IBK et les sentiers du changement : Sur les pas de l’incertitude, la rupture n’est qu’un leurre ?

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L’Avion présidentiel fâche les amis du Mali / Des partenaires gèlent près de 70 milliards de FCFA
Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta

La rupture, c’est le seul mot qui lui a donné en ces derniers temps autant d’aura et même lui propulsé au poste de  chef de l’Etat. Mais le rêve ou la promesse sera loin du concret. En tout cas, pas durant les cinq premières années. Car ses prédécesseurs et leurs hommes n’ont rien pu. Lui aussi, à ses débuts, la plus part des hommes à qui il a fait confiance sont connus par les maliens en maîtres ou spécialistes des échecs. Les maux du sud n’y seront pas résolus en plus forte raison que ceux du nord. Les autres ont eu la main tordue, il n’en fera pas exception.

 

 

Fatigués par les poids des politiques ‘’menteurs’’ qui ont trainé pendant des décennies leur rêve dans la boue de diverses façons, les citoyens maliens ont pris leur destin en main. La raison, ‘’le peuple choisi son ou ses gouvernants’’, ils l’ont concrétisé.  Par le choix en grande pompe d’Ibrahim Boubacar Keïta comme président de la République. Un homme politique bien trempé des réalités des vingt dernières années, mais qui a su bien tirer son épingle du jeu. Il a toujours claqué la porte au bon moment.  Dire non, quand le vent souffle à l’encontre des intérêts du peuple malien ; depuis les années 1990 avec ses postes de ministres, Ambassadeur, premier ministre, président de l’Assemblée Nationale.

 

 

Cette ruse au compte des jeux politiques, il en bénéficie pleinement aujourd’hui.  Les maux qui ont rongé le pays, il a toujours bravé ceux-ci.

 

 

Le Non pour l’honneur du Mali, à l’époque, lui donne aujourd’hui des responsabilités de chef de l’Etat. Une lourde responsabilité  avec à la clé les évènements qui ont secoué le Mali en ces derniers temps. Il a beaucoup promis, le peuple malien lui a placé sa confiance.

 

La rupture, et toujours la rupture. C’était son arme de combat. Mais c’est difficile et très difficile dans le contexte malien de faire une table rase. IBK ne tardera pas à voir ses propres promesses non tenues lui rattrapées. Le changement ? Même cela ne s’est pas encore fait sentir dans ses actions pour le moment.

 

 

Entrée en fonction, le 4 septembre, par la prestation de serment devant la Cour Suprême, Ibrahim Boubacar Keïta a formé quelques jours plus tard un Gouvernement. Lequel n’a pas du tout satisfait les attentes. Certains pro-IBK sont déçus et l’opposition aussi n’en fait pas moins. Des anciennes têtes qui ont échoué sur toutes les lignes dans leurs fonctions respectives à l’époque.  Avec ces hommes et femmes, connus de tous, pas de rupture mais une continuité. Des régimes différents (1992      à maintenant) par les mêmes hommes. Une stratégie ?

 

 

Au-delà de cette remarque, le nombre trop élevé de postes ministériels ou encore des conseillers nommés avec rang de ministres. Dans un Etat qui est en convalescence et qui se promène avec la gamelle de porte en porte, pour avoir un peu d’argent et relancer les activités économiques, après plus d’une année de crise qui a déstabilisé tous les secteurs. Ces hommes, les entretenir demandera de sommes colossales.

 

 

Donc un président budgétivore. Est-il  étonnant, pour celui qui  se rappelle de ses années à la tête de l’Assemblée Nationale ? Et ensuite le coût de l’organisation de la cérémonie de prestation, avec un cocktail inimaginable et aussi le jeudi dernier le coût de son investiture au stade du 26 mars en présence de plus d’une vingtaine de chefs d’Etat et du Roi du Maroc ? Les préparatifs de cette cérémonie, étaient visibles dans la ville de Bamako et leur coût ? N’en cherchez pas à connaître, ça énerve. Et pour cette cérémonie proprement dite n’en parlons pas.

 

En marge de ces réalités de tous les jours que la nouvelle force nous montre au sud, le nord est le plus à craindre. Ça chauffe et l’espoir s’assombrit du jour au jour quant à une solution définitive. La gestion de la rébellion dans les années 1990, L’accord d’Alger, il s’en est déchargé de la responsabilité. Et ses propos donnent à croire qu’il est l’homme de la situation ; que dès qu’il entre en fonction, le problème du nord ne serait qu’une question de seconde. Pas d’indépendance ou encore moins l’autonomie, mais laisser les armes sans condition ou se faire  neutraliser.

 

 

Et pourtant, il semblait ne pas mesurer l’ampleur de la situation, la rébellion au nord du Mali. Le dimanche 15 septembre dernier, trois de ses ministres ont été victimes des scènes de honte dans la ville de Kidal. Chassés à coup de cailloux par des pro-MNLA qui ne les reconnaissent pas et réclament l’autonomie de l’AZAWAD. Qu’a-t-il fait ? Aucune réaction concrète suite à une situation aussi dramatique. Cette situation prouve que la situation à Kidal est loin de trouver une  solution idoine.

