Ibrahima N’diaye à propos de la situation actuelle du PAYS : «Avoir le pouvoir par le mensonge, le reniement, la violence verbale, reste une autre forme de coup d’Etat»

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Iba NDiaye, vice-président de l’Adema-Pasj

Dans cette deuxième partie de l’entretien qu’il nous a accordé après sa démission définitive de l’Adema PASJ, M. Ibrahima N’Diaye, revient entre autres sur la gestion actuelle du pays, les années de l’Adema au pouvoir et celles du Président d’ATT, son combat au FDR, ses rapports avec l’ancien Président AOK et sa lecture des pourparlers inter-maliens en cous à Alger.  

 

Infosept : Que reprochez-vous  concrètement à l’Adema actuelle ?

Ibrahima N’Diaye : Comme je vous le disais ci-haut, c’est d’avoir violé un engagement, une signature et de soutenir une politique par rapport à laquelle on peut être beaucoup plus critique. Maintenant, je peux dire, on peut être un allié, mais à chaque fois dire à son partenaire, que la voie qui est prise n’est pas bonne, il faut la changer. A mon avis, cela reste un impératif  et si vous le faites pas, c’est d’autres qui viendront vous l’imposer. Et, je ne  le souhaite pas en tout cas pour un parti politique auquel j’appartiens. Et je vous signale que ce n’est pas de gaité de cœur que je quitte l’Adema.

 

Infosept : il y a des camarades de lutte a vous que vous laisserez orphelins, que leur dites-vous ? une collaboration avec l’Adema PASJ votre ancien parti est-elle encore possible ?                                    

Ibrahima N’Diaye : Vous savez, la politique à ceci de singulier.  Elle crée des liens qu’elle ne peut pas effacer. Il y a des relations qui ont atteint pour certains la qualité de lien de sang. Ces relations vont demeurer et il faut tout faire pour préserver ses acquis. Je laisse à ce parti des hommes et des femmes avec qui nous avons tout partagé. Même ceux avec lesquels aujourd’hui je n’ai pas les meilleures relations, sachez que c’est avec les mêmes que nous avons écris les belles pages de l’Adema en termes de combat pour la démocratie.

De l’installation de la démocratie à sa consolidation au Mali, je pense que les 10 ans de l’Adema ont été des années mémorables qu’on ne peut pas oublier et effacer. Et, je souhaite garder de l’Adema ces meilleurs moments. C’est cela ma volonté plutôt que de venir aujourd’hui m’asseoir pour uniquement penser du mal et espérer que nos chemins se croiseront, en tout cas pour ceux d’entre eux qui seront toujours là pour la cause du Mali.

 

Infosept : Avec votre démission de l’Adema, une page se ferme et pour vous et pour votre ancien parti dont vous avez tenté la candidature à la présidentielle sans succès. Avec cette démission, devrons-nous comprendre que vous renoncez à votre ambition présidentielle?

Ibrahima N’Diaye : Il ya une ambition qui demeurera toujours, c’est celle que nous avons, les vrais patriotes, les vrais démocrates que nous sommes pour le Mali.  Et cette ambition ne s’effacera jamais.

Ces exercices internes à l’Adema pour le choix du candidat sont tout à fait normaux dans une organisation démocratique. Mais, je crois qu’à chaque fois qu’il y a eu des menaces sur la cohésion de l’Adema, j’ai été de ceux qui ont fait preuve de décisions courageuses pour sauver la situation.

Pour le choix de Dioncounda, je pense que les gens vous diront «on a été déçu», mais n’oublions pas aussi ce que nous avons puis faire pour débloquer la situation. Je crois que sur ce jeu nous aurons à revenir là-dessus c’est-à dire, nous aurons à revenir pour pouvoir expliquer  le pourquoi et le comment.

Le plus important, c’est de regarder vers l’avenir et voir ce que nous pouvons faire et nous battre pour cela. Corriger le tir pour ce qui est de la réalité actuelle et se donner les moyens pour faire face aux grands défis. Sur ça, tous les maliens doivent être ensemble et se retrouver.

