IBK à la tribune de la JNC : «On peut me balayer, le Mali ne sera jamais divisé»

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Dépôt de gerbes de fleur au monument de l’indépendance : IBK rend hommage à la presse malienne
IBK aux micros des journalistes après le dépôt de germes

C’est un Ibrahim Boubacar Keïta visiblement indigné contre les velléités de partition du Mali qui s’est adressé aux maires du Mali lors de la Journée nationale des communes (JNC). Sur son ton habituellement ferme, le président de la République a demandé aux uns et aux autres d’arrêter les calculs et les malices.

C’est sous l’ovation nourrie des centaines de maires réunis dans la salle des mille places du Centre international de conférence de Bamako que le chef de l’Etat a ouvert cette parenthèse sur le processus de sortie de crise au Mali.                 En effet, après s’être apitoyé sur le sort des enfants de Kidal qui étaient restés en marge de la rentrée scolaire, le chef de l’Etat a dit à qui veut l’entendre que sa personne importe peu. «Le Mali, dit-il, ne sera jamais divisé…IBK, on peut le balayer, il n’est qu’un être humain mais Dieu est là», a-t-il laissé entendre. Il a ainsi souhaité qu’on laisse le processus d’Alger aller à son terme de paix pour lui permettre enfin de mettre en œuvre ce qu’il a en projet de «fabuleux» pour le Mali. Réclamant une pensée prospective qui lui permet de comprendre tout ce qui se trame contre notre pays, le chef de l’Etat a défié : «Nul ne nous spoliera, nul ne saura nous spolier. Qu’on se le tienne pour dit». Les calculs et autres malices doivent, dit-il, cesser car si «l’on veut la paix, on s’y engage en se faisant une confiance mutuelle». Les fossoyeurs du Mali en ont ainsi eu pour leur compte.

«Je vais au Conseil des ministres avec mon ‘’Robert’’»

Ceux qui le connaissent savent qu’IBK voue une haine à la médiocrité. Ainsi, dans son discours, il a insisté sur la qualité des ressources humaines de la fonction publique des collectivités qui, dit-il, ne saurait être une fonction publique de seconde zone. Le chef de l’Etat a exprimé son désir que le Mali, de Bamako à Labézanga, soit administré de la même manière, avec la même méthode et les mêmes compétences. «Il n’est pas question d’envoyer çà et là des gens sans compétence aucune. Ce serait nous leurrer et créer les conditions de l’échec», a-t-il prévenu. S’il s’est dit partisan de la promotion des langues nationales, le chef de l’Etat a toutefois  estimé qu’on devrait faire l’effort de ne pas maltraiter le français, tant il est vrai que cette langue sert à l’expression officielle au Mali. «Beaucoup hésite à me faire parvenir des correspondances parce qu’ils savent que je vais corriger à la manière d’un maître d’école», a-t-il supposé. Et IBK de révéler : «Je vais au Conseil des ministres avec mon ‘’Robert’’, comme je le faisais à l’Assemblée nationale du Mali».

Qu’on se le tienne donc pour dit. Si vous avez un jour l’occasion d’écrire à IBK ou de vous exprimer en langue française en sa présence, corrigez-vous dix fois avant de le faire.

Bakary SOGODOGO

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2 COMMENTAIRES

  1. Notre IBK national a intérêt à être á la hauteur des attentes du peuple en sauvant l’honneur de ce pays et celui des Keita qui se veulent être dignes descendants de Soundiata.

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