Intégration du genre dans les organes de gestion des élections : Une autre bataille à gagner

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Les assises relatives à l’intégration du genre dans les organes de gestion des élections se sont tenues, le vendredi 13 septembre 2013 à l’Hôtel Mandé, sous la présidence du Ministre de la Promotion de la Femme, de la famille et de l’Enfant, Mme Sangaré Oumou Bah. Elle avait à ses côtés, le directeur-résident de l’Institut National Démocratique (Ndi), Dr. Badié Hima.

Après l’organisation réussie de l’élection présidentielle, le Mali amorce une période post transition pleine de défis, dont la tenue des élections législatives et communales. Les statistiques précisent que, pour qu’un processus électoral dans un contexte de sortie de crise ait des chances de réussir, il est indispensable qu’il donne l’occasion aux femmes d’exprimer librement, et de manière autonome, leurs droits électoraux à travers leur participation massive à toutes les étapes dudit processus.

Pour rappel, en 2007, une seule femme a été candidate à l’élection présidentielle. En 2013, scénario identique, une seule candidature féminine sur 28 a été enregistrée. Aux législatives de 2007, l’on notait 203 femmes seulement sur 1.595 candidatures. En 2009, il y a eu 13.537 femmes candidates sur 84.606 candidats aux élections municipales, etc…

Compte tenu d’autant de données, les assises organisées vendredi dernier avaient pour objectif de renforcer les connaissances des organes de gestion des élections et de toutes les structures impliquées sur la thématique de l’intégration du genre dans la gestion et l’organisation des élections.

Aux dires du directeur-résident du Ndi, Dr. Badié Hima, l’élection présidentielle de 2013 a montré à suffisance que les femmes peuvent se mobiliser et contribuer au renforcement des institutions démocratiques. Selon lui, le genre ne semble pas non plus suffisamment intégré dans les processus électoraux.

            Dr. Hima a profité de l’occasion pour remercier les organes de gestion des élections, notamment la Cour Constitutionnelle, la Cour Suprême, le Comité d’Égal accès aux médias d’État, les réseaux de la société civile.

            Le Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Mme Sangaré Oumou Bah, a souligné que, si de façon unanime la communauté internationale a félicité le Mali pour l’organisation réussie de l’élection présidentielle aux mois de juillet et août derniers, force est de constater que beaucoup de défis restent à relever quant à la problématique de la prise en compte des femmes dans notre processus électoral.

            Pour elle, dans bon nombre de nos pays, les organes de gestion des élections ne sont pas conscients des entraves à la participation des femmes par manque de connaissances. Raison pour laquelle, Mme Sangaré a félicité le Ndi pour les efforts qu’il déploie en vue de cette conscientisation et, par conséquent, pour la consolidation de la démocratie malienne.

Tougouna A. TRAORÉ

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