 

Infosept : Selon vous l’Adema est-elle comptable de la  déliquescence de l’Etat malien ?

Ibrahima N’Diaye : Cette question, je pense que c’est à d’autres que vous devrez la poser. Au coup d’Etat nous sommes retrouvés dans le FDR pour dire qu’il ne faut pas noircir tout ce qui a été fait, au contraire, il faut être équilibré pour dire qu’il y a eu des erreurs et des fautes. Mais ce qui a été fait en termes de bilan est positif. Car, notre pays fonctionne aujourd’hui sur le format des grandes reformes qui ont été réalisées pendant ces années là et cela n’a jamais été remis en cause. Et quand l’Adema est parti, ATT est venu, ce sont les même reformes qui ont été maintenues. Et aujourd’hui au moment où je vous parle c’est ce format qui demeure et qui continue. Qu’il y a eu des fautes OUI, qu’il y a eu des erreurs OUI, de façon délibérée par certaines d’entre nous OUI. Il faut humble pour reconnaitre et celui qui reconnait ses fautes, ses insuffisances, c’est celui-là qui peut s’améliorer. Et je pense que nous avons des convictions fortes.

Il faut demander pardon aux autres. Mais lorsque vous voulez faire comprendre que vous êtes parfaits, blanc comme le blanc de bazin sorti de l’usine, cela n’existe pas. Lorsque vous demandez la tolérance zéro, la tolérance zéro n’existe pas et ne saurait exister sinon il n’y aurait personne, tout le monde se retrouverait en prison. Parce que quand vous gérez, il y a toujours une part d’erreur, une part de faute qu’il faut assumer. Le problème fondamental, c’est avoir un seuil, toujours avoir le souci d’être le plus près possible de la vérité et de l’efficacité.

 

Infosept : IBK a été votre camarade de parti, président de l’Adema PASJ, premier ministre. IBK à la primature, IBK à Koulouba, quelle analyse comparée faites-vous ?

Ibrahima N’Diaye : Je ne voudrais pas trop personnaliser mes propos. Mais c’est vrai que j’ai été 6 ans secrétaire général de l’Adema au moment où il était président du parti. J’ai eu des relations fraternelles avec l’ainée qu’il a été. Ce n’est qu’après le coup d’Etat (ndlr coup d’Etat de mars 2012) réellement que moi je me suis retrouvé totalement à l’opposé des propos, des comportements, des jugements de l’actuel Président de la République.

A part cela, je garde pour lui les meilleurs souvenirs de quelqu’un qui a été un bon grand frère, de quelqu’un qui est recommandable sur le plan des relations, avec les proches, les camarades et amis. Dans la recherche du pouvoir et de sa gestion, aujourd’hui s’il ya divergence, ça ne peut être que là.

 

Infosept : Quel regard portez-vous sur la gestion actuelle du pouvoir ?

Ibrahima N’Diaye : Si je choisi l’opposition, la première raison c’était pour respecter une signature et la deuxième c’est que je ne suis pas de ceux qui disent qu’il faut soutenir la politique actuelle. Je suis de ceux qui estiment qu’il faut que cette politique  change et qu’elle doit changer et cela reste un impératif. Le pouvoir ne peut pas faire autrement et les maliens sont d’accord pour cela. Raison pour laquelle, je dis qu’il faut consolider l’opposition : une opposition démocratique, responsable et qui doit être une alternative crédible.

Il ne s’agit pas de critiquer, il faut avoir de politiques de rechanges. Il ne s’agit pas aussi de s’opposer à tout. Pour rappel, nous avons connu des formes d’opposition quand l’Adema était au pouvoir, des plus violentes et des plus destructrices. Et, qui à chaque sortie brûlait, pilait. Je crois que depuis l’arrivée au pouvoir du Président Ibrahim Boubacar Keita, nous n’avons pas vu une telle opposition. Je profite pour saluer l’opposition actuelle qui s’est comportée de manière digne et responsable.

