L’annonce de la mort supposée de l’émir d’AQMI dans la Sahel, le sinistrement célèbre Abou Zeid, risque d’occulter quelques aspects majeurs de l’évolution politique de la guerre au nord du Mali. Un tournant décisif que veut assumer le président malien Dioncounda Traoré, visiblement trop reconnaissant vis-à-vis des pays qui ont apporté leur aide militaire pour émettre la moindre réserve sur tout ce qui peut être élaboré sur la scène internationale. Un Président malien par intérim qui pourrait aussi appréhender la question du Nord en fonction de calculs politiciens à Bamako…
Pour preuve, le projet de se débarrasser de la MISMA, à peine installée, au profit de troupes de l’ONU. Une véritable rupture épistémologique entre un front de reconquête militaire d’une partie de territoire occupée par des terroristes, et l’assujetissement de cette même entité territoriale à la présence d’une force internationale. Avec tous les sous-entendus qui en découlent. En effet, nombre de Maliens, dans la classe politique ou dans les médias, voient d’un œil inquiet l’arrivée de casques bleus dans le Septentrion parce que cela signifierait pour eux une sorte de reconnaissance que la crise au nord du Mali demeure, malgré l’intervention armée de la coalition CEDEAO-France et le soutien international. Malgré «le succès militaire».
Casques de mauvais augure
Or, tout le monde l’aura compris, pour Bamako il n’est pas question que le dialogue inscrit dans la résolution des Nations unies 2085, juxtaposé à la réaction par les armes, rouvre la porte aux revendications touarègues et à la surenchère indépendantiste. Il n’est pas non plus question pour le pouvoir central de remettre sur la table des négociations la problématique de la violence de ces derniers mois comme un conflit entre le Nord et le Sud d’un même Etat. Pourtant, la venue des soldats de l’ONU modifie en soi la lecture de la crise, comme le souligne un confrère sur un site du web malien, Lacine Diawara d’Option, qui signe un éditorial plutôt pertinent : «Agissant très souvent en force d’interposition entre les parties en conflit, les casques bleus de l’ONU donnent implicitement aux belligérants les droits de gérer à leur guise les lieux qu’ils occupent.
Ainsi au fil du temps, ces parties en conflit se renforcent et se confortent dans leurs nouveaux environnements. Très récemment et sous les regards indifférents de ces casques bleus, le Soudan a été officiellement divisé en deux États distincts : le Soudan et le Soudan du Sud. Un élément d’analyse que le journaliste accompagne de son regret de voir un recours aux casques bleus quand la victoire sur les groupes terroristes semble sur le point d’être remportée. Triomphe prématuré ou non, les interrogations sur les répercussions de cette force d’interposition nouvelle dans le Sahel demeurent bien légitimes.
Pour la France et la CEDEAO…
Alors, comment se fait-il que le Président malien Dioncounda Traoré accepte aussi facilement ce scénario, lui, le politique expérimenté et connu comme la plupart de ses pairs de la transition démocratique des années 1990 pour son souverainisme sans faille? Comment se fait-il qu’un président intérimaire à peine consensuel, à travers un Mali ébranlé dans ses fondements politiques par cette crise du Nord qui a mené à un coup d’Etat un mois avant les élections présidentielles, se permette de prendre le risque de soustraire à l’autorité du gouvernement malien une large partie de son sol qui passerait en stand by onusien ? Par delà le deal possible avec la France, le principal partenaire dans cette guerre «salvatrice» contre les jihadistes et qui affiche sa volonté de voir ses troupes quitter au plus vite le Mali avant que la situation militaro-politique ne se complique, on peut détecter une explication de politique interne dans les faveurs de Dioncounda Traoré pour la mutation de la MISMA.
