IBK rencontre les ténors de l’opposition : La guerre des tranchées continue !

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La semaine dernière, le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita, a rencontré les partis de l’opposition pour échanger sur les sujets de préoccupation actuelle du pays comme les pourparlers d’Alger entre Bamako et les groupes armés ainsi que la lutte contre la fièvre Ebola. Mais force est de constater qu’IBK n’a pas atteint l’objectif escompté concernant le rassemblement de tous autour de la politique du gouvernement. Lire notre analyse.

Mali: le président rencontre l'opposition dans un souci "d'apaisement"
Le président malien Ibrahim Boubacar Kéïta (au centre) 
afp.com – Habibou Kouyate (photo archives)

Il ressort de cette rencontre que la fracture entre l’opposition et la majorité se corse. Dans son intervention, le président IBK a tenté de convaincre ses interlocuteurs sur les actions menées par le gouvernement dans le cadre de la gestion des problèmes auxquels le Mali est actuellement confronté. Il a insisté sur la nécessité d’une participation de ses concitoyens à l’œuvre de construction nationale. Mais il s’est vite retrouvé dans une sorte de procès pour lequel il n’a pas caché son agacement au vu des efforts accomplis par le pouvoir exécutif.

Les opposants étaient apparemment venus avec la ferme et seule intention de manifester à IBK leur désaccord sur toutes les lignes. À preuve, le chef du parti URD Soumaïla Cissé a mis en doute la vision d’IBK concernant la lutte contre Ebola. À ses dires, la frontière avec la Guinée devait être fermée pendant un moment dans la mesure où les deux premiers cas confirmés sont venus de ce pays. Il s’est également prononcé sur l’efficacité des dispositifs mis en place à Kourémalé.

S’agissant des pourparlers d’Alger entre Bamako et les groupes armés, Soumi s’est indigné en disant que les opposants n’ont été consultés que lorsque les représentants du gouvernement sont partis. D’autre part, il a affirmé au président IBK que l’image du Mali n’avait jamais été aussi écornée que ces derniers temps à cause des scandales financiers. Quant à Tiéblé Dramé, son intervention était guerrière à propos comme d’habitude du Premier ministre Moussa Mara qu’il a accusé d’être le responsable des événements malheureux de mai 2014 à Kidal.

Selon lui, Mara aurait causé la mort de plusieurs personnes et favorisé le rapport de force des rebelles rendant encore difficile la situation. Tiéblé est revenu sur le retentissant ‘’avion présidentiel’’ cause de la brouille du Mali avec le FMI et sur d’autres affaires de sous. Loin de faire des propositions convaincantes sur les problèmes soumis par IBK, le président du PARENA a sous-estimé l’ensemble des efforts faits par le président de la République. Par conséquent et comme il fallait s’y attendre, les autres intervenants ont adhéré aux approches des deux têtes de proue de l’opposition.

Dans ses répliques, le président IBK a procédé à des contre-attaques. S’adressant à Tiéblé, il a fait savoir qu’il est habitué à se voir salir à tort dans la presse au sujet de ses relations avec le Fonds monétaire international (FMI). Affirmant que le Mali est en bonne phase avec cette institution financière internationale, gage d’une confiance due aux efforts consentis dans le domaine de la bonne gouvernance. IBK a aussi exprimé sa volonté ferme de poursuivre ses actions conformément à sa politique. Il a par ailleurs réitéré sa confiance au Docteur Samba Sow qui coordonne les actions de lutte contre Ebola et au personnel qui s’occupe du dispositif mis en place.

Selon le président de la République tout est sous contrôle et en faisant référence aux indications de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres partenaires, il renonce à fermer la frontière du Mali avec la Guinée Conakry restant ainsi figé sur sa décision initiale. En ce qui concerne le processus de négociation avec les groupes armés du nord, IBK, pour se faire mieux comprendre a employé des subtilités pour recadrer un peu les propos des opposants. Il leur a rappelé qu’il a été élu par une majorité des Maliens et qu’il agit toujours en fonction des aspirations du peuple.

À titre d’exemple, il a laissé entendre que le gouvernement a mené des campagnes de restitution sur les ‘’points de divergence’’ tenant compte des propositions de la population pour un accord de paix définitive. En somme, cette rencontre entre IBK et les ténors de l’opposition a tourné en une guerre des tranchées. Chacune des parties est restée cramponnée sur sa position avec l’idée de faire mordre la poussière à l’autre. Le pire est que malgré les souffrances subies par le Mali à cause de la crise politique, les esprits de méfiance, de vengeance et de haine sont loin de s’estomper. Que Dieu sauve notre pays !

Issa Santara

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2 COMMENTAIRES

  1. Il est surtout urgent que le Mali (pouvoir et gouvernement) affiche clairement sa position sur la question du Nord. La position des GOA est claire car s’orientant sur le manque de clarté de la part du Mali.Le débat a été bâclé en direction des communautés (faut plus de temps)pour écouter toutes les communautés à la base et transcrire leur voeu sur un document à ventiler à la communauté internationale. Les GOA en face l’ont fait le Mali aussi doit simplement se remettre à la décision des populations au nom desquelles il parle; Eh oui c’est simple et efficace; il n’y a rien à inventer ni imaginer il faut: TRANSCRIRE CE QUE LES POPULATIONS ONT DIT SUR UN DOCUMENT ET LE REMETTRE TEL AUX MÉDIATEURS

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