L’éclat de la célébration de la journée internationale de l’alimentation sera rehaussé cette année par la présence du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita à Kayes du 16 au 17octobre prochain. Lors de cette visite présidentielle dans la capitale du rail de nombreuses activités sont au programme, dont la remise des kits agricoles aux paysannes de la 1ère région administrative du Mali.
En prélude à cette journée, les représentations au Mali de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) ont organisé en partenariat avec les départements de l’Agriculture, des Maliens de l’Extérieur, de la Promotion de la Femme une conférence-débat le jeudi au Grand-Hôtel de Bamako. Elle avait pour thème « changeons l’avenir des migrants, investissons dans la sécurité alimentaire, nutritionnelle et le développement rural ».
En cette cérémonie, on pouvait noter la présence entre autres de Mamadou Nadio Conseiller technique au MA, de Modibo Touré représentant de la FAO, de David COOMBER représentant de l’OIM et plusieurs autres personnalités.
A travers deux panels bien animés, les experts ont détaillé de long en large les problématiques liées à la question des migrations et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ces analyses ont permis de faciliter la compréhension des enjeux liés à ces questions.
Dans son propos, Mohamed Touré dira que la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation offre l’occasion unique à tous les partenaires de débattre sur les questions de sécurité alimentaire, de la nutrition et du développement rural dans les pays d’accréditation et aussi dans le monde. Selon lui, depuis quelques années en collaboration avec les autorités nationales le FAO et ses partenaires ont décidé de célébrer la journée internationale de l’alimentation avec celle de la femme rurale.
Justifiant la pertinence du thème, il dira que cela permettra de mesurer l’impact des migrations dans le processus du développement rural, gage de l’atteinte de la sécurité alimentaire et de la sécurité nutritionnelle. Selon lui, le choix de Kayes pour abriter l’édition de cette année se justifie par sa prédominance en termes de migration au Mali. Au-delà de Kayes dit-il, cette journée sera célébrée dans les autres capitales régionales du Mali, toute chose qui est une première en soi au Mali.
A sa suite, Mamadou Nadio rappellera d’abord que cette conférence se tient en marge des activités de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation conjointement avec celle de la femme rurale. Histoire, pour lui, de remettre les choses dans leur contexte. Selon lui, la tenue de ces deux journées ensemble au Mali découle de la volonté des plus hautes autorités afin de mutualiser les efforts et de créer des économies d’échelle.
Se prononçant sur le thème, il dira qu’il s’agit d’établir les liens entre les migrations et la sécurité alimentaire d’une part et le développement rural d’autre part. Selon lui, la migration est un fléau pour le développement rural dans la mesure où elle créée une pénurie de main d’œuvre lors des campagnes agricoles. Par contre, ajoutera-t-il, si elle est perçue comme un fléau, la migration permet de générer des flux de transferts financiers extrêmement importants au Mali. C’est en cela que cette conférence débat trouve tout son sens. Dégager des pistes de solutions permettant de réduire l’impact des migrations sur le développement rural et par ricochet la sécurité alimentaire ainsi que nutritionnelle.
Le choix porté sur la région de Kayes pour abriter cette journée sous la haute présidence du Chef de l’Etat n’est pas fortuit, car cette région enregistre le plus grand nombre de migrants et candidats à la migration. Le président IBK est donc à Kayes demain pour une cause noble.
Par Moïse Keïta