Je trouve que 90% des difficultés du pouvoir actuel viennent du pouvoir lui-même. Et, je pense que cela est à méditer et l’opposition y veillera pour que le pays ne brûle pas. J’ajoute aussi qu’avoir le pouvoir par le mensonge, le reniement, la violence verbale, reste une autre forme de coup d’Etat, surtout lorsque les promesses tenues ne sont pas réussies et que c’est totalement le contraire qui se fait de manière délibérée. Cela est condamnable.

 

Infosept : Au regard de la situation actuelle du pays, êtes-vous fiers de votre combat au FDR ?

Ibrahima N’Diaye : Mais  absolument ! Et, c’est ce que beaucoup de camarades me disent aujourd’hui, on ne peut pas mettre entre parenthèse un combat de cette qualité.  Parce que c’est la survie du pays qui dépendait de ces événements. Depuis les premières heures, les patriotes, tous les membres du mouvement démocratique né à la faveur des événements de 1991, ceux qui croyaient et ceux qui étaient sincères se sont tous retrouvés (à qui je profite pour rendre hommage) et qui ont su exposer leur vie, intérêts pour défendre ce que nous avions promis aux maliens, à savoir que le jour où la Constitution serait mise en cause, l’ordre républicain et la laïcité, nous devons tous être là pour défendre.  C’est ce que nous avons tenté de faire et je pense  que notre contribution n’a pas été pour rien. Et, les événements qui se sont succédés à une vitesse extraordinaire  ont fini par donner raison à ceux et celles qui ont fait ce choix de se sacrifier. Et si on ne le faisait pas, les conséquences pouvaient être désastreuses. Nous avons vu ce que les jeunes militaires ont pu causer comme tord à la République et à la Nation par le coup d’Etat.

Je pense que nous connaissons de graves disfonctionnements et si on ne prend garde, cela peut nous amener loin. Que les promesses soient tenues. Et, permettez-moi de savoir que malgré les divergences, tous les maliens sont unanimes sur l’unicité, la laïcité du pays. Il n’y a aucune différence si ce n’est les séparatistes qui sont tous des terroristes comme les jihadistes.

 

 

Infosept : Vous avec été ministre sous ATT, et selon  vous le président ATT est-il le coupable tout désigné de la crise malienne ?

Ibrahima N’Diaye : Tout cela entre dans la logique je viens de développer. Il a fait des fautes, commis des erreurs. Mais, je continue à retenir de lui, un homme, un malien qui avait le souci de se battre et de développer ce pays. Malgré les fautes et les erreurs, cela ne saurait faire de lui ce monstre qu’on a voulu présenter aux gens au lendemain du coup d’Etat. Jusqu’au coup d’Etat et je crois que ce qu’on attendait comme le slogan «AN BE SA I NO FE» et à la faveur d’un coup d’Etat que tout le monde change de comportement d’un moment à l’autre, cela est moralement inacceptable. Je garde de lui un homme, un Chef d’Etat qui a fait ce qu’il a pu.

Je crois qu’on doit mettre en avant aujourd’hui le pardon, mais un pardon qui doit laisser la justice faire son travail. Ce pardon reste notre reconnaissance de notre part qui n’a pas été forcement de réussite. Pour cela, moi je demanderais toujours pardon et je demande pardon. Je crois que c’est ce que nous devons faire chacun à son niveau et aider le pays en disant ce qui ne marche pas et se battre pour que le Mali soit à l’abri de ce que nous avons connu en mars 2012. Et cela n’est possible que lorsque vous dites à temps ce qui ne va pas et lorsque vous contribuez à faire des propositions pour que les choses aillent mieux.

 

Infosept : Regrettez-vous alors votre militantisme à l’Adema ? Et vous reconnaissez-vous dans le bilan de l’Adema de 1992 à 2002 ?

