Le Mouvement pour un destin commun (Modec) est en perte de vitesse dans le Banico, une localité dont son président est originaire. Pour cause, l’incohérence politique de Konimba Sidibé et son manque de cap pour la cohésion sociale.
Décidément, c’est la descente aux enfers du Mouvement pour un destin commun (Modec). En tout cas, c’est le cas à Massigui et à Niantjila, deux grandes communes du cercle de Dioïla. En effet, le secrétaire général de la sous-section, Modec de Massigui, Broulaye Sidibé, le président d’honneur, Adama Coulibaly, et le Secrétaire administratif, Boubacar Diarra dit Beken et les autres militants ont claqué la porte du parti. Ils sont attendus au RPM dans les jours qui suivront. Puisque le malheur ne vient jamais seul, le maire de Niantjila, Amadou Togola, a lui aussi démissionné du parti de Konimba Sidibé pour adhérer au RPM.
Espoirs déçus !
Ces hommes intègres avaient placé leur confiance en Konimba Sidibé. Mais, ils se disent aujourd’hui déçus de par l’incongruité de ce dernier.
Joint par nos soins, le Maire Togola affirme ne plus se reconnaître dans les idéaux du parti. Car, explique-t-il. «Je suis militant pour la politique qui profite à ma population et non le contraire. Ce qui se passe dans mon désormais ex-parti n’honore personne», a-t-il confié. En clair, il déplore le double langage du président du Modec.
Pour sa part, le porte-parole des démissionnaires, Boubacar Diarra dit Beken, reproche au ministre Konimba Sidibé son incohérence politique qui, non seulement décrédibilise tout homme politique, mais aussi risque de créer une tension sociale dans la localité comme ce fut le cas en 2004. «En 2004, il y a eu des incidents douloureux avec des blessures graves entre le Parena et le RPM où nous militions à l’époque. A la faveur de la création du Modec, nous l’avons suivi. Mais la tension est restée vive entre nous et le RPM. Heureusement, en 2013, après l’élimination de Konimba Sidibé au 1er tour de la présidentielle, il nous a appelés à voter pour le candidat du RPM, IBK. ensuite, ajoute-t-il, au cours d’une conférence de section à Dioïla, dans la perspective des communales, il nous a demandé de faire des alliances avec des formations politiques qui font notre affaire dans nos localités respectives. Ainsi, nous avons décidé d’aller avec le RPM. Mais, à la dernière minute, le Président Sidibé s’est opposé à cela avec un ton peu courtois. Car il indique que ‘’tout sauf le RPM !’’ Et que si on le fait, il va annuler notre liste. Or, c’est lui-même qui nous a appelés à voter IBK. Et maintenant, il affirme avoir dit de voter IBK et non le RPM. Pour nous, on ne peut pas distinguer IBK du RPM. Sa déclaration nous a permis de comprendre son incongruité politique. Et nous ne nous reconnaissons plus dans les idéaux du Modec», a déclaré Boubacar Diarra.
A l’en croire, l’alliance avec le RPM pour les prochaines communales était une belle occasion pour faire baisser la tension sociale entre les populations. Après la signature de l’alliance avec le RPM, «si on revient sur cette décision, cela va inévitablement créer d’autres conflits politiques». Mais «nous comprenons que le président du Modec se souci peu de la bonne cohabitation à Massigui», a-t-il déploré. Puisque «nous sommes des frères, nous ne voulons plus continuer à vivre cette tension. C’est pourquoi nous avons décidé de quitter le Modec», conclura-t-il.
Trop déçu par cette affaire, le président d’honneur, Adama Coulibaly, a décidé de prendre sa retraite politique. Il l’a annoncé la semaine dernière au cours d’une assemblée du RPM à Massigui.
Faut-il le souligner, il nous revient que la secrétaire générale du BPN Modec, Dr Madina Tall, a aussi démissionné et le président du bureau national des jeunes est sur le point de quitter le navire Modec.
Oumar KONATE
pourquoi il a rejoint le gouvernement? on peut bien aidé son pays sans être membre du gouvernement.
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