Tous les jours, ces hommes du Mouvement National de Libération de l’Azawad, durcissent le ton, font des déclarations et manifestations pour réclamer leur autonomie.  Ils ne réservent aucune chance au dialogue et aux négociations. Alors comment IBK va gérer cette situation ? S’il accepte la table des négociations, c’est pour encore signer des accords qui seront loin, comme les premiers, à aller dans le sens de l’unité nationale. Il sera contraint aussi d’accepter, comme ses prédécesseurs, cela ? Il n’aura pas le choix, car des mains invisibles très puissantes sont dans cette affaire et  il serait difficile de dévier leur volonté. Opter aussi pour la guerre est sans conséquence très lourde. Le dilemme est là et IBK est obligé de faire un choix. Les citoyens lambda maliens l’observent de près et  ne tarderont pas à prendre la rue pour dénoncer la haute trahison.

 

 

Le général triomphe, la démocratie enterrée

Aujourd’hui, la seule rupture patente est celle qui est en rapport avec les relations interpersonnelles entre IBK-Alpha-ATT et le général Moussa Traoré. Le dernier refait honorablement surface. Lui qui a été destitué de ses fonctions  pour la cause de la démocratie au Mali.Le général Moussa Traoré, dont la gestion autocratique du pouvoir a été qualifiée de sanguinaire avait été  renversée par le prix d’un bain de sang. L’image continue à marquer la scène politique, mais aussi la vie sociale malienne.

Aujourd’hui, il bénéficie de tous les honneurs de la part du nouveau chef de l’Etat. Lors de son investiture, le 4 septembre, IBK commence son discours par le nom du Général Moussa Traoré qu’il remercie et traite même de ‘’Grand Républicain’’.   Ses prédécesseurs et anciens amis ? Il n’en fait pas cas dans son discours. Ils sont les plus ignorés. Un coup dur à l’ère démocratique des vingt dernières années dont il est un des acteurs imminents.

 

Certains qualifient ce geste d’insultes à l’endroit des martyrs de 1991. Malgré ces reproches, le Général était présent lors de la seconde investiture d’IBK, le jeudi 19 septembre au stade du 26 mars. Il était dans la rangée installée après celle des présidents invités à l’occasion.

 

Son discours (IBK) ne fait pas cas encore des biens faits de la démocratie. Alpha, ATT n’ont reçu aucun honneur, mais ce jour,  Dioncounda  Traoré président de la transition en a reçu et de la part d’IBK et  de François Hollande.

Ces actes pour quel enseignement ?

 

Cet article, nous l’avons publié dans notre parution N° 07 du Lundi 24 Septembre 2013. C’était juste après la prise officielle de fonction de président de la République par Ibrahim Boubacar Keïta. Les inquiétudes et raisons invoquées en ce jour sont patentes. Jugez-en !

 

Boubacar Yalkoué

 

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. t’assoir sur ton bureau,et publié une histoire que c’est simple. Nous sommes mal placé pour dénaturer l’image de notre président; que c’est désolant le mali n’a pas besoin de sa, non leurre est autre chose qui se nomme travailler!!!!!!!!!!!!!

  2. IBK ou la seconde humiliation de notre cher Mali…. Il n’a aucune ambition pour notre pays, aucune vison pour notre nation , aucun programme pour notre état….. Il ne pense qu’a lui seul, tout égoïste qu’il est, et dans large mesure a sa famille….

    Il n’a pas sa langue dans sa poche mais il reste désespérément silencieux devant les excès des apatrides du MNLA, on ne le trimbale pas mais, il gambade entre Ouaga, Alger, Nouachot, Paris et Rabat sans savoir ce qu’il veut.

    Il observe inactif son gouvernement d’amateurs et est prêt a la condamner au premier échec …. échec qui est l’état normal des choses…….
    Un leader irresponsable, égoïste, sans vision et surtout sans honneur… c’est notre IBK national…

  3. ALERTE ENLÈVEMENT NUMÉRIQUE!

    Luis Camara De FUNÈS, ministre de la connerie numérique, grand amuseur de la galerie et du blogosphère, est perdu sur la toile.

    Twitter, Facebook, Facedakar et Facebamako, lancent conjointement cet avis de recherche à l’attention de tous les “Hassidis”, les “jaloux”, les “méchants”, les “hypocrites”, les “aigris” qui n’auraient pas maigri à temps et qui auraient fait maigrir le grand amuseur public, de se joindre au mouvement “Ice Tweets Challenge” afin de retrouver ce Charlot en vadrouille.

    #Charlotmaigri
    @charlotdisparu
    Groupe FaceDakar: Numerique.connerie.com

  4. Je nomine Mara et IBK

    Ça commence à bien faire, l’eau glacée continue son petit bonhomme de chemin sur la tête des stars dans l'”Ice Bucket Challenge” comme la misère et la grande pauvreté rongent crûment les maliens dans le “Hot Buthtub Governance”.

