Ibrahima N’diaye, ancien Vice-président de l’adema à L’aube : « Je suis avec l’opposition »

18

Que devient Ibrahima N’Diaye dit Iba ? La question taraude d’autant plus l’esprit des Maliens que le président et principal animateur du Front pour la sauvegarde de la démocratie et la République (Fdr) a disparu des radars (politiques) depuis la fin de l’élection présidentielle. L’Aube a pu retrouver les traces de l’ancien 1er vice président de l’Adema Pasj, qui avait juste décidé de prendre le recul dans un mutisme stratégique. Aujourd’hui, Iba parle et dit tout dans une interview exclusive qu’il nous a accordée. Sa démission de l’Adema, le combat du Fdr, la descente politique de l’Adema aux enfers, les rapports Rpm-Adema, l’opposition parlementaire, ses relations avec Soumaïla Cissé, les négociations avec les groupes armés, les poursuites contre ATT pour « haute trahison », IBK et sa famille dans la gestion du pouvoir etc, tout y passe dans ce tour d’horizon des questions brûlantes de la nation. Entretien exclusif.

 

Iba N'Diaye
Iba N’Diaye

L’Aube : Depuis votre démission de l’Adema, on n’entend plus parler de vous. Que devient Iba?

 

Ibrahima N’Diaye : Merci de m’avoir donné l’opportunité de réagir à la situation actuelle. J’avoue que j’ai évité de répondre à beaucoup de sollicitations. Aujourd’hui, je pense que nous pouvons valablement parler d’un certain nombre de questions essentielles et vitales pour notre pays. Ce silence était nécessaire pour moi. J’avais besoin d’abord de me retrouver, de m’interroger sur un certain nombre de choses, sur moi-même, sur la situation que nous avons vécue.

 

 

Notre pays vient de très loin. Le Mali avait atteint le fond. C’est un miracle que nous puissions nous retrouver aujourd’hui dans cette situation beaucoup moins tragique. C’était si profond et si complexe qu’il fallait faire des choix.

 

 

 

Pour revenir à votre question proprement dite, je ne suis pas parti de l’Adema. Je demeure à l’Adema. J’ai démissionné de la direction nationale du parti que j’ai représentée pendant toute la durée de la transition par un concours de circonstances.

 

 

A la faveur du coup d’Etat, le président du parti (Dioncounda Traoré, ndlr) s’est retrouvé à la tête des institutions. En ma qualité de 1er vice-président, j’avais une mission que je devrais accomplir conformément à notre option et à nos convictions. Ce combat, je l’ai mené au sein du Fdr avec des hommes et des femmes, jusqu’à la proclamation des résultats définitifs du second tour de la Présidentielle. J’avais fait savoir qu’après la proclamation des résultats, je rends le tablier. Le président du parti devrait revenir pour occuper sa place. Ce que j’ai pu retenir, c’est que dans la direction du parti, la position que je défendais n’était pas partagée par la majorité. C’est un choix si important pour moi de respecter les engagements que le parti a pris et que j’ai signés. Je ne pouvais pas faire autrement que de rendre le tablier pour rester conforme avec mes convictions.

 

 

 

Maintenant que les élections sont terminées, allez-vous revenir dans votre parti ?

Je suis dans le parti, que je n’ai jamais quitté d’ailleurs. Mais loin de moi de revenir dans une direction au sein de laquelle les mêmes réalités demeurent. J’aimerais rester militant à la base, pour faire comprendre qu’on peut être dans un parti, d’un courant minoritaire, et prendre toute la liberté d’expression et me battre pour mes convictions. Je demande à tous les militants de rester dans leur parti, quel que soit la position qu’ils occupent ; de mener le combat auquel ils croient ; de défendre les valeurs qui leur paraissent fondamentales.

Pour moi, la solution ne passe pas par la création d’un parti. Chacun peut le faire. Ça réussit à certains. Ça n’a pas réussi à beaucoup. Aller aussi se fondre dans un autre parti, cela consacre une démission. Je ne l’envisage pas. Mais comme on le dit, la politique n’est pas une religion. Cela peut arriver.

 

 

Après avoir dirigé le Fdr pendant un bon moment, quel bilan tirez-vous aujourd’hui de ce combat démocratique ?

