Interview exclusive avec le maire Moussa Mara : «Au Mali nous avons plus de 120 partis politiques n’ayant pas de raison d’être si on regarde les textes»

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Moussa Mara, maire commune IV
Moussa Mara, maire commune IV

Le Prétoire: Outre la conquête du pouvoir, une formation politique anime la vie politique nationale à travers son programme et ses prises de position. Cela suppose que ses militants soient formés. Que fait concrètement votre parti en ce sens?
Moussa Mara: Le parti Yéléma, dès sa création, privilégie la formation et la construction citoyenne des militants et des Maliens de manière générale. Cela a été clairement réaffirmé lors de sa dernière conférence nationale en début décembre 2012 à Koulikoro. Plusieurs axes sont utilisés par le parti pour ce faire. La formulation des idées et des principes d’abord. Le parti a élaboré et formalisé à destination de ses responsables et militants les 5 principes majeurs qui guident son action et les 5 objectifs majeurs qu’il souhaite attendre au profit des Maliens. Les documents conçus sont portés à la connaissance de tout responsable et de tout militant qui doit les connaitre et les utiliser pour travailler au quotidien. A ce titre, des conférences-débats, des sessions de formation et des ateliers sont régulièrement organisés dans les cellules du parti, dans les communes, cercles, régions, à Bamako et à l’extérieur. Ensuite, la constitution d’une base documentaire sur internet et d’autres supports à la disposition de tous les militants du parti, consultable et reproductible pour leurs besoins propres. Cela les aide dans leur démarche de formation. Enfin, les déplacements du Président, au rythme de deux par mois, au niveau des structures du parti, à l’intérieur et à l’extérieur, sont des occasions d’explication et de diffusion des valeurs de Yéléma et des valeurs citoyennes parmi les membres du parti.

La date du 7 juillet 2013 est retenue pour les élections présidentielles. Votre parti sera-t-il présent ?
Notre parti a été créé, outre pour la formation citoyenne, dans le but de conquérir et d’exercer le pouvoir comme cela est stipulé dans la Constitution et la charte des partis politiques. Nous allons donc évidemment participer aux prochaines échéances électorales qui seront cruciales pour le Mali.
Les stratégies en cours pour aller à la conquête des électeurs à un moment où le Nord est toujours occupé?
Les stratégies de conquête pour Yéléma ne sont pas fondamentalement nouvelles car ce qui a touché le pays depuis fin 2011 jusqu’à maintenant n’est que l’illustration parfaite de ce Yéléma stigmatise et veut combattre (mauvaise gouvernance, absence de vision et de planification, infantilisation des citoyens, corruption généralisée…). Le parti a de ce fait l’occasion de démontrer en quoi nous devons changer conformément à ses idées et projets pour que plus jamais le Mali ne retombe dans les errements du passé. Cela dans le souci de rassembler les Maliens sur des bases saines pour mobiliser toutes nos énergies afin de sortir le pays de l’ornière.
Un parti se distingue par une orientation idéologique à partir de laquelle se forment sa vision de la société, son projet de société et de la gestion de la vie nationale. Mais il se trouve que certains partis politiques naissent juste pour soutenir d’autres partis. Votre avis ?
Vous avez raison. Sur plus de 150 partis au Mali, moins de 30 disposent d’élus locaux et moins de 15 disposent d’élus à l’Assemblée nationale. C’est pour dire qu’au Mali nous avons plus de 120 partis politiques n’ayant pas de raison d’être si on regarde les textes. Il nous faut courageusement poser cette question pour y apporter des réponses appropriées qui consolideront notre système démocratique.

Ce qui est important dans un programme, ce n’est pas le listing des objectifs, mais les moyens et les ressources. Est-ce que votre parti en dispose ?
Ce n’est pas le parti qui dispose de moyens, mais le pays. Le parti dispose d’idées et de stratégies lui permettant de mettre en valeur ces moyens, de les développer pour qu’ils puissent être pleinement employés dans l’essor du pays. L’année dernière par exemple, pendant la campagne électorale, nous avons proposé des idées originales permettant de valoriser le formidable potentiel agro pastoral de notre pays sur la base de la maitrise de l’eau, de la professionnalisation des ruraux pour jeter les bases d’une croissance économique, pour permettre de redistribuer la richesse et en luttant mieux contre la pauvreté.
La transparence du financement des partis politiques est capitale pour la démocratie. Appréciez-vous la façon dont cela se passe au Mali ?
J’ai déjà écrit plusieurs fois pour une reforme du système de financement des partis politiques qui devrait les renforcer, les ancrer localement et accroitre la transparence dans l’utilisation des fonds publics alloués. Le financement public des partis politiques est une bonne chose en soi, mais doit être utilisé pour la formation citoyenne et non pour la campagne électorale (on pourrait mettre en place un dispositif de soutien public aux candidats comme cela existe au Ghana). Il est nécessaire que le financement déterminé pour un parti soit versé aux structures locales pour soutenir des activités locales de construction citoyenne et sous supervision des représentants locaux de l’Etat (préfets et sous préfets). Cela rendra les partis actifs sur le terrain, aux côtés de leurs militants de base et soutiendra les responsables de terrain aux dépens des leaders centraux qui sont encore trop présents et dont certains utilisent le financement public pour des buts inopportuns. Nous devons nous orienter vers de grands partis au Mali, présents sur tout le territoire, en nombre réduit, proche de leurs militants, ancrés localement et animés par des leaders qui sont également des responsables de base. Ce qui aidera la prise en compte des enjeux locaux dans les décisions des leaders centraux.
Propos recueillis par
Destin GNIMADI

