AN II de la gouvernance : Le plus dur est-il passé pour IBK et le Mali ?

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Nouvel an 2015 : Message à la Nation de SEM Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République, Chef de l’EtatGouverner est un art difficile et le pouvoir n’est jamais innocent. Ceux qui exercent les charges suprêmes le vérifient souvent à leurs dépens. Alors que la critique qui accable ses tenants est d’autant plus aisée qu’ils n’ont aucun droit à l’erreur venant non seulement de ceux qui les ont investis de leur confiance, mais aussi de leurs adversaires de l’opposition politique qui ne perd aucune occasion de dénoncer le moindre faux pas. Le président Ibrahim Boubacar Kéïta en est plus que jamais conscient en cette année 2015, qui voit se dessiner à son sens de meilleures perspectives, après le plus dur de la crise sécuritaire vécue, des écarts dans la conduite des affaires diversement interprétés, des pourparlers de paix chaotiques, quand  l’horizon économique semble s’éclaircir enfin, avec la confiance retrouvée des institutions de Brettons Wood et des Partenaires Techniques et Financiers

Les Maliens ne le savaient pas dans leur large majorité, parce qu’ils sont accablés par« la conjoncture ». C’est-à-dire les mille et une difficultés de la vie quotidienne, quand le panier de la ménagère est de mois en moins rempli. Les mères de famille, lorsqu’on leur dit que les clignotants de l’économie sont au vert, restent perplexes ou haussent les épaules. Car cela ne leur dit rien, comme aux autres citoyens moyens qui en ont assez de la rhétorique politicienne. Ils veulent du concret, du palpable, comme promis. C’est-là l’une des difficultés majeures du régime du président Ibrahim Boubacar Kéïta qui, ne pouvant satisfaire tout le monde à la fois et en même temps, voit sa popularité en nette baisse alors que les attentes du peuple, ceux qui l’ont plébiscité à 77% en 2013 et ceux qui ne l’ont pas élu, restent pressantes. Kidal et sa région ne sont pas libérées du joug du MNLA, les terroristes sont toujours en terrain conquis dans le septentrion ; le bonheur des Maliens également promis par « Le Mali d’Abord » est délivré au compte gouttes.

Une volonté ferme de répondre aux attentes légitimes du peuple

C’est la raison pour laquelle, recevant différents représentants de la société civile, les leaders d’opinion, chefs religieux, traditionnels et la presse, Ibrahim Boubacar Kéïta avec  franchise et la pédagogie qui sied en la circonstance a exprimé sa bonne foi, sa volonté ferme de répondre aux attentes légitimes de la nation et parfois même son mea culpa pour certaines insuffisances constatée, en toute humilité. De même son discours remarquable de nouvel an a été un modèle de franchise, de densité, une démonstration de lucidité révélant les solides perspectives de paix, de progrès économique et social qui se dessinent désormais pour notre peuple qui a tant souffert. L’optimisme était de rigueur à travers ses propos. Aussi,  le président Ibrahim Ibrahim Boubacar Kéïta a fait ce souhait : « Puisse l’année 2015 être celle de la concrétisation de nos aspirations les plus chères en tant qu’individus, en tant que nation, en tant que maillon

de la chaîne des hommes qui ne peut être forte que de tous ses maillons ». Si les défis restent pendants, il fait remarquer que «  le gouvernement et l’administration publique doivent être salués pour s’être surpassés et pour les résultats tangibles atteints, malgré les contraintes sévères que nous avons connues ».

Dans le cadre de la décentralisation, ont pris place une réflexion stratégique et un approfondissement du processus. Un projet de refondation de l’Etat, dans la continuité de l’action visionnaire  engagée dès 1992 par le président Alpha Oumar Konaré. A cet égard, une mise en œuvre des recommandations des états généraux de la décentralisation  issues d’une Stratégie et d’un Plan d’actions prioritaires va donner une impulsion décisive à la régionalisation. En ce sens, « les modalités d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi évaluation du Contrat Plan Etat-Région ou District, ont été définies. La mise en place des Agences de développement régional est imminente, augurant d’une plus grande appropriation citoyenne et responsable du processus de développement national. Concomitamment, une politique de la ville a été adoptée, pour faire de la ville malienne un espace agréable, sécurisé, sûr et prospère, moteur et bénéficiaire du développement ». Selon le chef de l’Etat, les citoyens trouveront dans ces deux priorités une réponse à leurs aspirations légitimes. Pour   Lui, la décentralisation au sein d’un pays unitaire est le socle des pourparlers inclusifs inter-maliens à Alger. Il s’est engagé  solennellement à prendre toutes les dispositions requises pour assurer une mise en œuvre diligente et complète des engagements du futur accord de paix. Le préalable reste la laïcité de l’Etat, l’intégrité territoriale et L’unité nationale. En perspective il y a la paix, la stabilité, l’intégrité territoriale et la cohésion sociale du Mali, tout comme la justice et l’équité, l’inclusion sans distinction et la réconciliation nationale.

