Indiscutablement, l’Adema-P.A.S.J, est dans une impasse.

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L’état actuel des choses est lié :

d’une part à l’absence totale d’animation politique et de débats sur les grandes questions de la Nation entre autres Accord de Paix, Conférence d’Entente Nationale, projet de révision constitutionnelle, insécurité, menace de partition du pays, front social, conflits intra et inter communautaires et replis identitaires etc,

mais également aux errements constatés dans la gestion calamiteuse de la mise en œuvre des recommandations des instances qui ont conduit le parti dans un état incompatible avec sa survie.

C’est face à la gravité de la situation et l’importance des défis à relever, que nous nous adressons à toutes les structures du parti, comités, sous sections, sections, à tous les militants et militantes, pour leur dire ce qui suit :

« La comédie a assez duré, mais ce qui serait encore plus dramatique, ce serait que les responsables des structures continuent de se taire en laissant liquider purement et simplement notre parti avec cet hypothétique soutien à l’actuel pouvoir pour un second mandat, nous promettant des lendemains meilleurs que nous ne verrons jamais. Il est temps de ranger les calculettes et d’entamer immédiatement la procédure du choix d’un candidat issu de nos rangs pour l’élection présidentielle de 2018. Nous ne pouvons plus continuer à être les fantassins de ce régime même si le parti doit en crever ».

Au demeurant, les militants et sympathisants, ne comprendront jamais et à juste raison que volontairement, l’Adema-P.A.S.J, une fois de plus a décidé de renoncer à la présidence de la république au profit d’un autre. Ne pas présenter un candidat en 2018 les ébranlerait, jetterait un trouble dans leur esprit et sèmerait le doute sur l’avenir immédiat de la Ruche.

Pour rappel, la 15ème Conférence Nationale du parti qui est l’instance suprême entre deux congrès tenue le 25 mars 2017, à la suite des débats intenses et transparents, a fait des recommandations dont l’une des plus importantes est celle qui, « invite le Comité Exécutif à engager dans les meilleurs délais, le processus de choix du candidat du parti à l’élection présidentielle de 2018 ». L’écrasante majorité des militants du parti se retrouve dans cette recommandation. Cette prise de position est la résultante des deux expériences qu’a vécues le parti :

  1. Le bilan de notre gestion de l’Etat de 1992 à 2002.

Au terme de notre gestion de l’Etat de 1992 à 2002, force est de constater que d’importants efforts ont été fournis pour la mise en œuvre de notre projet de société sur la base duquel le peuple nous a élu en 1992. L’Unité nationale a été sauvegardée, la forme républicaine de l’Etat et la démocratie préservée, les libertés individuelles et collectives respectées. Il en a résulté une libéralisation sans précédent des initiatives et des énergies en vue de l’édification du pays. De courageuses mesures de relance de l’économie ont été prises. D’importantes infrastructures économiques et sociales furent réalisées dans des conditions extrêmement difficiles. Ce qui nous a valu la sympathie de la très grande majorité des maliens, de l’intérieur comme ceux de l’extérieur.

Nul doute que l’Adéma-P.A.S.J doit poursuivre cette mission qui est la sienne, en contractant un nouveau bail avec le peuple malien en 2018. Notre conviction est que nous réussirons cette gageure politique, car le parti recèle en son sein des hommes et des femmes mobilisés, résolus à lutter, à se battre  quotidiennement pour traduire dans les faits son projet de société et son programme, en vue du développement du Mali.

  1. Le bilan de nos accompagnements des Présidents Amadou Toumani TOURE et Ibrahim Boubacar KEITA.

Le bilan de nos accompagnements des Présidents Amadou Toumani TOURE et Ibrahim Boubacar KEITA est à évaluer avec lucidité, rigueur, objectivité. Mais d’ores et déjà, pour la grande majorité des militants du parti, ces accompagnements n’ont été que source de frustrations, d’interrogations parfois de découragement. Pour certains, ces accompagnements ont permis de sauvegarder l’unité et la cohésion du parti et même, de préserver sa position de première et deuxième force politique dans le pays. Pour d’autres au contraire, ils ont permis aux pouvoirs d’Amadou Toumani TOURE et d’Ibrahim Boubacar KEITA, de nous traiter au même niveau que des partis qui sont loin d’être aussi implantés que l’Adema-P.A.S.J. dans le pays.

QUELS ENSEIGNEMENTS FAUT-IL TIRER DE CES ACCOMPAGNEMENTS.

Il faut bannir ces genres d’accompagnements des gouvernants, ce rôle de faiseur de rois du parti. L’Adema-P.A.S.J. ne doit plus agir pour favoriser l’avènement au pouvoir d’un candidat autre que le sien propre. Il appartient à l’Adema-P.A.S.J, de prouver qu’elle est capable de gagner et d’exercer le pouvoir et non d’être seulement à l’appendice du pouvoir. Les défis sont certes majeurs, mais leur résolution est à notre portée si nous dépassons le fétichisme de nos égos, en mettant le pays au-dessus de notre parti et le parti au-dessus de notre personne.

Concrètement, il faut aller vite à ce choix en réponse aux appels pressants de la base du parti, des partis alliés, du pays profond, et même des amis de l’extérieur qui nous appellent à revenir au pouvoir. Les structures doivent conjuguer leurs efforts pour exiger du Comité Exécutif, d’emprunter la voie courageuse et salutaire, d’appliquer les décisions prises. En somme, par ses hésitations, ses atermoiements le parti est en train de  perdre le pari de :

  • sa crédibilité,
  • sa cohésion ;
  • ses capacités d’organisation et de mobilisation…

C’est face à la montée de tous ces périls, susceptibles d’avoir des conséquences irréversibles sur le devenir de notre parti, que nous invitons les structures du parti de l’intérieur comme de l’extérieur, à prendre des initiatives pour aboutir à une sortie de crise par l’amorce immédiate,  du choix du candidat du parti à l’élection présidentielle en 2018.