Ibrahima N’Diaye : Je crois que je fais parti de ceux qui refusent qu’on noircisse ce bilan là et qu’on dise que rien n’a été fait.  Et quand c’est l’Adema lui-même qui soutient ceux qui ont gagné le pouvoir en se livrant à cet exercice là,  voilà les raisons de mes divergences avec l’Adema actuelle. Mais, je pense que tout le monde peut se ressaisir.  Et, ceux et celles qui sont à l’Adema aujourd’hui ne sont pas tous des monstres, mais au contraire, il y a des gens qui sincèrement pensent comme moi et peut-être que pour d’autres raisons, ils estiment qu’ils doivent encore rester dans ce parti pour pouvoir changer quelque chose dans la direction du parti.

Moi, je suis fier de ce bilan tout en restant conscient de ce qui a été des insuffisances et des fautes. Je dois dire qu’il y a des hommes et des femmes qui en termes de durée et de niveau de  responsabilités et qui sont plus comptables de cette gestion des 10 années de l’Adema que moi.

Je suis de ceux qui sont aujourd’hui  les défenseurs réels des valeurs et principes qui ont fondées l’Adema et aussi du bilan de l’Adema et même du bilan de ATT qu’on veut noircir totalement. Cela n’est pas honnête et sincère. Et si vous chercher le pouvoir par de telle voie, moi, je parlerais honnêtement que en dehors de coup d’Etat militaire, il y a d’autres formes de coup d’Etat, comme avoir le pouvoir par tous les moyens et surtout les moyens qui sont répréhensibles au regard de la loi et de la morale universelle. Je pense que cela reste aussi une autre forme de coup d’Etat et il faudrait que les gens se ressaisissent et redressent le tir.

Infosept : Avant d’être un homme politique, vous avez été un humanitaire convaincu, ce terrain vous tente-t-il encore aujourd’hui ?

Ibrahima N’Diaye : Vous savez, c’est comme la politique. Quand dans votre vie vous faites des choix, ils ne s’arrêtent pas quelque soit votre situation particulière à des moments donnés.

Mon sentiment, mon combat pour les plus démunis et les personnes handicapées, il est permanent et il le demeurera. Maintenant, à un moment donné vous pouvez contribuer de manière beaucoup plus massive et qualitative. Mais il y a des moments où votre contribution peut être de moindre importance. Cela ne peut dépendre que de votre capacité à faire face comme vous le souhaitez à un certains nombre de situations.

 

Infosept : Un mot sur vos rapports avec l’ancien Président de la République Alpha Oumar Konaré ?

Ibrahima N’Diaye : Ce que je peux dire, c’est que Alpha on l’entend pas et il faut respecter son silence. Pour moi, il a été un grand Chef d’Etat. Et quand je parlais de grandes reformes, c’est sous Alpha. Il a beaucoup fait pour le pays et pour la démocratie. C’est ce que je retiens de lui et il a tout mon respect.

 

Infosept : Quelles lectures faites-vous sur les pourparlers inter-maliens en cours à Alger ?

Ibrahima N’Diaye : Les pourparlers d’Alger, c’est une question cruciale et on ne peut pas être divisé sur le dossier algérien. Sur cela, je pense que c’est l’unanimité par rapport aux objectifs de la restauration de l’intégrité, de l’unité de la nation, la laïcité et la forme républicaine de l’Etat. Comment traduire cette unanimité concrètement en force en cohésion. Je crois qu’à Alger, on a envoyé les ressources humaines des plus compétentes et des plus respectables. Mais, je crois qu’il y a des paradigmes qu’il faut revoir. Il faut revoir le schéma total lorsqu’on fait une distinction entre les terroristes OUI.  Nous allons négocier avec ceux-ci parce que ce sont  des maliens. Je rappelle que de l’autre côté c’est aussi des maliens qui sont recrutés par le MUJAO et AQMI et ils utilisent les moyens terroristes comme ceux qui demandent la séparation. Et, je crois que les séparatistes, c’est eux qui ont surtout favorisé et accéléré la venue des jihadistes.

