans les moments difficiles. Secret, discret mais partisan de l’esprit d’équipe dans l’accomplissement aux misions à lui dévolues, l’ancien DG de la sécurité d’Etat va certainement élaborer les stratégies appropriées pour la mise en œuvre effective de l’accord de paix et en vue de l’échéance 2018», écrivait un confrère le lendemain de sa nomination.

Né le 8 juin 1954 à Gao, acteur du Mouvement démocratique car militant au sein du Parti malien du travail (PMT), Soumeylou Boubèye Maïga a donc été l’un des principaux artisans de la Révolution de mars 1991. Ainsi, d’avril 1991 à juin 1992, Amadou Toumani Touré, du Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP), lui fait appel dans son cabinet comme conseiller spécial. Vice-président et membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA/PASJ), SBM devient en 1992 chef de cabinet du président de la République Alpha Oumar Konaré. En janvier 1993, il est nommé directeur général de la Sécurité d’État. Sept ans plus tard, en 2000, le discret, mais efficace SBM entre au gouvernement de Mandé Sidibé en tant que ministre des Forces armées et des Anciens combattants.

Candidat à la présidentielle d’avril 2007, Soumeylou Boubèye Maïga avait démissionné de l’ADEMA pour créer l’Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP). Un parti qui a soutenu Ibrahim Boubacar Kéita à la présidentielle de 2013. Pour de nombreux observateurs, SBM était un membre influent du staff de campagne du candidat IBK. Raison de plus pour IBK de revenir à lui,  sacrifiant ainsi à l’adage qui dit qu’on ne change pas une équipe qui gagne ! Est-ce que SBM  sera le 3e Secrétaire général de la Présidence de la République à diriger la primature après avoir quitté le palais de Koulouba comme  Modibo Sidibé  et  Diango Cissoko ?

C’est la légitime question que se posent les observateurs depuis sa nomination comme ministre Secrétaire général de la présidence, le 29 août 2016. À notre avis, ce n’est juste qu’une question de temps et d’opportunité !

Hamady TAMBA

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7 COMMENTAIRES

  1. vous voulez dire que le maiga cousin est un faiseur de roi meme en democratie? pourquoi ne l’est il pas lui meme?

  2. “Il a visiblement compris que les invectives et les menaces stériles ne mènent nulle part en politique. C’est peine perdue de vouloir faire peur aux autres avec la tête du lion abattu ensemble….” oooh 🙂 🙂 🙂 🙂 pas seulement! Il se dit qu’il n’a plus la force d’agiter son gros doit a tord et a travers.

  3. “IBK a enfin son commandant de bord pour franchir le cap 2018” En etes vous sure? Hum Avec SMB on n’est jamais sure de rien. Sert-il le Mali ou sert-il du Mali, ? la est toute la question.

  4. “«IBK, nous allons mourir là où tu mourras. Nous sommes à 100% derrière toi… Nous souhaitons vous rencontrer en privé pour vous dire certains choses extrêmement importantes»” Hum IBk c’est votre papa? dans un passe recent on appellait cela “nabele”

  5. au pays des artifices c’est le bruit des tonneaux qui résonne , au pays de l’incapacité c’est l’enfumage qui s’impose au pays des voleurs c’est le festival des Brigands. Nous vous donnons quelques pistes qui demontrent que SBM est un traitre, indiscipliné, inéfficace et voleur.En 1998 quand IBK était à son apogée comme premier Ministre, il a été trahie par Soumeilou B Maiga et apres le congrés de l’adema quand IBK démissiona et qu il pleura c’est ce jour là que les maliens ont commencé à savoir qu il avait du coeur alors qu il a passé de 1994 à1998à dire qu il etait dur, qu’il était un homme de poigne, ce jour qu’il demissiona du Parti comme tout politicien Malien qui quitte un parti sans conviction pleura pour du vrai avec des larmes chaudes et il a dit qu il sait que tout cela a été orchestré par Soumeilou, ah l’être humain oublie vite. IBK tu trahies on te trahiras cest votre façon de diriger qui va combattre car pas de ligne de conduite. L’indispline de Soumeilou B est avérée deux exemples en 2007 a t il quitté le parti parce qu il a une conviction? non! il a quitté le parti pour se presenter aux elections sans respecter les consignes de son parti qui selon vous il est fondateur mais sans vergogne il est revnu au parti encore apres avoir quitté et comme disait Cheick Hamidou Kane; quand un etranger debarque chez vous le crépuscule ne le cherchez pas si vous ne le voyez pas le matin, et les Maliens ont bien compris c’est pour cela quand il retourna a l’Adema de nouveau ça été pour les maliens u non evenement. Bien qu’étant fondateur en 2012 2013 quand il voulut être de nouveau candidat de l’ADEMA il a été battu à plat de couture au sein meme de l’adema dont i il a été fondateur comme tu le disais dans tes eloges donc Ton soumeilou a été battu a plat de couture par un jeune qui peut etre ne connait pas l’histoire de l’adema, ah journaliste je vous respecte mais voyez vous meme, que vos recettes de Soumeilou Meilleur dans tout meme en manigance il n a pu battre Dramane Dembelé au sein du parti dont il a été fondateur ET VOUS SAVEZ ce qui se pasa encore il quitte encore le parti dont il a été fondateur pour soutenir IBK pour retomber dans son jeu favaoris l’indispline de ne pas respeter lesresultats de son parti. Le troisieme point c est que SBMa été le plus mauvais sécurité d’état car pour lu la sécurité d’état c est de courtiser les femmes d autrui, de faire divorcer des femmes qui fliquent leur mari , l information par le bas ventre, c est sous soumeilo que tout le Mali a su qu il y a une securité d’etat par les annecdotes de filer d’arretter parfois meme si c est la police qui arrette on dit que c est la SE et c est sous soumeilou que tout le Mali a su que la SE est une une grande soupape d ‘argent en fin Soumeilou que tous les maliens connaissent comme un contrefacteur , qu’il est melangé a toutes les surfacturations a à tel point que les gens disent disent de lui dans certains milieu Monsieur sur facteur. Nous disons en fin à IBK dont nous ne sommes pas partisan que l’hypocrite te couvre par ses ailes pour mieux te donner des coups de bec,
    VIVA

    • Incroyable! A vous lire, tout laisse croire que vous n’avez rien d’autre à faire que filer les autres. C’est sûr que Soumeylou est pour beaucoup dans ce qui vous parait être l’échec dans votre vie. Nous utilisons nos énergies à nuire au lieu de construire notre Pays. Dites nous alors Monsieur qui est bon dans ce Pays?

  6. De toutes les façons des hommes d’expérience comme cet homme, mérite d’être mis à profit pour le bonheur du Mali, même s’il a des insuffisances dans pleines de situations. Quand il s’agit de l’état de la nation, il faut éviter des amalgames et mettant les hommes qu’il faut à la place qu’il faut pour le bonheur du Mali. Qu’Allah le tout puissant aide et protège le Mali au bord du précipice.
    NB: Un homme d’expériences est toujours bon dans une situation de crise surtout à de tel poste auprès du Président de la République.

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