 

Permettez-moi de saluer toutes celles et tous ceux avec qui nous avons mené ce combat du Fdr. Sur toute la ligne, tout ce que nous avions demandé dès le départ, les choses se sont passées comme nous l’avions souhaité. Ça n’a pas été facile. Nous avons payé un prix pour ça. Nous avons été parmi les tout premiers dès les premières heures à condamner le coup d’Etat. Le Fdr n’était pas le seul, d’autres ont condamné. Il ne s’agissait pas de condamner uniquement, il fallait surtout combattre et avec la dernière énergie le coup d’Etat qui venait se greffer à l’invasion terroriste et djihadiste pour ouvrir le boulevard à ce dernier.

 

 

 

A la différence des autres, le Fdr, en plus de la condamnation, a combattu jusqu’au bout pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Nous avons été de ceux qui ont dit, en connaissance des réalités profondes de cette rébellion que nous trainons depuis des décennies, que la manière dont les djihadistes et le Mnla sont adossés, l’armée malienne, seule, n’était pas en mesure d’y faire face. Nous n’avons pas été compris. Nous avons été taxés d’apatrides à la solde de la communauté internationale. Malheureusement, les évènements nous ont donné raison.

 

 

 

Aujourd’hui, nous n’avons pas moins de 4 000 soldats étrangers sur le terrain avec les équipements que l’armée malienne ne pouvait avoir avant plusieurs années. Et ça, il fallait avoir le courage de le défendre. Et si on avait été écouté, on n’allait pas avoir les 2/3 du territoire occupé. Cette tragédie qui a amené les gens jusqu’à Konna. Dieu merci, on a été entendu, à la dernière minute. Il fallait peu de choses pour que Bamako soit pris comme Gao, Tombouctou et Kidal.

 

 

 

Alors pour vous, le Fdr a gagné son combat ?

Le Fdr a gagné son combat. Le Mali a gagné son combat. Parce qu’on a tout fait pour que pendant la transition, on s’écarte le moins possible de l’esprit de la constitution. C’est ce qui a amené Dioncounda à assumer la transition. Hollande (le président de la France, ndlr) l’a dit quand il était venu au Mali en février 2013. Il a répondu à l’appel du Mali. Parce que c’est l’autorité légitime qui lui a fait appel. Imaginez avec tout ce qui se dessinait avec les concertations dont les objectifs étaient connus. Si c’était quelqu’un d’autre qui se trouvait là, ça allait être très difficile. Mais tout cela appartient au passé.

 

 

 

Il faudrait qu’on rende hommage à ces hommes et à ces femmes qui se sont battus tout le long de cette période. Je suis fier du combat que le Fdr a mené. Puisque le Front a été créé par rapport au coup d’Etat, et que l’ordre constitutionnel a été établi, sa mission est accomplie. Des hommes et des femmes peuvent décider de continuer ce travail. Parce que les risques existeront toujours. Mener le combat, mais sous d’autres formes par l’éducation, la formation, la sensibilisation, l’information afin que chaque jour davantage le Mali soit protégé de tels risques.

 

 

 

Quand  je dis que le Mali a gagné, c’est parce qu’après tout ça, les élections, ce n’est pas le Fdr seulement. C’est l’ensemble du peuple malien qui est allé à ces élections. Mais ce qui est extraordinaire et pour lequel il faut saluer tous les Maliens, c’est l’acceptation des résultats de ces élections. La contestation des résultats est devenue monnaie courante même là où les élections se tiennent dans les conditions acceptables, parce qu’il n’y a pas d’élections parfaites. Mais tout le monde, au Mali, a reconnu, accepté et adhéré. C’est ça qui nous vaut cette situation de paix relative, dans la mesure où malheureusement au nord les problèmes demeurent.

 

 

Mais en ce qui concerne la crise institutionnelle, un pas considérable a été fait. Et je voudrais saluer les Maliens, parce qu’ils ont montré qu’ils forment un Grand peuple. Il faut de façon particulière saluer ceux qui ont perdu les élections. Car, le plus souvent la violence, la contestation  et les problèmes viennent de ceux-ci. Il faut également saluer ceux qui ont accepté de respecter l’esprit des élections. Si celles-ci ne vous sont pas favorables, et qu’au lendemain vous partez rejoindre la majorité, je trouve que cette attitude ne peut pas consolider la démocratie. Ce n’est pas logique. C’est pourquoi, je regrette, déplore et condamne ce choix fait par la direction actuelle de l’Adema. C’est ce qui est ma position. Et c’est ce qui va demeurer.

 

 

 

Pensez-vous que ça été une bonne chose de démissionner ?

J’ai été contraint de démissionner.

 

Contraint par qui ?