Alors, moi je ne fais pas de distinction entre eux. Car, si les uns sont séparatistes, les autres sont jihadistes, mais tous sont des terroristes.

 

Infosept : Concrètement, si  vous étiez le Président de la République, quelle solution proposeriez-vous pour la solution définitive de la crise malienne ?

Ibrahima N’Diaye : Bon, je ne suis pas Président de la République, je suis citoyen ordinaire et militant simple. Pour la sortie de crise, je dirais qu’il faut d’abord identifier les problèmes, les prioriser et développer des réponses adaptées qui doivent venir de nous-mêmes. Quand les maliens sont unis, je pense que nous pouvons faire face efficacement aux grands problèmes qui nous assaillent aujourd’hui. Cela reste une condition essentielle. Fragilisez, divisez aujourd’hui au sud, nous ne faisons que des cadeaux à l’adversaire en face. Mais encore faut-il dans l’unanimité et dans la bonne gouvernance, que nous puisons nous accorder pour faire face à ce grand défi.

 

Infosept : Que pensez-vous du journal Infosept ?

Ibrahima N’Diaye : Je voudrais dire d’abord que je connais les initiateurs d’Infosept. Je les connais pas par de noms seulement mais par deux choses qui me paraissent essentielles et sur lesquelles, je suis très porté moi-même : la création et l’innovation.

Je ne rentrerais pas dans les détails, je les ais vu réaliser des choses admirables. Je pense que dans Infosept, j’ai cru reconnaitre les concepteurs et les animateurs de Kénédougou forum qui incarnent la réussite.

Si j’ai une appréciation d’Infosept, c’est d’abord les acteurs qui en sont les initiateurs mais aussi l’esprit novateur lorsque le journal se dit dédié à l’Afrique de l’ouest.

Vous savez un pays, il est dans un environnement et il évolue avec ses plus proches. Et tout ce qui concerne ces pays voisins concernent le Mali.  Je crois qu’on connait bien le Mali si on le situe avec  ses plus proches.  Encore, on peut mieux aider le Mali si on le met en phase avec tous ces pays par la connaissance que le journal nous permet d’avoir avec les pays voisins.  Et, le Mali par une meilleure connaissance des autres peut s’évaluer.

L’autre chose s’est également quand vous vous connaissez mieux, il  ya plus de facilités à coopérer mieux à une intégration plus poussée qui est inscrit dans la Constitution du Mali et qui est dans le programme de la plupart des partis politiques. J’avoue que cette intégration peut nous permettre demain d’être à l’abri de ces comportements que nous avons malheureusement sentis lors qu’il a été question d’accepter que des troupes de la CEDEAO viennent au Mali pour nous aider au front. Cet esprit là, il faut le cultiver et c’est pourquoi je souhaite pour Infosept tout les succès possibles.

Si je peux être pour quelque chose dans la réussite de ce journal, comme d’autres maliens que j’invite les uns et les autres à bien accueillir ce journal. Et, déjà vous êtes à quelques numéros seulement et je vous lis sur la toile, ce qui est une performance.

 

Infosept : Votre mot de la fin

Ibrahima N’Diaye : Le mot de la fin c’est de dire que nous sommes devant des épreuves redoutables. On s’attendait à gérer des défis classiques relatifs au sous développement. Et, de façon extraordinaire, nous voilà face à deux phénomènes qui mettent en cause notre existence. Le premier c’est le terrorisme. Il y a beaucoup de pays qui ont le terrorisme sans que celui-ci ne mette en cause l’existence et demande la partition du pays. En plus de cela, ces forces rétrogrades viennent remettre en cause la laïcité du pays, raison pour laquelle je suis entrain créer une association (dont j’attends le récépissé) pour mettre l’accent sur l’information, l’éducation, la formation pour que toutes ces questions soient débattues, partagées et que demain si je parle de laïcité, c’est de la laïcité à la malienne qui doit pas être perçu comme contre les religions. Et je dois dire que c’est à la faveur de la démocratisation que tous les maliens se sont exprimés avec la prolifération des radios. Donc, des hommes et des femmes ont réussi à entrainer les jeunes vers la religion sans violence et sans agression, mais par l’information et l’éducation et cela a eu des résultats. Il faut qu’on crée et anime des débats pour que les maliens se retrouvent UN et Indivisible.