Nous invitons les responsables des structures du parti, à une union sacrée dans le but d’aboutir rapidement à une solide restauration de notre patrimoine commun au bord d’un éclatement que personne n’aurait pu imaginer il y a encore quelques années.

Les recommandations des instances ne doivent pas être considérées comme des messes statutaires. C’est dire l’urgence de la nécessaire prise de conscience des dirigeants du parti de leur mission de renforcer sa cohésion par la stricte application des textes. Le respect des décisions des instances est un indicateur du sérieux d’un parti et de ses dirigeants.

Camarades, notre conviction est que nous resterons fidèles à la mémoire des militants qui ont accompagnés le parti dans ses premiers pas, entre autres : Abderahmane Baba TOURE, Fernand TRAORE, Oualy KONTE,  Daouda CISSE de la Commune V, Kissané DOUMBIA de Badalabougou, Nagnouman CAMARA de Daoudabougou, Modibo TRAORE du Badialan II, Hama CISSE du Mouvement de la Jeunesse, Gna KONTAO hôtesse du parti. Que leur âme repose en paix !!!

Nous resterons fidèles à la mémoire des patriotes maliens qui aussi engagés que nous et peut être même plus engagés que nous dans la lutte pour la démocratie et le développement, qui n’ont pas eu la chance de vivre un Mali multipartiste, entre autres : Ibrahim LY, Abdoul Karim CAMARA dit Cabral, Ramatoulaye DEMBELE, et tous ceux qui reposent pour l’éternité au Carré des Martyrs du cimetière de Niaréla, victimes de la barbarie du régime corrompu et sanguinaire du CMLN/UDPM. Que le bon dieu les couvre de sa grâce impérissable !!!

Oumar SOW, militant Adema-P.A.S.J.

Commune V du district de Bamako.

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2 COMMENTAIRES

  1. Le seul homme politique qui vaille aujourd’hui et qui fait ce travail d’information de la population et chez eux est Modibo Sidibé des FARE. Je l’ai surpris une fois dans quartier à Badalabougou avec des jeunes dans un Gri et autour du the et des arachodes. Il repond aux questions (les réponses sont applaudies) il explique son projet, mali horizon … qlq chose et dans ce projet j’ai pu noté trois choses
    1 la jeunesse 2 la religion et 3 la citoyenneté qui est la base et le socle de tout. Enfin cela fait un an que je le suis et avec de nouvelles têtes à chaque fois.
    J’ai aussi compris que ce monsieur a été sali parce que des gens avaient qu’ avec des tout ce qu’il avait laissé aux maliens il pouvait être président du Mali.
    De Grin en Grin on apprend des cadres se l’administration, des religieux, des gens de passage, que Modibo à été félicité par le Vérificateur général pour linnitiative Riz et le PASAOP, qu’il a donné plus de 10 mIllinois pour la reconstruction de la mosquée de son quartier. Que Modibo Sidibé ne ment pas. Quand il dit qlq chose il ke fait. Qu’ il a mis en place les CSCOM, les dhialyse les assurances maladies et AMO et d’autres qui doivent arriver sur la seine publique. Voila un peu ce que je récapitule sur ce monsieur qui pour moi a des valeurs que je e vois sur l’échiquier politique.
    Et tout ce qu’il a dit sur l’accord d’Alger se sont avérés. Il dit que l’accord à : des germes de partition ; pas de souffle politique ; pas de projet en son sein et qu’il viole la constitution. Mais où en sommes nous aujourd’hui ?
    J’en appelle juste à la vigilance de tout ce peuple. Le mensonge se fait rattraper toujours. Aimons notre pays, aidons le à retrouver ses valeurs en élisant un homme comme Modibo Sidibé. Merci

  2. Les partis politiques au Mali sont des GIE! L’ADEMA était au pouvoir, rien n’a été fait pour éduquer le peuple, c’était le busness qui dominait tout. Comment devenir riche en un clin d’œil? Nous avons enregistré les premiers milliardaires fonctionnaires et à la suite l’état a été incapable de sanctionner ces bandits. Depuis cela est devenu la seule norme. Chacun fait tout pour occuper un poste de responsabilité à fin de s’enrichir. On a oublié totalement nos valeurs et même celles de l’humanité tout court. Le Malien est sans honneur, sans repère et sans conviction sinon celle d’arriver à être riche en ayant un poste. Alpha Oumar et son premier ministre de l’époque ont laissé faire, les ministres et autres responsables ont applaudit. Le Mali s’est retrouvé dans l’impasse: personne ne respecte personne. Personne ne considère personne sauf celle qui te fait roi (qui te nomme à un poste). L’école ne permet plus aux élèves d’arriver à raisonner. Il en sort tous les ans des ignorants parfaits. Les sortants de l’ENA incapables d’expliquer un seul article de n’importe laquelle des lois du Mali. Ceux de L’IPR ne pouvant plus définir le climat ou l’agriculture. Cela est tristement vrai pour toutes les autres écoles. Alors que l’ADEMA arrête de nous parler de Bilan: c’est juste le chaos et le désastre qu’il a laisser derrière lui. Il faut la fermer!!!! Nous ne sommes pas idiots au Mali.

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