 

Ce n’est pas une contrainte physique. Mais politiquement, lorsqu’on vous met devant des choix, vous êtes obligés de faire celui qui vous met en harmonie avec vos convictions. Il m’était impossible de suivre « cette majorité » qui se prononçait pour dire, dès lors qu’on a connu les résultats du 1er tour, sans aucune autre raison, qu’il faut aller avec celui qui venait avec une majorité très confortable et dont la victoire était quasi certaine pour le second tour. Si je dis que j’étais contraint, lorsqu’on me met devant un tel choix, à des instants comme ça, je ne peux pas changer de veste. J’étais moralement, politiquement contraint de prendre la décision que j’ai prise.

 

 

 

Ce n’est pas une retraite politique quand même ?

Quand vous m’entendez parler, ça ressemble à tout sauf à la retraite politique, qui est un choix. Au Mali, on ne peut pas chômer. Tu peux ne pas être compris dans ton parti. Tu peux bien faire d’autres choix. Les options étaient nombreuses, mais la seule que j’ai retenue, c’est de ne pas être dans cette direction (l’actuel comité exécutif de l’Adema, ndlr). C’est de rester militant et cadre de ce parti, de ne pas aller ailleurs et de ne pas, par orgueil, aller tenter de créer un parti. Il y en a 130 au Mali.

 

 

 

A vous entendre parler, vous semblez avoir de l’espoir, comment voyez-vous l’avenir de l’Adema ?

Il y a des hommes et des femmes à l’Adema qui croient en la démocratie et aux valeurs fondatrices du parti. Qui sont des vrais patriotes. Et qui peuvent même, à un moment donné, avoir des positions  et évoluer. Ils sont nombreux ces cadres, même dans la direction nationale du parti. Je voudrais les saluer et les encourager. Et dire en même temps qu’on ne peut désespérer d’un pays qui a su en un an et demi sortir d’un gouffre aussi profond. C’est ce qu’il faut saluer. Et c’est sur cela qu’il faut s’appuyer pour aller à d’autres conquêtes. C’est pour cela qu’à partir de maintenant, nous allons inscrire notre combat politique dans cette direction. Ne pas être avec la majorité, ne veut pas dire qu’on est contre X ou Y.

Encore une fois, permettez-moi de saluer ceux qui ont accepté d’aller à l’opposition. Je suis de cœur avec eux. Mon choix simplement, c’est que ce qu’ils défendent, je peux encore le défendre dans mon parti. Ils ont sauvé la démocratie parce que ce sont eux qui nous permettent de dire que la démocratie malienne est en train de se reconstruire. Imaginez que les dix années passées, à la veille des élections présidentielles, on a été même obligé de changer la loi électorale parce qu’impossible de trouver un parti d’opposition, à part Sadi qui avait un seul député. Pour faire le bureau de la Ceni, les gens ont trouvé que lui seul ne pouvait se tailler autant de représentants dans le bureau national de la Ceni que l’ensemble des partis maliens. Il a fallu changer la loi électorale en mettant à la place du mot égalité, le terme équité.

 

 

 

Si aujourd’hui, nous avons l’Urd, le Parena et le Prvm, qui ont fait ce choix, c’est un choix courageux. Je voudrais les encourager. Ils l’ont fait et même la majorité doit s’en réjouir.

 

De la première force politique à l’Assemblée nationale, l’Adema se retrouve aujourd’hui en troisième position. Une explication ?

L’explication ? Elle est claire. Ce sont les choix malheureux que cette direction a eu à faire. Quand vous êtes dans une situation aussi extraordinairement difficile après le coup d’Etat où tout le monde veut vous enterrer, vous permettez le luxe de vous engager dans une course du genre avec des montages, qui ont emmené beaucoup de cadres à quitter, et mis d’autres à la touche. Et la suite est connue. Si ceux et celles qui avaient été choisis, étaient des gens capables de tenir la barque, je suis sûr et certain qu’on en sera pas là aujourd’hui.

 

Mais qu’à la suite de tout cela, le parti n’affirme pas sa personnalité, son identité ; à la veille des élections, partir en alliance avec tout le monde ; déclarer son soutien pour un président déjà élu et chercher des élus pour le conforter pendant que son parti est déjà là ; quels alliés, il allait avoir pour le soutenir ? Ils ont préféré eux aussi aller plutôt avec le seigneur du jour. C’est ce qui s’est passé. Le Rpm a refusé l’Adema et dans des situations qui dépassent même l’humiliation.

