Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,
Le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, en vertu des prérogatives qui sont les siennes, a bien voulu me nommer Premier ministre.
Lourde mais exaltante mission, s’il en est, à ce tournant important de la vie de la Nation.
Qu’il me soit permis de lui exprimer ma profonde gratitude, à l’entame de mes propos.
Dans la foulée, vous avez été nommés ministre, femmes et hommes appelés à m’assister dans l’exercice des hautes fonctions qui, à partir de cet instant sont devenues les nôtres.
Je vous félicite pour le choix porté sur vous en une période des plus critiques de notre histoire contemporaine.
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Être ministre, c’est être un serviteur de l’Etat, en tous lieux, en tous instants. La confiance placée en lui n’est pas un blanc-seing, parce que la confiance se mérite chaque jour et à chaque instant.
Nos compatriotes meurtris par des souffrances de toute nature attendent beaucoup de nous. Les circonstances que nous vivons font que l’attente des populations est grande. Beaucoup d’espoirs sont fondés sur nous. Nous ne devons pas les décevoir.
De nombreux de citoyens sont optimistes, prient pour la réussite de la Transition, font des bénédictions pour nous.
Certains, de bonne foi, sont sceptiques d’autres franchement hostiles. C’est leur droit. Il nous appartient de dissiper leurs réserves, leurs interrogations, de conforter l’espoir et d’obtenir l’adhésion de la grande majorité des Maliens.
Ceci n’est possible que si nous mettons en œuvre une gouvernance de rupture et d’exemplarité.
Cela suppose que nous mettions fin à des pratiques qui ont fini par justifier la défiance des populations vis-à-vis de l’État pour fonder notre action sur la pratique de la vertu, tout en attaquant de front les nombreux problèmes qui assaillent la Nation.
Sachant que nous ne pouvons tout faire dans le peu de temps imparti, mais déterminés à honorer les engagements pris devant nos compatriotes, nous axerons nos efforts sur les domaines prioritaires suivants : l’amélioration de la sécurité, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation d’élections crédibles, la réduction du train de vie de l’Etat, la moralisation de la vie publique, la fin de l’impunité et la satisfaction d’une part importante de la demande sociale.
Pour l’amélioration optimale de la sécurité, nous allierons désormais plus efficacement les opérations purement militaires qui donnent des résultats de plus en plus probants, avec la création des conditions sécuritaires pour le retour de l’Administration, notamment dans les zones les plus affectées par la crise en cours.
Sur le deuxième chantier, le gouvernement, sur instructions du Président de la Transition, placera au cœur de la Refondation du Mali les réformes politiques et institutionnelles.
Très prochainement se tiendront à cet effet les Assises Nationales de la Refondation (ANR). Une équipe de haut niveau composée de personnalités consensuelles et crédibles, prendra en charge le processus de concertation des ANR qui devrait assurer une participation catégorielle, sectorielle, sociale et largement inclusive.
Il s’agira d’établir un diagnostic partagé de la gravité et de la profondeur de la crise, des enjeux, défis et périls, et de nos vulnérabilités structurelles, une revue de toutes les précédentes rencontres thématiques, sectorielles et nationales (Concertations, Etats généraux, Forums, Assises, Dialogue national).
Le gouvernement s’attachera aussi à obtenir une trêve globale (politique, syndicale, sociale) afin de créer un climat d’apaisement, de sérénité et de confiance mutuelle.
La voie sera ainsi balisée pour les réformes nécessaires à la Refondation du Mali. Il s’agira essentiellement de créer les conditions d’une refonte consensuelle des textes permettant de garantir l’érection d’une administration professionnelle et moderne, de réadapter la politique de décentralisation pour une gouvernance locale plus efficiente, de réviser la charte des partis politiques et la loi électorale afin de mettre un terme aux conflits postélectoraux récurrents. Pour cela, il sera envisagé la création d’organe unique indépendant de gestion des élections réclamé unanimement par la classe politique et la société civile.
