INPS : grosses inquiétudes au niveau de la direction : Le ‘’sauve qui peut’’ commence !

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A t-il été appelé à surseoir à la mission par son ministre de tutelle, ou a t-il eu peur de perdre son fauteuil en cas d’absence prolongée ? Difficile de répondre à la question. Mais, il nous est revenu d’apprendre, qu’il y a renoncé aux dernières nouvelles pour des raisons encore tenues secrètes. C’est dire que la panique ne cesse de s’enfler jour après jour à l’INPS depuis le départ du DGA, Boubacar Sidiki N’Diaye, à la demande du cabinet. L’étau se resserre ainsi progressivement autour du DG, Bréhima Noumoussa Diallo, qui est sur la liste des cadres à remercier pour incompétence notoire.

Comme s’il savait son sort depuis des mois, l’homme ne ménage pas ses initiatives pour se sauver d’affaire. Récemment, il a procédé à un vaste mouvement au sommet de la boite. Pour la circonstance, plusieurs cadres notamment du RPM ont été nommés à des postes de responsabilité. Ces agents étaient jusque-là tenus dans l’ombre de leurs collègues de l’ex Mouvement Citoyen du président ATT et de l’ADEMA-PASJ non pas par manque de compétence, simplement à cause de leur coloration politique surtout pendant le 2ème mandat d’ATT, lorsque le RPM a basculé dans l’opposition. Selon nos sources, certains cadres encore en poste ou relevés ne peuvent justifier leur promotion d’alors par des compétences professionnelles. Parmi les promus de Bréhima Noumoussa Diallo, certains ne peuvent pas justifier cinq années d’expérience professionnelle, mais tout de même bombardés aux postes de chef de département, poursuit notre source. Un nouveau promu d’ajouter sous le couvert de l’anonymat « j’ignorais que le DG me connaissait à plus forte raison être militant actif du RPM ». La méthode avait jusque-là fonctionné à merveille. Car depuis toujours, l’INPS marche sous le régime de copinage politique ou des parrainages familiaux. D’aucun dira que la grosse boite à sous est une famille soudée. Mais, la volonté de l’ancienne secrétaire générale du syndicat de se maintenir à son poste a eu raison de cette entente de fait. Depuis lors, la fissure s’est élargie.

Rappelons que Bréhima Noumoussa Diallo a été bombardé à la tête de l’INPS après de brillant service à la tête de la CASCA. Il avait été nommé à ce poste par l’ancien président de la République, Alpha Oumar Konaré, au moment où celui-là avait engagé sa croisade contre la corruption et la délinquance financière. Tout comme le Bureau du vérificateur général, les rapports de la cellule sous sa conduite inspiraient crainte et beaucoup de commentaires dans les médias. Le premier rapport qu’elle avait produit au début des années 2000 a permis de mettre à l’indexe des cadres qui étaient jusqu’alors insoupçonnés de toutes malversations. Ceux qui ont connu ce grand commis de l’Etat, nommé au poste de directeur de la Cellule  à partir de son CV ne se reconnaissent plus en lui. Tant il s’est émoussé. Les confidences de certains anciens proches collaborateurs de l’homme  donnent à croire qu’il fut un cadre d’une probité sans faille. Mais, au contact de l’argent, difficile de résister à la tentation.

Et, pourtant en le nommant à ce poste juteux, certains financiers avaient exprimé des réserves du choix d’ATT. Sans être des oiseaux de mauvais augure, ces visionnaires avaient prédit son émoussement sous l’effet de l’argent. S’est-il métamorphosé ?

Difficile de répondre par l’affirmatif, mais il a manqué à plusieurs rendez-vous d’assainissement des finances de la grosse boite à sous et de permettre aux milliers de travailleurs, notamment du secteur informel de vivre dignement une fin de carrière plus heureuse. La manne financière que l’Institut serve plutôt à maquiller des résultats d’exploitations et couvrir d’or la minorité gouvernante.

Notons que l’INPS est une source de recette plus mobilisatrice autant que les Douanes et les Impôts. Toutes les entreprises (grosses ou petites) qui postulent aux marchés de l’Etat sont tenues de présenter une attestation de paiement de taxe de couverture sociale sur le salaire de ses employés, dont la cotisation est de l’ordre de 6,56% pour chaque agent.  Selon nos sources, les financiers d’une grosse entreprise d’exploitation minière se seraient présentés au guichet de l’Institut avec un chèque de plusieurs centaines de millions de nos francs. Comme pour dire que  les 45 milliards de Fcfa de chiffres d’affaires se justifient. C’est pourquoi le récent mouvement de recrutement lancé par l’Institut draine du monde.

Affaire à suivre

Mohamed A. Diakité

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