Les partis politiques de l’opposition sont montés au créneau, avant-hier samedi, à la faveur d’une conférence de presse à la Maison de la Presse où les différents leaders ont parlé d’une même voix pour accuser le gouvernement d’être l’unique responsable de la récente escalade tragique survenue à Gao, dans la foulée de l’installation des autorités intérimaires. Qui a donné la mort à 3 jeunes manifestants et provoqué la blessure d’une quarantaine d’autres. Sur la question se sont prononcés devant la presse les caciques de l’opposition malienne au grand complet. On y dé nombre le chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, Modibo Sidibé des FARE, Tiébilé Dramé du PARENA, Sadou Diallo du PDES et non moins maire de la commune de Gao.
D’entrée de jeu, le chef de file de l’opposition a laissé entendre que les événements de Gao prouvent encore que les équivoques et incompréhensions et zones d’ombre persistent sur le contenu de l’Accord pour la paix. Selon lui, depuis une année, les formations de l’opposition n’ont eu de cesse d’appeler le Gouvernement à tenir des concertations pour une appropriation nationale de l’Accord de paix afin d’en faciliter la mise en œuvre. Depuis des mois, ils exhortent le Gouvernement à la raison et au dialogue, à travers des appels qui malheureusement ont été accueillis comme d’habitude par le mépris, a déploré le chef de file. «Le passage en force de la loi sur les autorités intérimaires, la violation de la constitution et le piétinement par le Gouvernement de la loi à peine votée, la gestion chaotique de la crise du Nord ont provoqué l’indignation et la colère légitimes du peuple malien en général, des populations de Gao en particulier », a-t- il expliqué face à la presse.
En effet, le 12 juillet dernier, en voulant dénoncer quelques textes prévus dans l’Accord pour la paix, des jeunes manifestants de Gao ont été fauchés par balles tirées par des forces de l’ordre maliennes. Le bilan est lourd: au moins trois morts, 32 blessés et une vingtaine d’arrestations parmi les leaders des jeunes manifestants. A l’occasion, M. Cissé s’est publiquement s’incliné devant les dépouilles des victimes et a présenté, au nom de l’opposition qu’il dirige, des condoléances émues aux familles et à la population endeuillées de Gao.
Tout en affichant son soutien total à la jeunesse de Gao, le chef de file et ses camarades de l’opposition tiennent le Gouvernement malien pour seul responsable des morts et des blessés de ce 12 juillet. «C’est bien l’aveuglement, l’entêtement et l’autisme du Gouvernement qui sont à l’origine de la tension et des morts de Gao», a accusé le conférencier, ajoutant au passage que la violence du 12 juillet tout comme la montée de la tension à Kidal et l’insécurité rampante en 5è région ou encore la multiplication des attaques djihadistes contre les FAMAS et les populations civiles sont des signes patents d’un danger qui guette notre pays. Et le chef de file de l’opposition de déplorer par la même occasion que les autorités maliennes donnent l’air d’être les seules à ne pas en percevoir leur gravité. Pour sa part, le Maire de Gao, Sadou Diallo, a profité de l’occasion pour affirmer ouvertement son soutien aux manifestants de sa ville en prenant également les autorités à partie sur un manque d’impartialité dans le processus des DDR. Et d’inviter l’Etat à revoir sa copie pour éviter l’explosion d’une bombe à retardement dans les rangs de la jeunesse présentée par le maire de Gao comme une partie substantielle de la solution pour qui veut régler définitivement la crise multisectorielle que traverse le Mali.
Alhousseini Touré
Mr Cissé doit changer de métier. L’opportunisme;la démagogie ne font pas un bon politicien. Cher monsieur nous remercions DIEU; le Président de la République ne vous a pas écouté pour prendre ses responsabilités. Vous savez; ceux des jeunes de Gao qui; de bonne foi vous ont crû dans vos commentaires irresponsables sur la mise en place des autorités intérimaires ne vous pardonnent pas aujourd’hui votre mensonge.Si vous étiez soucieux du sort des jeunes de GAO vous alliez au moins respecter leur douleur.Pour votre information plus personne à Gao ne souhaite parler de la tragédie du 12 juillet 216.
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