Intérim et Transition : Les nouveaux défis

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‘’ Toutefois, depuis quelques mois, notre pays est en proie à des convulsions sur le triple plan sécuritaire, politique et social. Cette situation a atteint son paroxysme les 21 et 22 mars 2012, lorsqu’une violente mutinerie de la garnison militaire de Kati m’a mis dans l’impossibilité d’exercer mes fonctions de président de la République. ‘’ Par cette déclaration de l’ancien président ATT, publiée par Malijet, nul ne doute de sa volonté de signaler à l’opinion, le rôle de la junte dans l’aggravation de la crise dans notre pays. En fait, c’est aussi attirer l’attention sur la vitesse par laquelle les villes de Kidal, Gao et Tombouctou sont tombées entre les mains des assaillants.

Ce qui ne pourrait nullement dédouaner qui que ce soit, en matière de gouvernance de la sécurité nationale. En effet, les attaques de Ménaka, Aguel Hoc, Tessalit, avaient déjà révélé la faiblesse d’une armée repoussée jusqu’à ses derniers retranchements, donc les failles de la gestion de la crise sécuritaire.

Que ce soit l’ancien président de la République, ATT ou   la junte, nul n’a le privilège de jeter l’opprobre sur l’autre, exclusivement. En fait, nous en sommes toujours au point critique où le Nord de notre pays est violemment agressé et occupé. Le Coren et Gandakoye ont fait entendre leurs voix en rédigeant une série de propositions qui n’excluent pas l’organisation d’un mouvement d’autodéfense. Selon nos informations, ce point retenu par certains, n’a pas requis l’unanimité des voix.

C’est à ce titre que les rôles de l’Etat et de l’armée sont cités par ceux qui pensent qu’il faut éviter l’intervention de milices non structurées qui pourraient conduire à des dérapages. Pourtant, vu la terrible situation que vivent les populations en détresse  au Nord, l’urgence est indéniable. Des pistes sont donc déjà tracées pour que l’intérim puisse les explorer, dans les meilleurs délais et dans le cadre des négociations.

En fait, conscients de la gravité de l’occupation de notre pays, des personnalités politiques et militants de la société civile et même des militaires évitent, disent-ils, de mettre la charrue avant les bœufs ou de conduire les populations au chaos, puisqu’ils estiment que rien ne peut se faire, sans au préalable, avoir mis en place une équipe gouvernementale chargée de ce travail.

C’est dire que les missions  à conduire, dans le cadre de l’intérim et de la transition, nécessitent beaucoup de discernement, de mesure et de sagesse. Malgré toutes ces dispositions, la Nation a aujourd’hui plus que besoin de personnalités qui puissent diriger avec fermeté et abnégation, pour  la cause du Mali. Dès lors, l’important n’est plus de chercher un fauteuil prestigieux ou juteux, mais de montrer aux Maliens qu’on est disposé à se sacrifier pour eux. Ce n’est que dans ces conditions, que le combat se fera à armes.

Baba Dembélé

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Pour moi la faute revient à tous les responsables politiques de alpha Oumar konaré jusqu’au nouveau Président par intérim.Aucun de ses gouvernements qui ont eu à succéder depuis l’avènement de la démocratie n’a pu mettre l’armée malienne dans les meilleures conditions pour qu’elle soit opérationnelle en cas de guerre pour défendre l’intégrité nationale.Le Mali a besoin du sang neuf au sein de la classe politique.La solution est tout simple respectons tous la constitution jusqu’à la fin de l’intérim du Président Dioncoumda Traoré et ensuite suspendre la constitution afin de mettre en place un régime d’exception a savoir un gouvernement de transition qui pourra organiser les élections libres et transparentes.le CNDRE doit rester pour veiller au bon déroulement des des élections

  2. LE MALI A BESOIN D’HOMME COMPETENT A L’HEURE ACTUELLE.
    LE NORD DU MALI, LES ELECTIONS SANS OUBLIER LES ANCIENS CADRES QUI ONT PILLE NOTRE PAYS, L’ARGENT VOLE DOIT REVENIR A L’ETAT, ON EN A BESOIN CAR LES RECOLTES SONT PAS BONNES ET LES DEPENSES DE L’ARMEE LOURDES PENDANT LA GUERRE, DONC UN AUDIT DANS LES SERVICES ET LES ANCIENS DOSSIERS AU NIVEAU DU POLE ECONOMIQUE DOIVENT ETRE TRAITES AUSSI.

  3. En tout cas j’espère que le gens comprendront qu’il faut quelqu’un qui a la compétence pour diriger la transition. On n’est plus au niveau de j’aime ATT ou pas ou j’aime Sanogo ou pas il faut quelqu’un d’expérience. Je pense que même ce Sanogo à toute la bonne foi du monde, il n’a pas malheureusement l’expérience requise pour sortir le pays de cette situation et ceux qui prétende le contraire ne font du mal qu’au pauvre citoyen.

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