La démission de Racine Thiam, directeur de la Communication du président de la République ; la candidature d’IBK à la présidentielle de 2018, la situation sécuritaire du pays, la visite du tout-nouveau président français au Mali… Tels sont, entre autres, les sujets abordés dans cette interview imaginaire. Ou presque. Sans concession.
Mr le président, vous inspirez et respirez la grande forme. Quel est donc votre secret ?
Par la grâce de Dieu, je me sens bien, voire très bien. Désormais, je ne mange plus « bourgeois », mais sain. Plus de caviar, plus de fromage, de ratatouille….. Mais juste du haricot au poulet ou du riz à la sauce pâte d’arachide. Avec un bon verre de « gnamakou dji ». Et le résultat est là. Mes proches me disent que je me suis rajeuni de 40 ans. Plaise à Dieu ! Leur ai-je répondu.
Et ce mois de carême, qui commence ?
Ça se passe bien. Comme d’ailleurs chez tous les Maliens.
Mr le président, les Maliens ont entamé ce mois de carême dans un contexte marqué, d’une part, par la pauvreté. Et, d’autre part, par une hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité
En ce qui concerne la hausse des prix des denrées de première nécessité, le gouvernement a fait ce qu’il peut. D’ailleurs, même si on donnait ces prix, gratuitement, aux Maliens ils diront toujours que c’est cadeau ; mais c’est cher. S’agissant de la pauvreté, ça passera. C’est comme un petit Palu, qui vous traumatise un moment, avant de s’en aller de lui-même.
Dans les salons feutrés et les « Grins » de notre belle et sale capitale, on ne parle que d’une chose, une seule : la démission, avec fracas, de Racine Thiam, votre directeur de la Communication. Que s’est-il passé ?
D’abord, il n’a pas démissionné ; il a juste formulé le besoin de prendre des congés non payés. Voilà tout !
Quelle est la différence, Mr le président ?
Pour nous autres, qui parlons le français de France, le français du Français, il y a une sacrée différence. Prendre des congés non payés veut dire démissionner… sans me remettre sa démission. Vous comprenez maintenant ?
Pas du tout Mr le président !
Ça ne m’étonnerait pas. Vous ne parlez pas vraiment français ! Voulez-vous que je vous l’explique en sonrhaï ?
Non merci ! Mr le président, les Maliens ont été surpris de vous voir annoncer votre candidature, à la présidentielle de 2018, depuis Doha, au Qatar. Le tollé a été général
Là encore nuance. Je n’ai pas dit que je serais candidat. J’ai dit que si telle est la volonté d’Allah Soubhana Watallah, ça se fera ! Nuance.
Mr le président, ne serait-il pas mieux pour vous de faire comme votre cousin François Hollande : renoncer à un second mandat.
Si telle est la volonté d’Allah Soubhana Watallah, ça se fera !
Votre premier mandat a, tellement, déçu vos concitoyens que vouloir briguer un second mandat, dans le contexte actuel, serait trop risqué pour vous
Je sais que mes concitoyens sont en colère contre moi. Parce que je n’aurai pas tenu mes promesses de campagne. C’est justement pour cela que je vais les solliciter, une nouvelle fois, pour pouvoir tenir ces promesses.
Parlons, à présent, de la situation sécuritaire de notre pays. C’est, apparemment, le plus gros échec de votre quinquennat ?
Au contraire, c’est ma plus grande réussite !
Propos recueillis par Le Mollah Omar