IBK élu président à 68 ans : Une première dans l’histoire du Mali

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Le scrutin présidentiel 2013 s’est achevé par le sacre d’Ibrahim Boubacar Kéita candidat du Rassemblement Pour le Mali (RPM). Né le 29 janvier 1945 à Koutiala, IBK qui a prêté serment devant la Cour constitutionnelle, le mercredi 04 septembre 2013, est le premier président dans l’histoire du Mali à prendre les destinées du pays à l’âge de 68 ans. Lire notre commentaire.

 

 

ibrahim_IBKÀ titre de rappel, le premier président du Mali Modibo Kéita avait 45 ans. Le lieutenant colonel Moussa Traoré qui a dirigé le pays pendant 23 ans avec dictature avait 32 ans quand il arrivait par coup d’état du 19 novembre 1968. Le premier président du Mali démocratique Alpha Oumar Konaré avait 46 printemps et Amadou Toumani Touré (ATT) en avait 56.

 

 

La seule particularité c’est que la tristement parenthèse d’ATT ouverte le 26 mars 1991 par un coup de force s’est fermée le 22 mars 2012 par une mutinerie de militaires à Kati. Comme si l’histoire se répète, ATT est arrivé par coup d’état en mars et reparti par un autre en mars. Pourtant, son second avènement au pouvoir en 2002 par la voie des urnes, soit dix ans après l’avoir quitté, fut accueilli en langue nationale Bambara par le slogan : «ATT, anw bè sa i nofè- ATT, nous mourrons pour vous». À rappeler que pendant cette décennie son prédécesseur Alpha O Konaré a pu exercer ses deux mandats, avant de vouloir lui aussi, faire un troisième mandat mais qui a foiré.

 

 

Ladji Bourama est-il l’homme qu’il faut?

Le mature Ibrahim Boubacar Kéita désormais à la commande, mènera-t-il le bateau Mali à bon port? Trop tôt pour répondre, quand on sait que les défis à relever sont énormes pour un pays qui peine à sortir de la crise politico-institutionnelle et sécuritaire qui le frappe depuis quelques mois. Néanmoins l’homme de Sébénincoro élu par un score impressionnant, comme l’a dit à Abidjan Alassane Dramane Ouattara le président ivoirien, serait ferme et rigoureux.

 

 

Après son élection, IBK s’est montré intraitable lors de sa première déclaration. Mais, l’expérience a démontré qu’entre un éloquent discours qui suscite l’euphorie populaire et le concret l’écart est toujours grand. Que va-t-Il faire de ce ‘’Gâteau Malien’’ déjà en mauvais pétrissage avec la composition de ce premier gouvernent unanimement critiqué? Désormais et dans tous les domaines de la vie, le mérite sera-t-il récompensé et la faute punie? Des attentes certes difficiles mais pas impossibles à satisfaire. Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) sait que le peuple a placé en lui un immense espoir. Qui vivra verra.

 

Bréhima Coulibaly

 

 

Succession au pouvoir d’ATT et d’Alpha

Comme deux joueurs de ping-pong

ATT et Alpha s’envoyaient-ils le pouvoir comme une balle du ping-pong? En tout cas, le premier fut ex chef de la junte, ex commandant de la compagnie des parachutistes à Djicoroni qui a renversé Moussa Traoré le 26 mars 1991. En outre, il est l’initiateur des logements sociaux qui portent ses initiales (Att Bougou). Le second, Alpha O Konaré, fut premier président de la commission de l’Union africaine (UA) qui, faut-il le rappeler, a supplantée l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Il a été aussi l’artisan de la réussite de la Can 2002 que notre pays a abritée.

Ceux qui se ressemblent s’assemblent-ils? Oui ! Car selon une source crédible, ATT et Alpha voulaient chacun faire trois mandats par voie référendaire. ATT justifierait son désidérata par le souci d’achever ses œuvres telles les reformes institutionnelles et les logements sociaux. C’est comme si son successeur n’aura qu’à se prélasser au palais de Koulouba.

 

Pour sa part, Alpha toujours d’après la même source, pensait être capable (par ses stratégies inouïes) de faire en sorte que le Mali remporte le trophée de la Can 2002 en vue d’avoir la chance de rempiler. Est-il aussi réellement difficile de céder le pouvoir? Cependant, ni l’un ni l’autre n’a réussi heureusement pour le peuple à imposer sa volonté. Comme si la vie est une roue qui tourne, ATT a été humilié et même hué et Alpha fut écorché à travers son fils (Malamine) détenu pendant plusieurs par la junte qui a mis fin au régime d’ATT. Quel triste sort?

B Coulibaly

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