Insécurité, dialogue national, prorogation du mandat des députés : Les ressortissants de Mopti s’occupent de leurs oignons

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Le parti FARE ANKA WULI, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), le Forum des Organisations de la Société Civile (FOSC), le CNID association et l’ADEMA association étaient face à la presse ce vendredi 28 juin à la pyramide du souvenir. Ils ont exprimé leur indignation concernant la gestion de la situation sécuritaire, du dialogue national, de la prorogation du mandat des députés par les tenants du pourvoir.

Face à la situation actuelle du pays, les organisations sus citées estiment que seule une solution politique basée sur le principe d’un processus endogène de sortie de crise, est en mesure de relever les défis essentiels qui mettent en cause l’unité nationale, la cohésion sociale et le développement du pays. Or, le Président et son Gouvernement semblent privilégiés d’autres pistes qui, aux yeux de ces organisations, va sortir difficilement ce pays de cette crise inédite.

Ainsi, la situation sécuritaire est fortement dégradée. Le Nord et le Centre sont totalement affectés et le Sud du pays est menacé. Pendant ce temps, le Chef de l’Etat nomme un ” ambassadeur ” au centre, le haut représentant du Président de la République pour le Centre. Pour Modibo Sidibé, président du parti FARE, cela est loin d’être la solution. ” Il faut avoir un projet de sortie de crise au lieu de nommer un haut représentant “.

Et Mme SY KadiatouSow, présidente de l’ADEMA association ajoute qu’il est grand temps que le Président lui-même s’implique personnellement. ” Il s’est fait trop représenté “, s’indigne-t-elle.

Aussi, le Président de la République et son Gouvernement sont à pied d’œuvre pour un dialogue dit dialogue national inclusif. Cependant, le parti FARE et ses alliés indiquent dans une déclaration que le processus tel qu’entamé par le gouvernement et le chef de l’Etat ne s’inscrit nullement dans le cadre d’un vrai dialogue national inclusif. A ce sujet, le président des FARE souligne ” si on veut aller au dialogue tout en voulant maîtriser le dialogue, il n’y aura pas de dialogue “.

Et pour la présidente de l’ADEMA association, le principal motif de ce dialogue est la révision constitutionnelle.

De surcroit, le mandat des députés a été prorogé pour une deuxième fois après son expiration le 31 décembre 2018.

C’est pour toutes ces raison que le parti FARE AN KA WULI, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), le Forum des Organisations de la Société Civile (FOSC), le CNID association et l’ADEMA association se sont insurgés contre la gestion d’IBK et son gouvernement.

De ce fait, ils ont appelé tous ceux qui approuvent leur cause à se joindre à eux pour mener des actions communes dans les jours à venir.

Yacouba TRAORE

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