Interview du ministre des mines : «Je suis convaincu que demain le Mali sera un pays riche et prospère»

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Le Mali vient d’organiser la 4ème édition des journées minières de son histoire. Cette édition s’est couplée des journées pétrolières. Il y ressort qu’il est plus qu’opportun de diversifier le secteur afin qu’il demeure et reste un des renfloueurs des caisses de l’Etat. Sur ce, nous avons tendu notre micro au Ministre Amadou Cissé. Suivez !

 

Le Zénith Balé : La 4ème édition des journées minières vient de se tenir sous le thème : «La diversification de la production minière pour un développement durable». Pourquoi le choix de ce thème ?

Amadou Cissé : Merci. Effectivement, on vient de tenir les journées minières, 4ème du genre, le thème cette année «La diversification de la production minière pour un développement durable», pourquoi ça ? Parce que pendant longtemps, nous avons procédé à la monoculture de l’or. Ceci peut impacter notre économie, d’abord les cours des matières premières sont volatils, deuxièmement la production peut baisser. Donc, l’un dans l’autre, ça peut avoir un impact sur notre économie. C’est pourquoi, il est aujourd’hui opportun de diversifier. Comme le sous sol malien regorge beaucoup de minerais, donc voir ce qu’on peut faire en terme d’exploration et d’exploitation d’autres minerais tels que le fer, le manganèse, le cuivre, l’argent, l’uranium et autres. Et là maintenant, chaque fois que le cours d’un baisse l’autre peut être peut augmenter, notre économie pourra bénéficier du prix des matières 1ères d’un ou d’autre minerai. D’où la diversification. 

 

ZB : Quelles leçons avez-vous tiré de la tenue de cette édition ?

M. Cissé : Ces journées se sont très bien passées. On a eu 70 stands occupés, ce qui est rare et puis on a eu environ 600 participants. Des sociétés minières de très grande taille venues de tous les continents, de l’Australie, de l’Amérique, de l’Asie, de l’Europe et de l’Afrique. Pratiquement, c’était un véritable rendez-vous des sociétés minières de par le monde entier. On a eu un véritable échange sur d’abord, le code minier malien son extractivité, l’environnement au Mali, la paix dans le pays qui fait que les gens peuvent investir, la bonne gouvernance sans laquelle les investisseurs ne viendront pas. On a échangé sur plusieurs aspects et les gens sont vraiment sortis satisfaits de ces journées.

 

ZB : Des journées minières à celles minières et pétrolières, un grand pas est franchi. Pourtant des Maliens sont encore sceptiques de la question du pétrole. Pouvez-vous rassurer les compatriotes de cette question de pétrole ?

M.Cissé : Rassurez-les, ce serait trop dire. Mais ce que je peux leur dire, l’autre jour le Président de la République s’est rendu en Algérie, on l’a accompagné où nous avons négocié avec les sociétés pétrolières, la SONATRAC qui détient le bloc 20 et ENI-SAPEX qui détient le bloc 4 pour voir dans quelle mesure on puisse faire les premiers forages pétroliers courant second trimestre 2012. Ils nous ont donné la ferme assurance qu’ils feront tout pour le faire. Donc, on les attend et on n’ose espérer qu’ils sont engagés, ils vont le faire. Ils ont les moyens de le faire, Inchallah on espère.

 

ZB : Après l’ITIE (l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives), à quand le nouveau code ?

M. Cissé : Le code minier qui a été arrêté en conseil des Ministres est aujourd’hui déposé sur la table de l’Assemblée nationale et personnellement je dois passer en plénière à partir du 10 Décembre prochain pour défendre le code afin qu’il soit validé. Inchallah cette année 2011, le code sera validé.

 

ZB : Les perspectives du sous sol malien et votre mot de la fin ?

M. Cissé : Le sous sol malien est extrêmement riche. J’aime à le rappeler qu’il y a 12 à 15 éléments de Mendeleïev dans le sous sol malien. Ce n’est pas n’importe quel pays qui a cette chance. Et aujourd’hui il faut vraiment mettre le paquet pour que l’on puisse pousser les investisseurs à venir au Mali et nous-mêmes anticiper pour faire des recherches. Alors quand les investisseurs arrivent que nous disions à tel niveau il y a ça. Là ça va aller très vite et ça permettra donc de passer directement de la phase d’exploration à la phase d’exploitation pour créer des richesses, créer de l’emploi pour le bonheur du peuple malien. J’avoue que le Mali est un pays extrêmement riche du point de vue minerais et personnellement je suis convaincu que demain le Mali sera un pays riche et prospère.

Par B. DABO

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