L’Hôtel Massaley abrite, depuis le Mardi 6 juin 2017, l’atelier sur l’état des lieux des instruments de politique en matière de Science, Technologie et Innovation (les STI) et leur utilisation au Mali. Organisé par l’UNESCO en collaboration avec le ministère de l’Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique, le présent atelier a pour objectif principal de contribuer au renforcement de capacités des cadres et à l’amélioration de la gouvernance en matière de STI pour une meilleure maîtrise des outils d’analyse et de suivi des politiques STI. La cérémonie d’ouverture des travaux a enregistré la présence des représentants du bureau de l’UNESCO, Pierre Saye et du ministère de l’Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique, Amadou Ouane.
Durant trois jours, l’expert en politique STI, développera la méthodologie GO→SPIN qui propose une approche méthodologique pour relever ce défi en fournissant des informations sur les politiques de STI, les instruments opérationnels de politiques STI, les cadres juridiques en STI, les structures organisationnelles et les priorités en STI, ainsi que des séries temporelles d’indicateurs (économiques, sociaux, éducatifs, industriels, scientifiques, technologiques, etc.). Cependant, il faut noter qu’au-delà de fournir une méthodologie pour la collecte et l’analyse de ces données, GO-SPIN est un outil qui aide à identifier les lacunes en termes d’instruments politiques et de cadres juridiques à travers des présentations et des groupes de travail. Compte tenu de cette approche adoptée par l’UNESCO, ledit atelier sera l’occasion pour les participants de discuter le passage de la politique et des changements réglementaires à la mise en œuvre. Dans son discours de bienvenue, le représentant du bureau de l’UNESCO, Pierre Saye, a indiqué que la science, la technologie et l’innovation (les STI) constituent le socle du développement socio-économique, comme le montre l’écart grandissant dans la fracture de développement entre le Nord et le Sud – principalement dans les pays en développement. Selon lui, à côté de l’importance de la STI pour la croissance économique, les STI offrent des réponses aux questions clés que doit traiter l’Afrique, notamment au sujet de la croissance équitable et inclusive, de l’éradication de la pauvreté et à propos du développement durable. « Le rôle de l’UNESCO est donc d’aider les États membres à réfléchir attentivement à ces questions et de trouver des solutions ensemble. Pour l’UNESCO, la base de toute stratégie efficace pour le développement durable est le renforcement de capacités en STI, à la fois humaines, institutionnelles, technologiques, financières et juridiques, et ceci aux niveaux national, sous-régional, régional », a-t-il dit. Pour sa part, le représentant du ministère de l’Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique, Amadou Ouane a expliqué que le fait de travailler dans le domaine de la Science, de la Technologie et de l’Innovation en Afrique est source de moments passionnants, notamment le fait de voir des solutions basées sur la Science en cours de développement par les Africains et qui augmentent le nombre d’entreprises basées sur la technologie, créant des emplois pour le peuple et offrant des solutions dans des domaines variés tels que la santé, l’environnement, l’agriculture et la gestion des catastrophes naturelles. Conscient de l’enjeu de promouvoir la culture scientifique et de dynamiser la recherche nationale pour répondre au mieux aux besoins les plus urgents du pays, dira-t-il, le gouvernement à travers le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a entamé l’élaboration d’une nouvelle politique nationale en STI et d’un plan concret pour sa mise en œuvre. « Le bureau de l’UNESCO à Bamako, a accompagné le ministère de la recherche scientifique dans ce processus, à travers des concertations et des consultations nationales qui ont engagé les principaux acteurs dans le domaine des STI », a-t-il relevé.
Moussa Dagnoko