Les rapatriés de Côte d’Ivoire et Ibrahim Boubacar Kéita ont pris langue après l’incident survenu lors de la conférence de presse. Pour avoir déclaré que Laurent Gbagbo n’a pas de sang malien sur les mains IBK s’est attiré les foudres des uns et des Maliens victimes des événements de la Côte d’Ivoire. On l’accuse d’avoir ignoré les tueries subies par ses compatriotes signées Laurent Gbagbo et ses escadrons de la mort. Toute une semaine, les journaux en ont fait leurs choux gras avec des commentaires dans tous les sens.
Eace à l’ampleur de la situation, les responsables du RPM ont trouvé un terrain d’entente. La question qui revient sur les lèvres est que El Hadji Bourama et son orgueil malinké s’est prosterné devant les rapatriés pour implorer leur pardon ainsi que l’exigerait l’association.
Notre confrère l’Indépendant croit savoir qu’après les discussions, lundi dernier dans la soirée au domicile d’Ibk à Sébéninkoro, ”les très fâchés” sont revenus à de meilleurs sentiments. " Certains d’entre eux annoncent même leur volonté d’adhérer au RPM. Ils estiment n’avoir pas bien compris les propos du président du RPM. Incident définitivement clos "
Le moins que l’on puisse penser de cette affaire à fort relent d’état d’âme (ou d’intox ?) c’est que IBK, candidat naturel de son parti à la présidentielle de 2012, n’avait nullement intérêt à la laisser perdurer. Au de- voir des ”prédateurs” comme l’Urd, l’Adema ou l’ogre Pdes en profiter.
Comme le disent souvent les acteurs politiques maliens, qui gagne Sikasso est assuré de remporter le scrutin. Une démographie galopante et une riche culture font de Sikasso une région stratégique à ne pas perdre. Qui plus, est réputée être la région ayant plus de ressortissants en terre ivoirienne. Quand on sait qu’à peu près un million de Maliens vivent dans ce pays qui ont souffert des massacres qui y ont eu lieu alors que Gbagbo était aux affaires, on se rend à l’évidence que le président du Rpm n’avait d’autre choix que de calmer les esprits.
Modibo Fofana
