Ibrahima N’Diaye démissionne de l’Adema : L’Adema à la croisée des chemins

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Le président par intérim de l’Adema Pasj, Ibrahima Ndiaye a rendu, en début de week-end sa démission du comité exécutif du Pasj. Une décision qui intervient à un moment où le parti fait face à des difficultés consécutives à l’indiscipline de certains de ses cadres suite à la proclamation des résultats du 1er tour de la présidentielle.

 

Iba NDiaye, vice-président de l'Adema-Pasj
Iba NDiaye, vice-président de l’Adema-Pasj

«Ils ne s’entendront pas sur un candidat; et vous pouvez me croire, ils vont se disperser et ne se retrouveront plus jamais». Voilà les confidences faites, il y a quelques mois, par un observateur de la scène politique malienne. Il donnait son avis sur les primaires organisés par l’Adema pour désigner son candidat à la présidentielle. Cet observateur évoquait en même temps la qualité des cadres qui animent ce parti, très bien structuré et implanté presque dans tout le pays. Un parti qui a surtout su s’imposer comme la première force politique du pays. Une position qu’il occupe même présentement avec ses 56 députés à l’Assemblée nationale et quelques 3 500 conseillers nationaux. Mais, il s’agit aussi d’une formation politique où les crocs enjambes sont monnaies courante et sont enregistrés à l’approche de chaque élection présidentielle.

 

 

C’est, en effet, dans ce même parti qu’on a vu certains refuser de s’aligner derrière le choix du parti, et partir sous d’autres cieux, avant de retourner dans les rangs. Mais, il y a aussi ceux qui, dans les mêmes conditions de frustration, sont partis sans jamais revenir sur leur décision. Parmi ceux-ci, on peut citer Soumaila Cissé et IBK qui ont tous quitté l’Adema pour aller fonder respectivement l’URD et le RPM.

 

Vînt ensuite la présidentielle de cette année, avec ses défis mais surtout ses enjeux. Des enjeux qui sont aujourd’hui au cœur d’une véritable turbulence au sein de l’instance dirigeante du Pasj. Les premières frictions sont apparues dès le lendemain du choix du candidat. Un candidat désigné par une commission de bons offices dont la neutralité a été l’une des premières causes de divorce au sein de la ruche. Alors qu’elle devait choisir entre une multitude de candidats à la candidature du parti, elle (la commission) a jeté son dévolu sur celui qui, dans le groupe, était le plus méconnu des structures du parti et de ses instances de base. «Sur les 25 critères de départ, il ne respectait pas 23», dit-on à l’Adema.

 

 

Oui, le choix de Dramane Dembélé a divisé avant et continue encore de diviser au sein du parti. Sa désignation fut suivie presque au même moment par le départ de deux grosses pointures du comité exécutif :  Soumeylou Boubey Maiga qui a crée son parti et l’ancien ministre, Sékou Diakité parti lui avec la convergence pour la démocratie au Mali (Codem).

 

 

Il y a eu ensuite le 1er tour de l’élection présidentielle dont les résultats ont classé le candidat du Pasj, 3è derrière IBK et Soumaila Cissé, le candidat de l’URD et, par ricochet, le porte étendard tout indiqué de la plateforme ADR/FDR. Une alliance politique et électoraliste dont l’Adema était à la fois membre signataire et l’un de ceux qui l’ont conçu dans l’espoir de remporter la présidentielle. Puis, il y a eu cet inattendu volte face du candidat du parti. Dramane Dembélé, qui, lors du second tour, a rallié IBK. Un choix que la direction du parti, avec en tête, le président par intérim Iba Ndiaye, n’a jamais cautionné. Voulant à tout prix que le candidat reste derrière les engagements pris par le parti dans le cadre de la plateforme. Iba a d’ailleurs animé plusieurs rencontres, rencontré en privé comme en réunion du bureau, le chef des frondeurs : le candidat Dra. Toutes ses démarches sont restées vaines. C’est dans cette situation de malaise profond et de déchirure manifeste (sur fond de perte de confiance «des abeilles» qui abandonnent la ruche les unes après les autres), que le Pasj affiche des signaux alarmant d’une crise de leadership. Et la démission de Iba Ndiaye confirme l’existence d’une crise profonde qui risque de saper l’unité des abeilles.

 

Oumar Diamoye          

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Maintenant que IBK à été élu avec le soutien d’une partie des musulmans partisans de Boué de Nioro et les militants de Sabati 2012, alors nous demandons que IBK après sa prestation, organise un grand meeting au stade du 26 mars pour prêter serment sur le Coran afin de ne pas trahir le Mali. Boyan Bè Mandé, Boyan Ma Séki Fana Bè Mandé

    • redescend sur terre,car la religion est sphère privé au Mali et non le contraire a moins que tu veux que le Mali devient la république islamique? Je me demande pourquoi des Maliens pense que l’islam est le remède de ses maux!..Jeter un coup d’oeil sur l’ensemble des pays dite islamique où les peuples s’entretue sans relance, L’Arabie Saoudite achète les moutons de pèlerinage en Nouvelle-Zélande,en Australie tous deux pays non musulmane.Mais zéro mouton au Mali, alors, STP n’abuse pas du peuple Malien: Serment sur le Coran, en effet tous les pays islamique ont soutenu les fous de Dieu qui ne couper que des pieds et mains de noirs…L’homme est libre de choisir la voie de la raison ou celle de l’errance mais il n’est nullement libre d’échapper aux conséquences de son choix! voilà en partie la souffrance du peuple Maliens.Qui croit aux charlatanisme des Marabouts.le cas palpable est le Marabout de Nioro…reviens sur terre.

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