Ibrahim Boubacar Keïta : Candidat-Président par procuration en 2018 ?

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Interview (presque) imaginaire : IBK : « Karim Keïta n’a pas d’avion ; mais s’il a les moyens de s’en procurer, pourquoi pas ? »

Profitant d’une tournée dans sa circonscription, Diola, Diarrassouba, Député et Cadre du ‘’Rassemblement Pour la Perversion des Mœurs’’, ou ‘’Rassemblement des Prédateurs des Mœurs’’ (RPM) selon Ras Bath, l’Argentier de l’Assemblée Nationale, a annoncé que ‘’IBK sera candidat même s’il ne le veut pas’’. Cela inquiète à plus d’un titre. Nous ne sommes ni en Corée du Nord, Ni au Congo Kinshasa, où  les fils se sont retrouvés à succéder à leur père par la pression de l’entourage. Cette annonce indigne d’un démocrate et dans une démocratie, mérite réflexion en vue de déceler les réalités qui seraient cachées et susceptibles de violer les droits et libertés d’un homme et les principes démocratiques. Si la démocratie est le régime qui reconnaît le droit à chacun de se porter librement candidat aux élections, sous réserve de satisfaire les conditions d’éligibilité, contraindre un citoyen à se présenter candidat à une élection, de quelque forme qu’elle soit (syndicale, politique,..), est une atteinte grave à son droit fondamental et constitutionnel. Avec les visites médicales répétitives du Président, l’annonce de l’honorable Diarrassouba, laisse penser qu’IBK serait, en l’état, dans la logique de ne pas se présenter en 2018. Mais, vu l’étendue des intérêts individuels et collectifs liés à sa candidature, les préjudices seront autant énormes, si par malheur, IBK, ne serait pas candidat en 2018. Ce qui, à leurs yeux, serait un tsunami. Par conséquent et, par devoir économique et politique, la volonté de IBK importerait peu. Donc, IBK n’est plus maître de ses propres décisions.

Ce même discours fut tenu  par un haut cadre du parti de Bouteflika en Algérie, à quelques mois de la dernière élection présidentielle Algérienne. Malade, affaibli, cloué dans une chaise roulante, Bouteflika a été désigné candidat par son parti. Pour la première fois dans l’histoire démocratique Algérienne, le candidat, de surcroît le président sortant, n’a pas pu animer le moindre meeting pendant la campagne. En son état, il sert de président par procuration, de prête- nom, un commis guidé et télécommandé depuis l’ombre par des prédateurs, des sangsues.

L’annonce de Diarrassouba  nous rappelle un autre cas, celui du défunt Président Guinéen, Lassana Conté. En effet, celui-ci, au crépuscule de sa vie, affaibli par la maladie, avait quasiment déserté son palais, la capitale, pour déménager dans son champ où il recevait les ministres et les ambassadeurs qui souhaitent le rencontrer. Le pouvoir était quasiment détenu entre les mains de son fils, ses amis et autres. Lui et Bouteflika, leurs entourages les maintiennent au pouvoir pour mieux abuser et profiter de leurs faiblesses physiques et psychiques et aussi s’assurer une immunité judiciaire. Ces rapaces ou faucons, n’en ont cure de l’intérêt de la République. Ils sont prêts à tout, quid à menacer, droguer le Président pour qu’il joue à l’apparence. L’obsession de Diarrassouba et de Tréta à faire relire IBK en 2018, sonne comme le cri de celui qui vient de prendre conscience de l’origine criminelle de ses biens, qui se voit au chômage et en prison si son protecteur venait à partir. Pris par le temps, ils n’ont pu préparer sa succession, d’où la panique et la volonté de passer en force contre la volonté du Boss. 2018 n’étant qu’à un pas, selon le calendrier politicien, tout discours de tout homme politique se doit d’être mûrement réfléchi, intelligemment prononcé. Étant le souverain, le peuple scripte chaque mot, chaque phrase et chaque discours pour déceler les intentions, les projets officieux afin de ne pas être surpris et être pris en otage pendant un nouveau mandat de 5 ans par une association de criminels, sous couvert de Majorité politique, et par le biais d’un Président figurant.

Kèlètigui Danioko

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