IBK, de la démocratie à Moussa Traoré, quelle ignominie !

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Depuis plusieurs années, la manière dont notre peuple peut prévenir, démanteler ou même décourager les dictatures, a été l’une de mes principales préoccupations. Elle s’est en partie nourrie d’une confiance dans l’idée que les Maliens ne doivent pas être, ne doivent plus être dominés et détruits par de tels régimes.

Au fil des ans, j’ai eu l’occasion de connaître des gens qui ont vécu et souffert sous le joug de Moussa Traoré, et qui ont survécu aux escadrons de la mort (Victor Sy, Feu Amadou Djicrony Traoré,  Oumar Mariko, Tiéblin Dramé et autres…)

À Bamako, j’ai rencontré des gens qui ont résisté aux lois d’exception de Moussa et sa lanière ensuite qui ont survécu, et j’ai entendu l’histoire de ceux qui ont péri. J’ai parlé avec des Bambaras, Songhaïs, Sarakolés, Tamasheqs, Senoufos, Bouas, Peulhs, Arabes, etc., qui se sont échappés des griffes de croque-morts de la liberté et avec des gens qui les y ont aidés.

Mes connaissances relatives aux politiques de terreur du régime de Moussa Traoré, que j’ai vécues, m’imposent à dire que IBK fait partie des altérations et des traitres de notre révolution de 1991. La politique de terreur exercée par le système Moussaïste m’apparaît spécialement poignante, étant donné que des camarades sont tombés devant moi gisant dans le sang, j’ai vu et vécu l’averse de sang que le régime polichinelle du général et ses fantassins ont exercé sur les Maliens.

La conscience du caractère pathétique et outrageux des brutalités du régime de Moussa et de son parti UDPM ne devrait plus amener aucun démocrate malien à céder à Moussa Traoré un rôle dans ce pays. IBK est une flétrissure pour notre pays et je l’assume, il est en train, et de façon désagréable, de ramener Moussa Traoré malgré que son premier test (Modibo Keita, ex-ministre des Affaires étrangères de Moussa a lamentablement échoué comme Premier ministre et a foutu le bordel dans notre contrée avant de s’effacer sur la pointe des pieds. Moussa est trop encrassé par le sang de nos camarades de 1991 pour pouvoir faire rallier le Chérif, mais puisque IBK n’entend rien, ne distingue rien, ne voit rien, c’est son tout pouvoir qui l’intéresse, pas de dignité, pas de montant, pas de valeur, pas de vertu, pas de morale, pas d’éthique, pas de… La démocratie doit être accrochée ou pendue, c’est pour cela qu’on  n’aura plus aucune circonspection à cette poutre Moussa IBK. Tout le monde sait que la dignité du Chérif de Nioro n’est pas en bourse (Quand le Chérif dit non c’est non, Bouya est un homme de distinction, dignité, d’honneur et surtout de conviction et de croyance).

Nous disons au tandem IBK-Moussa que ce commentaire est encore soft, nous insistons et disons à Moussa de ne plus se mettre dans cette nouvelle imposture pour vouloir faire mal à la démocratie, les cicatrices de ses balles sont encore humides même si le portable a remplacé les talkies-walkies.

À IBK, nous disons, de cesser de vouloir nous rapetisser toutes les secondes parce qu’il serait un envoyé de Dieu, même s’il n’a jamais respecté les préceptes initiaux de l’honneur. Notre amertume est obèse mais nous allons résister et montrer que nous sommes résolus à démontrer que la prévention de la tyrannie est possible, que des combats victorieux contre des dictatures peuvent être menés sans massacres mutuels massifs, que des dictatures peuvent être détruites et qu’il est même possible d’empêcher que de nouvelles ne renaissent des cendres de celles qui sont tombées.

Après avoir consolidé sa position par la duperie, la nouvelle aventure d’IBK peut se révéler plus impitoyable et plus ambitieuse que la précédente. Ainsi, malgré le désespoir que nous éprouvons, la ligature  veut se donner un rôle, le rôle de défendre IBK pour leur mangeoire sans se préoccuper de démocratie ou de droits humains.

Nous disons en irrévocable, si les démocrates acceptent d’arrêter leur résistance afin de gagner un sursis devant la répression, ils peuvent se retrouver fort déçus. Vive l’ardent soulèvement populaire de Mars 1991 contre Moussa. Vive le Mali !

Ousmane MOHAMED

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3 COMMENTAIRES

  1. MEPHISTO
    Un constat: un malien qui supporte MOUSSA TRAORÉ ,s’il n’est pas un opportuniste c’est à dire qu’ il a aidé ce dictateur à piller ce pays,il est un analphabète ,ce dernier se faisant manipuler par le premier.
    Un homme sensé,digne,aimant son pays ne peut aimer MOUSSA TRAORÉ .
    Les démocrates que les thuriféraires du dictateur accusent à tort ont échoué à trouver la solution aux conséquences d’une gestion catastrophique de MOUSSA TRAORÉ pendant 23 ans,ils ne l’ont pas mis en l’état.
    Ce qu’ on vit aujourd’hui est la conséquence du coup d’État du 19 novembre 1968.
    Tant qu’ on aura pas trouvé la clé pour corriger les conséquences des crimes contre notre pays,le système instauré par MOUSSA TRAORÉ et ses camarades perdurera.
    C’EST SA PERSISTANCE QU’ ON APPELLE ÉCHEC DU MOUVEMENT DÉMOCRATIQUE .
    Les dirigeants de l’ère démocratique ont été incapables de changer la direction prise par la dictature.
    Le principal responsable du suivi de la pratique de gestion de l’
    ère de la dictature est celui-là même aujourd’hui qui dirige L’ÉTAT malien avec MOUSSA TRAORÉ comme conseiller principal.
    IBK ,à la tête de l’ ADEMA-PASJ,a ramené les pratiques du CMNL UDPM de MOUSSA TRAORÉ
    AMADOU TOUMANI TOURÉ s’est contenté de suivre ce qui était déjà là avec IBK comme deuxième personnalité de L’ÉTAT.
    Le système CMNL UDPM persiste.
    Il faut en finir pour un nouveau Mali,celui qui exprime le souhait réel des maliens.
    IBK est loin d’être celui qui va y mettre fin.
    OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE !
    La lutte continue.

  2. Mon cher Ousmane ayant étudié sous la prémière république et travaillé ( mal et toujours payé avec un rétard dépassant tout entendement ) sous la séconde je peux me permettre de vous dire que plus patriote que Moussa TRAORE vous mourrez.
    Moussa a aimé ce pays plus que vos soi disant démocrates qui avaient une vision autre que le bonheur du peuple. Humblement pensez-vous qu’avec le rélatif bien-être social le Malien est heureux? Comment pourrait-il l’être quand s’est installé, et de façon durable, un désordre indescriptible depuis l’avènénement de ce simulacre de démocratie?
    Comme l’a si bien dit quelqu’un, sous Modibo on avait honte, sous Moussa s’est ajoutée la peur. Or aujourd’hui on n’a ni honte ni peur, qu’avez-vous à dire dès lors?
    Encore une fois Moussa vaut mieux que vos démoncrates surtout ceux que vous avez cités.

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