D’ailleurs, je vous signale qu’il n’est pas acceptable qu’on gère de cette manière et qu’on  veut trois régions sans jamais parler de referendum, seulement à la faveur des négociations. Et même demain, cela reste ma conviction, si on signait des accords, on n’est pas sûr que ces accords ne seront pas violés comme ceux d’avant l’ont été.

Et, face à la maladie à virus d’Ebola, nous ne pouvons être qu’un et que tout ce qui sera dit et instruit soit respecté.

 

A suivre…

Propos recueillis

Par Dieudonné Tembely

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12 COMMENTAIRES

  1. Byblos dit :Me Senghor est celui qui avait choisi Amara Traore9. Apres l e9chec (sportif et finnacier) Amara il avait dit qu il prendrait le meilleur coach possible. apre8s avoir choisi Lechantre, il a finalement opte9 pour la promotion de Koto. Faut donc bien convenir que les deux coachs vire9s ont e9te9 ses choix et qu il devrait assumer sa part de responsabilite9. Aujourd hui on glisse le nom de Giresse, mais qu est ce qu il a de plus que Metsu dont Augustin n a pas voulu entendre parler ?

  2. 😆 😆 😆 ,Et encore voila des opportunistes de notre republique de vampires et de requins-crocodiles, Iba N’diaye l’autre jour et maintenant Oumarou I Haidara. :mrgreen: , des vrais cameleons endurcis de notre societe et qu’est ce que je disais voila. On dit que les tortues savent ou se mordre non Bizarre, bizarre, tres drole ca nos politi-chiens; crocodiles, vautours, loups et vampires descandant direct de Dracula de meme pere et de meme mere; qui nous ont suce jusqu’aux os et maintenant vous vous s’accusez et critiquer mutuellement, Bravo j’adore ca. Je ne vois de difference entre Vous, S.C et I.B.K et les vampires de vos genres. Nous ne voulons plus des racailles qui nous gouverner pendant 25ans et plus, alors que vous tous responsables de la descente aux enfers du Maliba.
    Je suis desole S.C, I.N et O.I.H, vous allez vous faire voir ailleurs ainsi que vos semblables de notre de politique de politi-chiens (AOK=ATT=IBK=SC=TD=…) DU NOUS SANS, C’EST CE QUE NOUS VOULONS

  3. Ce qui m’intrigue dans nos gouvernants d’aujourd’hui c’est qu’il n’ont arguments de défense que leurs opposants ont cela , ils ont fait ceci à un moment où, vous étiez ensemble. Pourquoi, en ce temps vous les avez pas poursuivis? Ce n’est point le moment d’utiliser ses arguments pour vous défendre cela parce qu’aujourd’hui vous avez été pris la main dans le sac et vous ne voulez pas que vous soyez dénoncés. Celui qui est habitué à voler s’impatiente toujours de voler, c’est ce qui vous est arrivé et malheureusement ce sont les premiers sous qui sont emportés et voulez qu’on se taise pourquoi? On parle pas de clans politiques ici, on parle de loyauté dans l’action gouvernementale. Cette loyauté n’est pas dans votre conduite. Imaginez des politiques qui ne vivent que de vols. Hier vous avez dit qu’il y a eu vol sans le dénoncer en ce temps, aujourd’hui vous volez donc il faut se taire dons nous autres n’élisons que des voleurs pour piller notre bien commun au profit de vos familles.

