Quand IBK ignore que le Mali n’est pas aujourd’hui un État de droit !

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« (…) dans un Etat de droit, le droit doit être l’unique référence… Nul ne peut aujourd’hui dire qu’il s’oppose à ce que le peuple malien exerce son droit de vote. Or dire aujourd’hui qu’il n’y aura pas de révision constitutionnelle n’est pas républicain. Cela est anti national, en tout cas contraire au droit. Le devoir de l’Etat est de garantir tous les droits des citoyens de la République, y compris le droit de vote. C’est le devoir de l’Etat républicain (…) » dixit le président de la république Ibrahim Boubacar Keita lors de son interview sur l’ORTM.

Monsieur le président le Mali n’est pas encore un État de droit. Un État de droit est un État où il y a la séparation des pouvoirs alors qu’au Mali, il n’y a pas de séparation des pouvoirs. Il serait, aujourd’hui, un peu présomptueux et hasardeux de penser que nous sommes dans une séparation de pouvoir. Sommes-nous dans un État de droit dans un pays où le parlement est embastillé et la justice embrigadée ? Non, Monsieur le président.

Aujourd’hui nous assistons à une confusion de fait du pouvoir entre vos mains. On peut penser qu’il y a une institution majeure et des institutions secondaires et l’institution majeure c’est l’institution Présidentielle. L’ÉTAT de droit suppose aussi une proclamation mais surtout une protection des droits fondamentaux et donc l’État de droit n’est pas encore arrivé chez nous. Nous sommes peut-être dans un ÉTAT démocratique parce qu’il y a une nuance et la nuance va être articulée essentiellement autour des droits fondamentaux. Dans une démocratie, on va peut-être s’occuper de questions électorales.

Tientigui

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