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12 COMMENTAIRES

  1. L’existence de plus de 120 partis demontre eloquemment le degre de corruption sevissant dans la scene plolique au Mali.
    La politique est devenue un objet commercial juteux si l’on parvient a y reussir. Donc on peut y tenter sa chance.Il y a deux domaines d’attrait:1)la pecule distribuee aux partis.J’estime que pour reduire le grand nombre de partis ,cet argent devrait uniquement REMBOURSER les depenses de campagnes electorales couronnees par au moins 10% des votes totaux.Les autres partis feront la compagne electorale a leurs risques et perils.2)En ce qui concerne le report des voix au second tour,(pour s’octroyer un poste ministeriel,de conseiller et de directeurs nationaux),il faut d’abord soustraire de cette liste les postes geres par Fonction Publique qui sont attribues selon la competence et le merite des candidats choisis par la Fonction Pulique et shot-listes.Il faut aussi limiter le marchandage politique aux partis ayant atteint les 10% des voies.
    Le Mali doit se mettre DEBOUT

  2. Je suis d’accord avec vous pour ce qui est des partis politiques parce que certains ne servent à rien, comme vous avez eu l’idée il faut donc vous rapprocher des autres partis pour vous reunir parce que seul je ne pense pas si vous allez y arriver. Votre plus grande erreur a été de soutenir Sanogo

  3. Mais pourquoi alors, vous Moussa Mara, avez-vous créer encore un énième parti politique?!!! soyez conséquent. Moi je crois pas à cet homme ainsi qu’à tous ceux qui ont flirté avec les putchistes-terroristes dont IBK l’ex Kankeletigui

  4. en voilà un qui a tiré le mauvais numero à la loterie sanogo….## ## je n’ai pas lu l’article parce que ça ne sert à rien d’ecouter ou de lire une personne si peu courageuse, si peu determinée. ## dans le meilleur du meilleur des cas, Mara fera une carrière politique similaire à celle de Moutaga Tall. C’est dommage , parce qu’il pouvait pretendre à plus s’il etait plus courageux, plus cohérent et moins pressé.## Mara, tu as misé dabord sur sanogo..Puis ayant compris que le ticket sanogo n’est pas forcement le ticket gagnant, tu as choisi de ne pas choisir pour sauver tes arrières quelque soit l’issu. En refusant de choisir dans des heures aussi grave pour le Mali que tu as l’ambition de diriger, tu prouves que tu as mis les calculs mesquins et politiciens au dessus du Mali. Tu aurais du miser sur les institutions parce qu’à elles on reviendra toujours. Le courage ne se juge qu’à l’aume de la duplicité. Et tu nous as prouvé que tu es un homme de peu de courage.

  5. J’ai déjà écrit par rapport à la pkéthore de partis politiques au Mali sur lle forum de malikounda (partie politique). Je suis du même avis que Moussa ils doivent disparaître un point un trait. Allez y voir le forum et appréciez mes propositions.

  6. Mr MARA,merci et encore merci. Les jeunes de ce pays doivent enboiter vos pas afin de refonder la democratie de ce pays.Contrairement à ce que ces veillards, nous ont montré.

  7. Monsieur Moussa, vous avez amplement raison. Le grave probleme des presidents africains est qu’ils encouragent implicitement une fulltitude des parties politiques pour semer le chao et s’eterniser au pouvoir directement ou indirectement. Un Americain avait bien demontre’ que dans des pays africains, il faut au plus quatre parties politiques; quatre parties politiques suffisent, et si les presidents africains aimaient leurs pays, ils pouvaient demander de voter une loi interdisant plus de quatre parties politiques. Malheureusement, aucun d’entre eux ne peut faire cela’.

  8. jai entendu ke du bien sur cet homme, et en plus on ne veut plu des anciens politiciens ki st complices de la situation du pays avec ATT. Moussa MARA est une nouvelle tete. BONNE CHANCE

  9. je pense que Moussa Mara était un patriote mais avec le choix du nom de son parti”yelema”qui est un mot bambara qui ne veut rien dire dans les autres langues du Mali.c’est un sectariste,il veut que les bambara domine le Mali;premiere erruer.
    Moussa pense que la population doit croitre avec le revenu,il oublit Dieu,2erreur
    Sa 3e erreur il n’a pas rejette le coup d’etat au Mali.Je veus dire il ne l’a pas combattu

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