IBk « enfile » enfin le costume de père de la nation

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Le président de la République a rencontré à deux reprises  en moinssemaine son « jeune frère »SoumaïlaCissé, chef de file de l’opposition. Ce qui permettra de décrisper le climat politique.

-Maliweb.net- Le chef de l’Etat a décidé de prendre les choses en main après des mois d’atermoiement et d’indécision. Il a initié une série de rencontre avec ses « frères » membres des partis politiques de l’opposition. C’est dans ce cadre qu’il a rencontré Mohamed Aly Bathily, Amadou Thiam, et son surtout son principal opposant, SoumaïlaCissé. Celui-ci a déclaré au sortir de sa seconde audience que les « choses bougent » sans dire comment et pourquoi. Mais cela est un autre débat.

La rencontre entre les deux hommes,allait passer inaperçu, s’il n’intervenait  dans un contexte de climat politique tendu. En effet, le  président de la République au lieu de rassembler toute la nation au sortir de l’élection présidentielle « contestée de juillet-Août » a préféré s’en fermé dans une tour d’ivoire. Il s’est contenté de « tendre sa main », ce qui pour parler comme le premier ministre n’était que de « la théâtralisation ». D’autant qu’il connaissait comment retrouver le patron de l’Union pour la République (Urd). La preuve est qu’il n’a eu aucune peine de l’avoir.

Pour ne rien arranger à situation, IBK avait dit aux responsables politiques de passer d’abord par le premier ministre, SoumeylouBoubeyeMaïga, avant de l’atteindre.  Or les relations entre celui-ci et  les membres de l’opposition sont plus que tendues. Le Tigre de Badala est accusé de tous les péchés d’Israël non seulement par l’opposition mais également par une partie de la société civile.C’est tout donc naturellement que Soumaïla Cissé a refusé de rencontrer le chef du gouvernement.

Le chef de l’Etat en décidant aujourd’hui de rencontrer l’ancien patron de la commission de l’UEMOA, ce qui est à son honneur, et par-delà tous les responsables de partis politiques l’opposition, IBK se remet au centre du jeu.Il se comporte ainsi en véritable père de la nation. Celui qui a la charge de rassembler tous les fils du pays. Ce qui a le mérite de remettre  tout le monde en confiance.

Le président de République doit surfer sur cette vague pour organiser un dialogue inclusif qui verra la participation de toute la classe politique, majorité comme opposition. Et comme le président du Sénégal, Maki Sall, le chef de l’Etat doit solliciter le concours de ses prédécesseurs. C’est seulement à ce prix que le Mali pourra sortir de la léthargie dans laquelle il se trouve depuis 2012.

Abdrahamane Sissoko/Maliweb.net

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