 

 

Comment être sur la même liste avec une force qu’on veut éliminer, qu’on veut détrôner, sachant que tous les autres partis avaient donné le gage qu’ils vont être avec la majorité présidentielle. S’il y a un deuxième tour, c’est sûr et certain que les gens vont aller de ce côté là. C’est ce qui s’est produit. L’Adema s’est précipité pour aller se donner au Rpm. Partout, le Rpm, dans la plupart des cas, a dit Non. Il n’a pas voulu aller avec l’Adema parce qu’il voulait justement prendre la place de l’Adema. Et au deuxième tour des législatives, sur 53 députés sortis des urnes, sur 56 députés avec le nomadisme, l’Adema a perdu 40. On n’est pas loin des ¾. Ça été une alliance toxique pour l’Adema. Courir derrière quelqu’un qui veut t’assassiner. On devrait s’affirmer en cherchant le maximum de députés et après voir comment négocier ; pas les alliances, mais les coalitions peuvent se faire en ce moment.

 

Les militants n’ont pas désavoué l’Adema. Lors du 1er tour des élections- c’est pourquoi je parle du choix malheureux et suicidaire de la direction du parti- le seul parti qui pouvait nous poser des problèmes à partir des résultats, c’était le Rpm.

 

 

 

Je prends comme exemple a région de Kayes. D’abord, l’Adema est allé au second tour dans tous les cercles de la région. Excepté Kéniéba où elle était deuxième, elle a remporté les élections partout au 1er tour. Alors au deuxième tour, partout 1er, à part Kayes, un seul député, parce qu’il a fallu concéder tout pour avoir au moins le nom de l’Adema sur le résultat final. A part Kayes, Yélimané et Diéma, on a retourné la situation partout. Et c’est le Rpm qui est venu gagner au second tour. Ensuite, partout où l’Adema a gagné, elle n’était pas avec le Rpm. Qui a refusé. Il est allé faire alliance avec l’Urd pour battre le Rpm à Yélimané, à Diéma…

 

 

 

Pour compléter, l’Urd qui s’est assumée, en défendant son identité, et qui est allée aux élections comme la bête à abattre, c’est elle qui s’en est sortie avec le moins de dégâts. De 23 ou 26 députés, elle a pu sauver 17. Si s’assumer devait coûter, l’Urd devait disparaitre lors des législatives. Ce n’est pas le cas. Et celui qui s’est déculotté, c’est celui-là qui se retrouve dans cette situation.

 

 

 

On vous dit très proche du chef de l’opposition, Soumaïla Cissé. Qu’en est-il réellement ?

 

Je crois qu’il y a des gens mille fois plus proche de Soumaïla Cissé que moi. Mais dans les épreuves, les hommes se découvrent. Les hommes apprennent à se connaître. Et c’est ce qui s’est passé. Dans les moments les plus dramatiques, les plus difficiles, là où beaucoup de gens étaient à Kati nuit et jour parmi les plus proches camarades de la direction nationale, ça a été le calvaire pour le Fdr, pour des hommes comme Soumaïla, Modibo Sidibé et biens d’autres. J’ai beaucoup de respect pour lui et tous les compagnons du Fdr qui ont tenu bon jusqu’à la date d’aujourd’hui. Il faudrait les encourager, les soutenir. Il faudrait que notre système démocratique fasse tout pour que cette chance qui nous est offerte d’avoir des hommes et des femmes qui acceptent d’aller au charbon, qui acceptent le sacrifice pour défendre l’essentiel, soit capitalisée. Oui, je suis proche de Soumaïla. J’en tire même beaucoup de fierté.

 

 

 

Quel regard portez-vous sur l’avenir des négociations avec les groupes armés ?

 

Voilà un sujet sur lequel les Maliens doivent réussir l’union sacrée. Il n’y a pas de nord et de sud ; d’opposition ou de majorité politique, ni de question de religion. Il y va de notre survie. Nous devrons tous être UN pour réussir ce combat et sauver notre pays. L’intégrité territoriale, la souveraineté qui doit s’exercer partout, ce n’est pas encore le cas à Kidal, je crois que les nuances ne doivent pas constituer des obstacles. Je positive les choses par rapport aux accords de Ouaga. Ce n’était pas parfait, mais ils ont été très utiles. Il faut positiver pour dire que les accords de Ouaga ont beaucoup servi, même s’il y a des aspects qui n’ont pas été appliqués. Mais, ils nous ont permis d’organiser les élections présidentielles, d’avoir un président, un gouvernement, d’organiser les élections législatives  et de renouer avec la constitution.

