Président de l’Adema: Bonjour mon frère. Voilà que les élections législatives sont terminées. Il n’est un secret pour personne que c’est l’Adema qui a ravi la vedette. Il se retrouve donc avec 51 députés. Avec cette majorité, nous pensons être en droit de réclamer le perchoir. En tout cas, nous avons la ferme intention d’y occuper. Et l’Adema est également à la tête de l’Adp. C’est dire que, excepter logiquement le Rpm, tous les autres sont membre de ce regroupement qui vous a soutenu pendant la présidentielle. Votre vision sur cet état de fait.
Président de la République : Merci bien. Mais d’emblée, je te dis que je suis totalement indépendant des tractations politiciennes même si on me taxe d’être immixté dans les affaires politiques. Je vous laisse la latitude de mettre en place le président de l’Assemblée dans la transparence totale.
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Président de l’Adema: Peut-on parler de transparence dans ce pays ? Je pense que non Mon parti est accusé à tort ou à raison de tous les pêchés d’Israël. L’Adema a toujours été lésé lors des élections. En 2002, moi-même ai été victime de la méchanceté politique. Ma liste a été renversée au profit du Rpm au vu et au su de tout le monde. Cette année aussi, l’Adema a été victime de coups fourrés dans certaines localités. A Goundam, il y a eu pls de 10 000 voix annulées pour faire passé le pacha de Goundam. A Tombouctou, il fallait faire plaisir à l’Us-Rda, parce que son rival de tous les temps le Psp a eu un siège et à vous-même. A Koulikoro, c’est la même chose. Nous constatons et puis voilà.
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Président de la République : Ah bon, je ne savais pas que j’avais des ordres à donner à la Cour. Je ne sais pas pourquoi les gens s’attaquent à moi. Je ne suis rien dans ces histoires. Si la Cour juge qu’il y a eu des irrégularités par-ci et par-là, elle a la latitude d’y mettre de l’ordre. Il est temps que les gens apprennent à digérer la défaite. On ne peut pas gagner tout le temps.
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Président de l’Adema: Je pense qu’il est temps que vous mettez de l’ordre dans vos entourages. Il y a beaucoup de choses qui se passent et qui se font. Si vous ne réagissez pas, les gens pensent que vous êtes bien au courant. Un adage dit : Qui ne dit mot consent. Je vous dit que rien ne peut se faire sans les partis politiques. Des rumeurs disent que la stratégie de la présidence est d’avoir une majorité présidentielle à l’Assemblée. Si majorité présidentielle il y aura à l’Assemblée, ce sera avec les partis politiques et les indépendants. Soyez donc sûr de cela. Il n’y a pas que l’Assemblée, il y a aussi le gouvernement que les gens attendent impatiemment.
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Président de la République : Je ne suis pas un bon politicien, mais je suis un bon observateur de la scène politique. Je connais bien les hommes politiques et je sais qui peut faire quoi et qui est capable de faire quoi. En tout cas, je ne me laisserai manipulé par qui que ce soit. Le nouveau gouvernement sera formé quand le bon Dieu le voudra, mais pas sous la pression de qui que ce soit.
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Maïmouna DANIOKO
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