Nous procéderons à la réforme du cadre juridique des élections avec la mise en place d’un nouveau système d’établissement et de contrôle du fichier électoral ainsi que la sécurisation des opérations de vote.
La révision consensuelle et inclusive de la Constitution, dans le respect de son article 118 et la relecture intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger (APR) dans le respect des principes fondamentaux énoncés seront poursuivies et approfondies. L’APR constitue l’une de nos grandes priorités.
Enfin, l’action gouvernementale portera sur la fin de l’impunité dans notre pays et la mise en pratique d’une gouvernance de rupture, qui sont aujourd’hui des conditions de survie de l’Etat.
De véritables poursuites judiciaires consécutives aux tueries et exactions contre les victimes des journées de juillet 2020, seront également engagées.
De même, ceux qui sont appelés à servir l’Etat ne peuvent se servir de l’Etat en pillant les maigres ressources de notre pays, au vu et su de tous sans conséquence. A leur encontre, le gouvernement insufflera une politique de lutte implacable contre la corruption en appuyant de façon systématique les actions judiciaires dans tous les dossiers de détournement de deniers publics.
Des audits seront commandités dans les institutions, les grandes administrations, les grands projets nationaux et locaux et dans les collectivités, ainsi que sur le patrimoine immobilier et minier de l’Etat.
La réduction du train de vie de l’Etat, dont la mise en œuvre a commencé par l’exemple donné par le Président de la Transition lui-même qui a décidé, de façon libre et volontaire de renoncer aux 2/3 de ses fonds de souveraineté sera généralisée. Le Premier ministre et tous les responsables suivront l’exemple. D’autres initiatives de plus grandes envergures seront prises en vue de réaliser des économies substantielles qui seront utilisées pour soutenir des secteurs sociaux prioritaires à déterminer suivant les orientations du Chef de l’État.
La création d’un ministère délégué en charge de l’Action humanitaire, de la Solidarité, des Réfugiés et des déplacés est une indication claire de la volonté du gouvernement de satisfaire dans toute la mesure du possible la demande sociale, notamment en ce qui concerne les couches les plus vulnérables de la population.
Mesdames et messieurs les Ministres,
En intégrant ou en actualisant ces points dans le Programme d’Action Actualisé du Gouvernement de Transition, nous nous donnerons une boussole, un cap, un référentiel pour apporter honorablement notre modeste contribution à la construction nationale.
Nous sommes engagés dans une véritable course contre la montre. Les Maliens nous observent et comptent sur la réussite de cette Transition qui, pour beaucoup d’entre eux, semble être celle de la dernière chance pour sauver la Nation Aussi, en vue d’une appropriation accélérée des méthodes et organisations du travail gouvernemental, un séminaire sera organisé dans les tous prochains jours.
Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,
Cette phase de la période de Transition que nous entamons est tout sauf une sinécure. Pour relever les défis et embûches auxquels il faudra faire face, les membres du gouvernement se tiendront la main et feront bloc en renforçant la cohésion au tour du Président de la Transition pour tenir bon ensemble, contre les vents et marées qui se profilent déjà à l’horizon.
Seuls des femmes et des homme déterminés, compétents, engagés et soucieux des intérêts fondamentaux de la Nation et munis d’une vision claire avec des objectifs identifiables et mesurables soutenus, pourront transcender ces difficultés.
Ensemble, nous relèverons le défi ! Incha’Allah !
Je vous remercie !
Bamako, le 13 juin 2021.
Choguel Kokalla MAÏGA
Premier ministre
Chef du Gouvernement
C’est très tôt pour juger cet homme, On fera ,
tout ce qui reste à choguel, c’est la démission pendant qu’il est temps.
on ne peut essuyer un tel échec à l’entame, puis rester.
aussi, il parle de goita comme si c’est goita qui l’a choisi.
à ce rythme, il fera pire que ouane.
au moins, ouane a une excuse, choisi par les militaires, tout le contraire de choguel.
on prête à choguel, la seule ambition, c’est son c.v.
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