 

 

Maintenant, les autres aspects qui n’ont pas pu être réglés, il faut revoir les accords de Ouaga et les actualiser. Cela revient aux nouvelles autorités.

 

 

 

Etes-vous favorable à des négociations à l’intérieur ou à l’extérieur du pays ?

 

Honnêtement, c’est une question très secondaire. Je ne comprends pas qu’on se braque, comme le président le fait, sur une question comme ça. Je n’ai aucun complexe que les négociations puissent se faire à Alger, Ouaga, Rabat, Abidjan, Dakar. Pourvu que les choses se passent bien et que les médiateurs jouent leur rôle.

 

 

Que vous inspire l’arrestation d’Amadou Haya Sanogo ?

 

Connaissant mes positions, Haya constituait d’abord une menace pour la sécurité du président, du gouvernement et des institutions en cours de renouvellement. Quand vous voyez comment il a éliminé Cheick Modibo Diarra. Et un régime peut toujours avoir quelques difficultés. Ce que les gens ne savaient pas, que nous redoutons, c’est qu’à la moindre difficulté, il tenterait la même chose pour régler le compte d’IBK. Et il ne manquerait pas d’arguments. Son arrestation était nécessaire. Je suis étonné simplement que durant toute la transition, ils furent très proches. Tous les Maliens le savent. Ils sont arrêtés pour les évènements d’avril 2012. Tout le monde savait qu’il y avait eu le charnier. Haya est arrêté aujourd’hui pour des faits connus de tous. Cela ne l’a pas rendu infréquentable. Nous n’avons pas été écoutés. Au contraire, nous avons été à l’époque un certain nombre à être convoqués à la Sécurité d’Etat, pensant que nous étions dans des complots… A l’époque, les gens n’osaient même pas recevoir les femmes et les parents de ces militaires tués. Nous les avons reçus. C’était un devoir, il fallait le faire. Toutes nos dépositions sont à la Sécurité d’Etat.

 

 

 

Et la poursuite d’ATT pour « haute trahison » ?

 

Il ne faut pas donner aux gens l’impression qu’on ne veut pas que la vérité se sache. Mais je pense que ça va poser plus de problèmes que de solutions.

 

 

Il est difficile d’imaginer qu’un seul individu puisse répondre seul de toutes les responsabilités de ce qui s’est passé au Mali.

 

 

 

Que pensez-vous de l’implication de la famille du président dans la gestion du pouvoir ?

 

 Il est vrai que c’est gênant. On aura le temps d’apprécier.

 

Quelles sont les perspectives pour le Mali ?

 

C’est surtout des  enseignements qu’il faut tirer d’abord pour pouvoir rebondir de manière plus efficace pour le renouveau du Mali. Pour cela, nous devons tous nous retrouver pour soutenir tout ce qui va dans ce sens, et arrêté toutes dérives qui pourraient exposer encore ce pays qui a tant souffert. Ceci devrait être notre conduite à tous, majorité et opposition confondue. Le temps est venue pour que chacun et chacune donne le meilleur de lui-même, sincèrement et profondément.

 

 

Réalisée par Idrissa Maïga 

 

 

Commentaires via Facebook :

18 COMMENTAIRES

  1. Mais il v finir dans l’enfer,il a lutté pour la démocratie non chers,il a lutté pour sa poche,et non pour le Mali.

  2. « Je suis avec l’opposition »
    ,A AFFIRME MR IBA N’DIAYE.IL FAIT LA FIERTE DE CEUX QUI ONT LUTTER POUR LA DEMOCRATIE PAR CONVICTION ET NON PAR SLOGAN “ALIMENTAIRE”‘IL N’A PAS VOULU TRAHIR LES FORTES RESOLUTIONS DU 15 ET 16 MAI 1991,ADOPTEES PAR LE 1ER CONGRES DE L’ADEMA.POUR CONFIRMER SA VALEUR D’HOMME POLITIQUE,IL DEMISONNE DU BUREAU DONT LES ACTIONS NE REFLETAIENT PLUS LES RESOLUTIONS DU DERNIER CONGRES DE L’ADEMA! AU LIEU DE FONDER UN NOUVEAU PARTI OU “NOMADISER” IL ACCEPTE D’ALLER A LA BASE SE SOUMETTRE AU VERDICT DES MILITANTS EN LEUR PROPOSANT LES VALEURS AUXQUELLES IL CROIT.ELU PRESIDENT DU FDR,FRONT DE LA RESISTANCE CONTRE DES MILITAIRES PREDATEURS IL MONTRE QU’IL EST PRET A TOUT S’IL S’AGIT DU MALI! POUR NOUS QUI AVONS LUTTE AVEC LUI SOUS “L’ENFER” DE GMT, NOUS SAVONS QU’IL EST PATRIOTE,DEMOCRATE,REPUBLICAIN RESPECTUEUX DE SES ENGAGEMENTS!LE FDR NOUS A PRESERVE D’UNE DICTATURE CAR UN BON SOLDAT NE FAIT PAS UN PUTCH QUAND LE PAYS EST ATTAQUE!LES AUTEURSDU PUTCH SONTAPTRIDES!

