Le président du RPM saura-t-il résister à la vague de déstabilisation en cours dans famille politique ? La question est d’autant moins superflue que les rumeurs sont de plus en plus persistantes sur le recours à un congrès extraordinaire des Tisserands. Tout est parti en effet d’un lièvre levé par l’intéressé lui-même. En voulant demander des comptes à son adversaire juré, le président de l’Assemblée nationale, sur la prorogation du mandat de la 5 ème législature, le numéro 1 du BPN ne savait certainement pas qu’il avait ouvert la boîte de Pandore qui creuse sa propre tombe, à travers le déclenchement d’une irrésistible bourrasque. En tout cas, ce n’est pas pour le conforter dans sa place que des assises sont envisagées. Même si les initiateurs du coup de balai paraissent pour l’heure perplexes quant à une pièce de rechange au sommet du parti présidentiel, l’épisode du choix des candidats à la députation aura révélé une grande fragilité politique de Treta que ses adversaires ne paraissent pas renoncé à exploiter. Celui qui est prompt à réclamer des comptes aux autres responsables du BPN est ainsi la cible de tirs croisés sur ses approches dans l’organisation du parti et la gestion de ses problèmes internes. Mais il n’est pas le seul. Certaines voix ne marmonnent plus en parlant de la part de responsabilité du président-fondateur du Rpm. Ils estiment en effet qu’il est tout aussi reprochable à IBK son indifférence au sort du parti ainsi qu’à la gestion qu’en fait un président qu’il a pratiquement imposé en son temps.
La Rédaction