La promesse des Fama newlook et de la croissance partagée

Faire face à l’insécurité d’une manière générale et au terrorisme en particulier qui sévit au nord du Mali est une préoccupation primordiale pour le chef de l’Etat. Pour répondre à ce défi, en tant que chef suprême des armées qui préside le Conseil supérieur de défense, il est le chef d’orchestre du réarmement total,  doctrinal, physique, matériel et moral des FAMA. Une  armée new look, supérieurement formée, formidablement équipée avec des moyens modernes, remobilisée, performante et professionnelle à 100% pour faire face à toute menace venant de l’intérieur comme de l’extérieur. A cette armée, prête pour le sacrifice suprême s’il le faut, l’on aura redonné son honneur et sa fierté.

Une autre bataille, non moins importante attend en cette cruciale année 2015 le président Ibrahim Boubacar Kéïta sur le front économique. Dans ce domaine et celui des affaires, les choses ne pourront que s’améliorer, puisque tous les clignotants sont au vert. Il suffit de maintenir le cap en renforçant les acquis dans un cadre macroéconomique assaini, nettement amélioré. La reprise est là, certaine avec un taux de croissance estimé à 5,8% zen fin décembre 2014.Les partenaires techniques et financiers sont mobilisés pour appuyer de tout leur poids le Mali qui revient de loin. L’Union Européenne, les principaux bailleurs bilatéraux et multilatéraux, le FMI et la Banque Mondiale sont dans les meilleures dispositions pour participer au financement et à la relance de notre économie. Ce appui global s’élève à 390 milliards de F CFA, tandis que  le gouvernement attend le décaissement de 1000 milliards en seconde phase des engagements de la Conférence de Bruxelles initialement pris en 2013 par les PTF. Les efforts remarquables accomplis par le gouvernement ont contenu à un niveau acceptable les dépenses budgétaires. Le budget récemment voté permettra une relance de l’économie. Une raison pour IBK d’être encore plus optimiste pour le Mali et les Maliens: « Renouer avec la croissance sera très largement bénéfique pour les actions de solidarité nationale et la réduction de la pauvreté, c’est-à-dire pour les actions d’accompagnement de cette paix que nous appelons de toutes nos forces ».

Mais déjà les entrepreneurs et hommes d’affaires maliens et étrangers ont donné  la preuve de leur confiance au Mali en créant 6290 entreprises. Cette tendance sera en forte hausse en cette année 2015 et participera au développement des biens et services, des industries, à la réduction du chômage par des emplois jeunes, bref à l’avènement d’une économie en phase émergente. La politique développement agricole servira de rampe de lancement au processus dans le cadre du Programme Gouvernemental d’Aménagement (PGA) de 100.000 hectares pour la période 2014-2018. IBK révèle que 12.000 hectares ont déjà été réceptionnés en 2014, soit un taux de 51% des prévisions.

Le défi de l’hémorragie à virus Ebola a mis en lumière la forte résilience Du peuple malien, toujours plus fort devant l’adversité, qui plie mais ne rompt jamais. Comme Ebola, la crise multiforme que vit le Mali sera vaincue, si Dieu le veut.

Si beaucoup a été fait, comme indiqué par le chef de l’Etat, « tout reste à faire ». Il n’en demeure pas moins qu’il est satisfait par l’action gouvernementale dans la période écoulée. Car « dans aucun secteur, dans aucun département ministériel nul n’a démérité, tous se sont surpassés ». Dans l’œuvre considérable en cours, il demande le soutien des Maliens, « un peuple de conquête ».

Oumar Coulibaly

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