    À cause de la crise dite du nord, dont le pays traine comme un boulet, les maliens observent une nette stagnation voire une régression dans presque tous les domaines de la vie en société.

    Il y a comme une certaine aisance des dirigeants à se cacher derrière une satanée crise pour ne rien faire dans le pays ou justifier leur scandaleuse inaction à la tête de notre pays.

    Et ça commence à bien faire car les travailleurs se réveillent d’un long coma métabolique et réclament des comptes et des sous aux dirigeants.

    L’éducation, la santé, l’emploi, le pouvoir d’achat, les infrastructures économique et sociales, l’environnement, les réformes économiques et sociales, le bien être général, connaissent une nette régression dans le pays dirigé par IBK.

    Mais cela tranche radicalement avec le luxe clinquant et insolent qu’IBK et Mara s’arrogent le droit eux mêmes avec leurs familles et leurs proches.

    Un avion à 21 milliards (20 milliards selon Moussa Mara pour l’achat et 1 milliard pour l’entretien ou la saisie de l’avion aux États-Unis selon le journal le Sphinx) , des motos pour probablement près de 800 millions, des maisons privées rénovées aux frais du contribuables, des marchés publics de plus de 100 milliards passés de gré à gré sans aucun contrôle d’aucune structure de contrôle du pays, c’est sûr qu’il ne restera plus rien pour construire le pays ou soulager la misère des masses populaires.

    Avant que ça ne soit trop tard, je NOMINE donc IBK et MARA pour les travaux suivants À RÉALISER AVANT DÉBUT 2018:

    -Construction et équipement de 5 nouvelles universités (dont 3 dans les régions) avec bibliothèques, laboratoires et centres de recherches ultra modernes pouvant accueillir 300000 étudiants;

    -Construction et équipement de 50 nouveaux lycées (dont 40 dans les régions)

    – Construction et équipement de 500 écoles primaires et d’établissements préscolaires (dont 450 dans les régions)

    -Construction et équipement de 5 nouveaux hôpitaux ultramodernes (3 dans les régions) avec scanner, IRM, chirurgie cardiaque, réanimation chirurgicale, neurologie, urologie, orthopédie, gynécologie, et centres de recherche sur les maladies tropicales et le cancer

    -Formation de 200000 médecins généralistes et de 100000 médecins spécialistes et de 25000 professeurs en médecine.

    -Formation de 50000 maîtres de l’enseignement fondamental, 20000 professeurs de l’enseignement secondaire et 10000 autres de enseignement supérieur.

    -Formation continue de 30000 fonctionnaires, 100000 agriculteurs, 20000 éleveurs, 10000 commerçants, 1000 forgerons, 800 tisserands, 5000 pêcheurs, 20000 artisans, 10000 étalagistes, 50000 femmes rurales, 100000 femmes urbaines et 100000 jeunes déscolarisés dans des métiers de qualification.

    – Construction et équipement de 50 nouveaux centres de santé communautaires et de 25 nouveaux centres de santé de référence.

    -Construction de 5000 km de nouvelles routes goudronnées (dont une autoroute Bamako-Sikasso-Zégoua-Frontière Ivoirienne et une autoroute Ségou-Mopti), entretien et réhabilitation de 5000 km d’anciennes routes goudronnées (dont la route Bamako-Gao) et construction de 8000 km de pistes rurales.

    -Électrification et adduction d’eau potable de 300 villages et localités supplémentaires du pays.

    -Extention 50% du réseau actuel d’électricité et d’eau potable et de 200% du réseau actuel de téléphone et d’internet de Bamako et de toutes les capitales régionales et les chefs lieux de cercles de 50%

    -Aménagement de 100000 ha supplémentaires de terre irrigable dans l’office du Niger à Ségou et 100000 ha dans les autres bassins irrigables du pays.

    -Construction de 5 nouvelles zones industrielles (dont 2 dans les régions) et multiplication de la production industrielle du pays par 300%.

    -Création de 400000 emplois jeunes (privés et publics)

    -Augmentation du pouvoir d’achat de 50% des maliens

    -Construction et équipement de 5 nouveaux centres commerciaux ultra modernes

    – Aménagement et couverture de 4000 km de système d’égout et d’écoulement d’eau usées dans les grandes villes et bitumage de 2000 km de rue dans les villes

    -Reboisement et/ou protection de 50000 ha de forêts, de bosquets ou d’espaces verts

    -Protection de 100 espèces animales en voie de disparition ou menacées de l’être.

    -Renouvèlement du parc autos des transports publics urbains et interurbains et du parc de bateaux de navigation de la Comanav

    -Réfection des voies et renouvèlement des voitures et locomotives de la compagnie ferroviaire du Mali et début des travaux des chemins de fer Bamako-Office du Niger-Mopti.

    -Obtention d’un taux de croissance économique annuel du pays de 9%

    Voila, comme cela si vous arrivez à faire ça, vous aurez mérité votre avion et vos motos.

    Wa salam!

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