Dans son discours manifestement très préparé, qu’il a adressé aux membres de la CEDEAO, le chef de l’Etat malien déclare que «le concept stratégique, fondement de l’action de la MISMA, vient d’être révisé à Bamako. Cette mission ne demeurera pertinente que porteuse du mandat le plus approprié pour protéger l’intégrité de notre pays, ramener et maintenir la paix et la sécurité dans les régions en cours de libération, dans l’espace CEDEAO, en Afrique et dans le monde.C’est pourquoi nous sommes fortement favorables à la transformation du mandat de la MISMA dès que les territoires occupés seront libérés, afin de faire de la MISMA une force de maintien de la Paix des Nations Unies.» Il répond ainsi à la demande de la CEDEAO qui cherche un moyen de faire financer par l’ONU cette présence militaire au nord du Mali qui doit durer, tandis que la MISMA attend des promesses de dons qui peuvent ne pas venir en ces temps de crise économique internationale.
…Et en finir avec Sanogo
On ne sait pas ce qu’en pense l’autre homme fort du pays qui a indirectement porté au pouvoir Dioncounda Traoré, le capitaine Sanogo, auteur du putsch qui a mis fin prématurément au mandat d’Amadou Toumani Touré le 22 mars 2012. Un coup d’Etat qui a peut-être aussi accéléré l’invasion du nord du Mali par les rebelles des différentes factions et obédiences. Il n’est cependant pas à exclure que c’est justement pour dépouiller définitivement le capitaine putschiste de sa carte nord-malienne que le Président civil s’accomoderait d’un commandement onusien sur le front, en réduisant les capacités de chantage de Sanogo.
Comment réagiront les pensionnaires de Kati (ville garnison dans la périphérie de Bamako et QG des putschiste-NDLR)? Il se pourrait que de nouvelles alliances se tissent entre les militaires maliens et les rivaux de Dioncounda Traoré. Surtout qu’une grogne bruit dans les rangs des soldats maliens opérant sur la ligne des combats, et implicitement interdits de rentrer à Kidal pour des raisons politiciennes inavouées… Les prochaines échéances présidentielles exigées par la communauté internationale dans le cadre d’un retour entier à l’ordre constitutionnel, ne manqueront pas de peser sur les décisions des uns et des autres face à l’évolution de la crise dans le Septentrion. A ce sujet, on peut se demander si la France cache une préférence pour un candidat potentiel qui saurait garantir une gratitude utile à son égard au Mali durant les années qui viennent…
Écrit par Nordine Mzalla – 03/02/2013
Source: jeune-independant.net (ALGERIE)
quelqu’un est en train d’hypotequer l’avenir du Mali.
Pourquoi attaquez-vous cet article, il ne fait que poser des hypothèses à partir d’une réalité : les Maliens ne veulent pas tous de casques bleus dans le Septentrion.
Si le grand frère Dioncounda les fait venir, on peut soupçonner des raisons politiciennes. Je trouve ce journaliste Algérien plus Malien que certains d’entre-nous. A bon entendeur…
L’ONU traine les pieds pour envoyer une troupe combattante au Mali.
Le financement volontaire a ete defaillant pour soutenir les troupes
de la MISMA a la guerre.Les bailleurs de fonds veulent-ils obliger la CEDEAO et l’Etat Malien a accepter les Casques Bleus.Kidal aux mains du MNLA/Arrivee des Casques Bleus,et la situation est stabilisee avec une autonomie politique pour un bref temps et ensuite l’independance politique.L’armee Malienne doit occuper Kidal a n’importe quel prix.J’interpelle le Niger, le Tchad, le Senegal de s’opposer a l’annexion du Sahara au Mali car apres le Mali,ce serait leur tour.Les Touaregs sont une minorite au Mali,comme au Niger,au Tchad,Algerie.La resolution des minorites s’applique.
Rien de plus!Diouncounda a le devoir sacre de rejeter la venue des Casques Bleus au Mali.Il n’a pas le pouvoir d’aller contre la volonte du peuple du Mali.Nous lui faisons confiance .Il ne decevra pas le peuple du Mali,trahi,humilie par la traitrice ignoble des Apatrites
PUISQUE LES MALIENS NE VEULENT PAS DE CASQUES BLEUS, L’ONU A DECIDE D’ENVOYER DES CASQUES ROSES POUR UN PAYS DE PEDES ET DE GONZESSES C’EST PLUS APPROPRIE 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
Il y a une réalité : le gouvernement malien actuel n’a aucune réalité
démocratique;qu’adviendrait-il si un gouvernement investi par un parlement issu d’élections libres remettait en cause la présence de
l’Onu sur son territoire?
