Insécurité dans les villes et campagnes : Triste constat du député Seydou Diawara

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Dans un discours incendiaire, tenu jeudi 12 juin 2014 lors de la plénière relative aux questions d’actualité, le député Seydou Diawara s’est prononcé sur un triste bilan de certains cas d’insécurité dans les villes et les campagnes du Mali.

 

Indépendamment de la situation de guerre dans les régions du Nord et la crise institutionnelle qui s’en est suivie, le député Seydou Diawara affirme que les populations maliennes dans leur majorité vivent dans une psychose totale liée à l’insécurité dans les villes et les campagnes avec son cortège de perte en vies humaines et de biens de tout genre.

 

Invoquant sa «liberté de parole», il considère qu’il existe bel et bien une réelle insécurité dans notre pays. «Évidemment, l’insécurité et le sentiment d’insécurité ne cesseront d’augmenter tant que la réponse collective à la délinquance ne sera pas adaptée», martèle-t-il. Le diagnostic du député de l’opposition est implacable.  Car, à titre d’illustration, il n’a pas manqué de citer quelques cas qui sont assez révélateurs. «Le 22 janvier 2013, un jeune Commissaire de police en fonction au 7ème arrondissement de Bamako est tué à domicile par des bandits armés. Le 11 Aout 2013, un jeune homme de 20 ans, auteur de vol d’une moto, a été brûlé vif à Doumazana. Le 29 aout 2013, l’Agence de la caisse de micro finance «Kafo-Jiginew» à Kadiolo est attaquée par des bandits armés et quelques jours plus tard celles de Kolondieba, Koutiala, Niena et Bla connaissent le même sort avec la perte de plusieurs dizaines de millions de francs. En outre, lors de la 4ème session ordinaire du District de Bamako en 2013, un responsable de la police indiquait le triste bilan de la délinquance à Bamako. Il s’agissait notamment de : 365 cas de vols, 78 cas de viols, 12 cas d’assassinat, 1232 cas d’escroquerie ou abus de confiance, 12 cas d’empoisonnement, 8 cas d’infanticides et 45 corps sans vie retrouvés à travers la ville», regrette t-il.

 

 

En outre, prenant la commune de Syentoula en exemple, l’honorable Diawara dira que sur le lieu de l’un des  braquages, on a retrouvé la carte professionnelle d’un gendarme qui serait en service au sein de l’Unité de l’Office central de lutte contre les stupéfiants de Sikasso en mission dans le secteur.  Sur ce cas, il enfonce le clou sans détour, en affirmant que «cette pièce a été remise à la justice par le Maire de ladite commune. Et malheureusement aucun suspect n’est interpelé à ce jour».   Voila entre autres quelques cas inquiétants qui, selon le député du VRD, doit amener les autorités à revoir le mode de fonctionnement de la chaîne pénale.

 

 

Ibrahim M.GUEYE

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