Face à l’instabilité grandissante de la gouvernance au Mali notamment la multiplication des gouvernements depuis l’arrivée du président IBK à la tête du Mali avec notamment 5 Premiers ministres en moins de 5 ans, la Convention des réformateurs pour l’alternance et la justice (CRAJ faso-nyéta) a tenu un point de presse le jeudi 4 janvier dernier à la Maison de la presse afin de montrer toute son inquiétude face à une situation qu’elle juge dangereuse.
Selon le président de la Convention des réformateurs pour l’alternance et la justice, Mahamane Mariko, l’engagement au sein du CRAJ faso-nyéta, obéit à une certaine réalité quotidienne et une préoccupation majeure pour le bien être des Maliens. Pour le président du CRAJ, la situation actuelle du pays demeure préoccupante face à un certain nombre de faits caractérisés notamment par, l’instabilité constante d’un gouvernement devenant de plus en plus inefficace, le maintien et l’entretien d’une ‘’oligarchie’’ au sommet de l’Etat s’adonnant à une gestion ‘’clanique’’ des maigres ressources du pays; l’insécurité grandissante de jour en jour qui tourmente fondamentalement la quiétude du peuple malien; la situation préoccupante de l’école malienne par l’insatisfaction de ses acteurs majeurs, le regain de la violence dans l’espace universitaire ou l’absence de classes par endroit du pays; la politisation de l’armée, facteur de sa démoralisation ; la mise en veilleuse de toute initiative ou volonté politique de lutter contre l’enrichissement illicite et la corruption ; l’absence d’une vision claire pour établir la paix et la stabilité par la justice ; la ‘’mauvaise gestion’’ liée à la question domaniale etc.…
Selon monsieur Mariko, au regard de tous ces constats, la jeunesse malienne doit prendre ses responsabilités car dit-il ‘’ les acteurs actuels ont montré leurs limites’’. «Finalement le président IBK n’aura pas été capable de relever le moindre défis majeurs pour lesquels les maliens l’ont plébiscité en 2013. En lieu et place des réponses adéquates à ces préoccupations, nous assistons à une gymnastique intellectuelle au goût de concours d’éloquence tant le nombre des discours ne varie que par le ton », a-t-il regretté. Ainsi en dépit des nombreux engagements non respectés du régime, la convention Faso-nyéta se montre très sceptique quant à la tenue des prochaines élections à venir.
Pour l’heure, les responsables de la convention des réformateurs pour l’alternance et la justice CRAJ faso-nyéta se posent un certain nombre de questions comme : « Qu’est-ce que le régime actuel tente de cacher aux Maliens ? Qu’est-il devenu l’accord d’Alger tant chanté sur tous les toits et présenté comme le serment pour : la paix, le recouvrement de l’intégrité territoriale et de notre souveraineté nationale ? »
A.Kodio