Le seul tryptique valable serait:
-1°élections
-2°investiture d’un gouvernement
-3°discussions intermaliennes pour l’élaboration d’un
projet de constitution
On reconnait la les réactions typique malienne,,,,, ils réagissent avec passion, pas avec la raison,,,, c est un journaliste algérien/// donc,,,,,il est contre le Mali.
il parle de négocier … donc il est contre le Mali.
il parle d un problème entre le Nord et le Sud donc il est contre le Mali
il évoque la logique de la communauté internationale( tout cela ne se réglera pas uniquement par la force…) donc il est contre le Mali
En somme être pas CONTRE le Mali c est> vous mentir et vous dire non tout va bien il n y a pas de problème au Sud et le Nord c est déjà presque fini car des que les Francais, Tchadiens et Mnla(fodra kil se fassent harakiri qd tous les islamistes seront morts) oront bouziller tout ce qui porte une arme au Nord…. l administration et l armée malienne retourneront au Nord.
Tant que vous continuez a laisser vos passions et vos haines prendre le dessus sur votre bon sens( quant il existe) on sera encore pour Loooonnngtemmmmmps dans la Merde.
Je suis d’ accord avec vous.heureusement que des hommes comme vous sont là pour adouci l’image des maliens Qui il faut le dire est bien écorche impossible de faire des critiques sans que ont vous traite de vendu le critique fait avancée
Quelle erreur de substituer des troupes combattantes par des casques bleus, troupes d’observation.
Il faut aller au bout et nettoyer le Nord de tout ce qui peut représenter une menace pour l’intégrité du pays.
Ensuite viendra le temps, du développement, du partage et de la mise en valeur des cultures maliennes dans le respect de tous.
Les présidentielles de 2013 devront amener au pouvoir des hommes neufs entreprenant,seulement motivé par le développement économique et social.
La jeunesse Malienne aura un grand rôle à jouer. Fini les compromis et les magouilles. Un homme neuf reconnu et épris de paix. L’or, le pétrole et le gaz pour le développement du Mali. Quel beau programme.
quest ce que sanogo peut faire a dioncounda, vous etes naives sanogo est un subordonner du president de la republique, le prochain gouvernement democratiquement elue s’occuperons du cas de sanogo il ne serais pas sanogo, mais il seras le prochain prisonnier a la cpi, pour la disparution des berets rouge. sont cas est dans la main de la cour penal international.
article bidon venant de la part d’un Algerien n’est pas du tout surprenant, j’espere que le president de ce journaleux aura au moins le minimum de dignite a salue la bravoure des tchadien. wasalam
Et pour taint il a raison
Vous voulez dresser Sanogo contre Djoncounda à tort et pour le mal du Mali ?
Pour l’amour de Dieu, arrêtez de jeter le discrédit sur nos autorités et de diviser les gens. Nous n’en avons pas besoin et devons être un devant cette crise.
Le MNLA qui est de fait inexistant arrive à s’imposer par la communication et vous les journalistes qui ne sortez d’aucune école reconnue, vous vous acharnez à déstabiliser le Mali par vos haineuses feuilles de chou.
Au lieu de tenter de vivre de calomnie préjudiciables à la cohésion sociale et politique du Mali, communiquez, informez et sensibilisez l’opinion internationale et nationales contre nos ennemis tels que le MNLA.
Vous faites honte au Mali.
Fais comme moi.Quand je vois un article,je commence par la fin pour savoir l’auteur de l’écrit et là,pian!c’est un journaleux algérien.Conclusion,il ne peut que raconter des conneries mais j’espère que son président enverra une lettre de félicitation à l’armée tchadienne qui aurait tué ce terroriste dit le borgne,le cerveau de la prise des otages du gazier.
Quel égoïste ce journaliste ? qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Des raisonnements bidons qui n’ont pour but que de jeter de l’huile sur le feu. Non, non et non, nous les maliens avons maintenant tout compris. Nous faisons entièrement confiance à notre Président.
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