En tout cas, pour le président IBK, tel sera dorénavant le critère absolu de compagnonnage. Il ne veut pas une loyauté à lui, IBK : «Ce n’est pas son problème», mais une loyauté d’acier, d’acier trempé, à la République du Mali «dont le sort seul nous importe».
L’assainissement de la ville de Bamako, la propriété dans les mosquées, Ibrahim Boubacar Keïta se dit nostalgique des canaris devant les familles à Bamako. Un grand signe de l’hospitalité légendaire de notre pays. «Il faut qu’on change, nous sommes esclaves de nous-mêmes. Tant que nous ne serons pas libérés, nous n’aurons pas ce que nous souhaitons». Il a aussi annoncé la construction, pour bientôt, d’autoroutes dans ce pays. Celle de Koulikoro Bamako va commencer, tandis que celle de Ségou va être en chantier. «Tous équipements seront pour nous des tests. Des tests pour ce que nous voulons pour nous-mêmes», a-t-il lancé. Et c’est le chef du gouvernement qui doit veiller au grain pour la bonne exécution de ces projets phares.
Pour IBK, le temps du travail bien fait et honnêtement fait est venu. Cela, pas au préjudice du Mali, «parce que moi, je veux des dividendes, je veux des rétro-commissions, non, non ! Je serai impitoyable désormais. Des rétro-commissions sur le dos du Mali, dans un domaine où il y a un besoin avéré ! Mais, c’est criminel simplement et ça mérite le traitement réservé à un criminel, à un criminel. Et ce sera ainsi, Monsieur le Premier Ministre, Inch Allah. Je nous sais en accord parfait là-dessus. Trop de dérives, trop ! Il suffit !»
Ceux qui pensaient que les jours du Premier ministre étaient comptés, doivent revoir leur copie. Les ministres, qui avaient commencé à balancer des peaux de banane sous les pieds de Modibo Keïta, doivent se réveiller de leur sommeil pour voir la réalité en face. En tout cas, jusqu’à preuve du contraire, Modibo Keïta est le patron de l’Exécutif malien. Le chef de l’Etat l’a dit devant Dieu et devant les hommes, avec les mots qu’il faut. D’ailleurs, le départ de Modibo Keïta à ce stade de la vie de notre pays «serait comme une trahison de sa part vis-à-vis du président de la République, qui a besoin aujourd’hui d’un homme comme lui», selon bon nombre de Maliens.
Le peuple malien l’apprécie, il reste donc au Premier ministre de ne pas décevoir en faisant en sorte que les plus faibles ne continuent pas à souffrir à cause des responsables véreux et indignes.
Békaye DEMBELE