  4. C”est cette conduite qui manque à la plupart de nos hommes politiques. Je suis tout à fait d’accord avec IBA. C’est vraiment un homme de qualité à la différence des dinosaures qui ont accompagné tous les régimes mais qui aujourd’hui se réclament d’hommes à cols blancs en accusant injustement d’autres hommes politiques de tous les maux. Si vous avez confiance en vous mais poursuivez-les au lieu de raconter des contrevérités au peuple. C’est qui est sûr aujourd’hui c’est une gouvernance impie sur fonds de détournements, de vols, de mensonges et d’irresponsabilités inouïes que nous sommes entrain de vivre. Ce n’est point le moment d’accuser quelqu’un de vol de quelque chose à un moment où vous étiez ensemble. Ceci devrait être dénoncé depuis le moment où ça été commis pas aujourd’hui que vous ne partagez pas les mêmes visions politiques. Ce qui importe aujourd’hui donnez-nous nos milliards volés ou donnez-nous les auteurs des détournements pour qu’ils répondent devant nos juridictions

  5. Mais voila la preuve et limage de nos Homme politique quel nomadisme politique sans honte ni rien.Cela prouve a tous les Maliens qu’il sont la pour leur poche et leur place.
    Son départ de l’ADEMA n’est pas une perte politiquement parce-qu’il n’a de base , il peut pas mobilisé plus de 10 personnes même dans sa ville natal KAYES.

  6. Iba N’diaye est un homme politique de qualité sinon le meilleur sur plan national. Le fait d’avoir brillamment occupé des fonctions de responsabilités dénote d’une capacité certaine à agir, à réfléchir, à savoir se confronter aux problèmes, à gérer des crises et des hommes et à savoir trouver les bonnes réponses.Maliens et malienne respectons la valeur sure.

  7. Qui a trahi une fois, trahira encore! 2002 – 2014 il y a juste 12 ans que ce monsieur était à la base de la défaite de Soumaïla Cissé à la présidentielle au profit d’un candidat indépendant. Aujourd’hui, il nous parle de démocrates et de démocratie en rejoignant le parti qui est la conséquence logique de cette trahison. Quel crédit le citoyen peut-il accorder aux hommes politiques dans ces conditions?

    • “il y a juste 12 ans que ce monsieur était à la base de la défaite de Soumaïla Cissé à la présidentielle au profit d’un candidat indépendant. ” 😯 😯 Si cette histoire est vraie, quel est vous votre probleme si le principal interesse a savoir Soumaila Cisse, l’a accepte dans son parti?

      Quelle honte!!!

  8. faites comme au bukina faso, taire les divergences pour la cause du pays; en 2012, les maliens, politiques bien sûrs, ont été incapables.
    quel sacrifice.

  9. Iba oublie qu’en 1997 avec IBK Alpha a eu son 2ème mandat par ce qu’il reproche aujourd’hui au Président. Si après l’investiture de Djonkounda à la tête de la transition la présidence de son parti lui avait échu il n’en serait pas parti. Oublie t’il qu’avec Soumi ils ont chassé IBK de l’ADEMA pour ensuite chasser Soumi! Honte à vous hommes politiques du Mali

    • on peut se tromper on peux faire des erreurs mais il faur savoir revenir à la raison que ça soit en famille, en amitié en couple on se heurte, parfois des dissensions mais on se pardonne. la politique n’est pas une chose facile elle demande le don de soit si ils devaient réagir à tous ce qui se dit je pense qu’on aurai plus de politicien dans ce pays. c’est facile d’écrire avec son clavier mais ce mettre devant une masse se prononcer se faire insulter par n’importe qui oui c’est un choix d’être un politicien mais les événements de la vie peuvent faire parfois qu’il faut prendre des décisions qui ne sont pas facile à prendre mais qu’il faut prendre je dis tout ça parce que je vois en Iba n’diaye une valeur que peu de gens ont aujourd’hui.
      laissons le passé construisons l’avenir.tous les acteurs politiques font parti de ce passé là.

  10. Iba, tu as parle avec beaucoup de prudence, comme un lievre, pour ne pas blesse ni IBK, ni Alpha, ni ATT. c’est un peu trop ruse et c’est trop clacule

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