  3. L’ADEMA est un Parti dynamique,vous verrez qu’il a toujours des ressources necessaires pour rebondir.

  4. Iba n’diaye, vous ete un icone pour ce pays, merci pour tous les services que vous avez rendu pour ce pays qui vous ai si chère, exemple grâce au motos taxi beaucoup gens arrive a nourrire dignement leurs famille, comme ceci vous avez fais beaucoup d’autre initiative pour les personnes a peu de ressource et même ce qui n’on pas de ressource . crédit pour créer des entreprise etc…….. merci de tout cœur
    Mamadou Rose
    Paris

  5. Iba n’diaye, vous ete une icone pour ce pays, merci pour tous les services que vous avez rendu pour ce pays qui vous ai si chère, exemple grâce au motos taxi beaucoup gens arrive a nourrire dignement leurs famille, comme ceci vous avez fais beaucoup d’autre initiative pour les personnes a peu de ressource et même ce qui n’on pas de ressource . crédit pour créer des entreprise etc…….. merci de tout cœur
    Mamadou Rose
    Paris

  6. Iba, est un homme de valeur, les voleurs allez y les chercher ailleurs. Vous imaginez il aurait dû faire comme ses camarades ; suivre le camp présidentiel. Mais il a voulu respecté les engagements que son parti avait pris au sein du regroupement FDR et que le signataire de cet engagement c’était lui même, c’est ce qu’on appelle une cohérence de vue. C’est ce comportement que les maliens comprennent, ça aussi on peut l’appeler kankélétiguiya sans se tromper. je pense que ce pauvre Mr doit être félicité.

  7. Ce sénégalais devrait être en prison aujourd’hui comme SANOGO. Il a demissionné parce qu’il sait qu’il ne peut plus nous manipuler à l’ADEMA. Nous avons compris beaucoup de choses après le coup d’état. C’est lui qui a vendu notre parti à ATT,quand le Mandéka s’est courageusement présenté. IBA, nous n’étions pas d’accord quand tu faisais allégeance à ATT.Mais il y avait à manger et tu y étais. Laisse nous respirer.En 2002 et en 2007, notre parti était à la solde du pouvoir. Tu fuis parce que IBK n’est pas ATT.IL sait qui est qui. DRA et les vrais abeilles t’attendent au tournant. ON A TOUT COMPRIS! Les vrais démocrates ce sont les Ali N. DIALLO, Moustaph DICKO. Assarid et autres.

  8. Les clés de ces fameux logements sont perdues.Mieux vaut aller voir Moussa Mara.
    The Wicked links. 🙄

  9. Mes cauris ne m’avaient pas menti , matin matin …..
    😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉
    Le général YAMOUSSA CAMARA SOUS MANDAT DE DEPOT !
    Le lien : http://journallesphynxmali.com/
    COCO ….Branché en numérologie ….et en cauris …. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  10. C’est dommage qu’il s’en rende compte maintenant.Lui meme disait que le MALI avait atteint le fond mais il oublie de preciser que c’est eux qui dirigeaient le pays a cette epoque.DONC ILS SONT TOUS COMPTABLES DE CE QUi est arrive au MALI.De toute façon ils ont l’occasion de bien faire et ils ne l’ont pas fait et les maliens ont choisit IBK donnons lui sa chance.

  11. L’ADEMA , ce cheval politique du consensus qui veut acheter son “come-back” en politique après avoir tout perdu, a t-il toujours son crédo d’antan??? ❓

  12. Qui perd son temps a lire les déclaration d’un vieux voleur,et malhonnête. C’est eux qui ont enterrés le Mali.

    • Il n est pas que logique: il est patriote et courageux. Il fait honneur à ceux qui ont fait confiance en l Adema, il n est pas comme ce poltron de Ali N. Diallo. Bravo IBA!

Comments are closed.