La crise sociopolitique que traverse notre pays suscite l’engagement de toutes les couches sociales. C’est dans cette dynamique qu’un groupe de jeunes leaders, de l’essentiel des partis politiques, entendent s’investir pour une solution jeune à la crise dont la majorité des acteurs sont des jeunes. Le groupe vient de lancer ce mardi 15 Mai 2012 un manifeste, c’était à l’espace culturel Bouna.
Les jeunes qui ont initié cet espace dialogue entendent mettre l’accent sur le fait qu’il y a comme un impératif de l’implication des jeunes du pays. C’est pourquoi dans les différentes interventions tous incitent à l’unité d’action de la jeunesse au-delà des considérations partisanes. Ainsi, les initiateurs sont de l’essentiel des partis et associations politiques du pays : CNID ; ADEMA, SADI, URD, UDD, le club de soutien à Modibo Sidibé. Le manifeste qui est une initiative spontanée est ouvert à tous les partis politiques et autres associations intéressés par l’apport des jeunes à cette sortie de crise.
La priorité nationale N°1 reste la libération du Nord face à l’occupation et aux exactions perpétrées par les occupants.
Fidèle à l’esprit de leur message, l’ensemble des intervenants ont condamné les agissements des assaillants, tout en saluant le courage et la détermination des jeunes de Gao, qui depuis quelques jours affrontent les assaillants.
Il est donc temps pour les jeunes du Mali de prendre leur responsabilité pour sortir le pays de cette situation. Pour cela, la jeunesse compte sur la jeunesse des différents acteurs notamment du CNRDRE pour que les différents acteurs taisent les rivalités pour la lutte du pouvoir, pour faire face à l’essentiel à savoir la libération du Nord.
Un des organisateurs insiste une fois de plus en ces termes : «l’initiative est ouverte à tous, c’est pourquoi nous avons évité de mettre un bureau en place, ce n’est pas un groupement de positionnement, notre objectif est que l’on amène un civil au pouvoir…»
Il s’agit alors de pacifier très vite le pays pour qu’il puisse s’engager à la reconquête du territoire perdu avec toutes ses forces.
L’initiative invite la classe politique et la société civile à faciliter l’esprit du sursaut national indispensable pour une sortie de crise.
En outre elle souhaite une relance des négociations avec la CEDEAO et la communauté internationale pour leur accompagnement pour une sortie de crise.
Youba KONATE
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Oh, patisangana! Le « ministre des affaires étrangères du Mali » a parlé! Parole de Djibril Bassolet: « On ne casse pas la baraque en quarante jours » c’est à dire pas avant d’avoir trouvé des compromis avec les rebelles et les intérêts occidentaux qui tiennent ici coûte que coûte à l’émiettement territorial du Mali.
Ce ton et cette approche appellent quelques remarques: le Mali est non seulement partitionné, mais il est en plus dirigé de l’extérieur par l’extérieur et pour des intérêts extérieurs.
Et c’est affligeant de constater que pendant ce temps la classe politique affairiste, corrompue et oisive malienne s’adonne à son jeu favori de combines, de chasse aux postes juteux, d’alliances et de mésalliances opportunistes et calculées, dans la cacophonie et la confusion la plus totale, à chaque passage et visite des proconsuls françafricains de la CEDEAO.
Quel triste spectacle et bien navrant, ce fameux retour à l’ordre constitutionnel voulu par la CEDEAO, et dicté depuis Paris, Bruxelles et Washington, pendant que tranquillement les rebelles tiennent et saccagent le Nord du pays.
Ce triste spectacle est insupportable. Rien que des querelle de chiffonniers autour d’une constitution qui ne vaut que ce que l’on en fait; c’est à dire réduite jusqu’ici à servir de paravent à la corruption et à l’accaparement de l’État au profit des segments droitiers de l’élite politique et islamo-intégriste. On est écœuré devant cette scène dramatique d’amputation imposée à toute une nation où personne parmi les acteurs principaux au civil comme au militaire, personne dis-je, ne propose une boussole fiable qui indique le nord en termes de projet de reconquête anti-impérialiste vraie de la souveraineté et de l’unité nationale. Où sont les héritiers de Soundjata Kéita ? De Kankan Moussa et bien d’autres ? C’est franchement à n’y rien comprendre!
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