L e 04 Septembre 2014 Ibrahim Boubacar Keita aura un an au pouvoir jour pour jour : Que pouvons nous retenir de ces 365 jours de pilotage du bateau Mali ?Elu avec 77,60% de voix au second tour des élections présidentielles au détriment de son challenger Soumaila Cissé, le président de la république du Mali Ibrahim Boubacar Keita, un an après son investiture, peine à trouver sa voie et à tenir les différentes promesses qu’il a prises lors de la campagne. Il a même été à la base de la détérioration des conditions de vie et de travail du peuple, plongeant du coup le pays dans une situation de précarité, d’insécurité et de marasme économique sans commune mesure.
Le Mali a connu en 2012 deux crises majeures à savoir le coup d’état militaire perpétré par des officiers subalternes de l’armée et l’occupation des deux tiers du territoire par les narcodjihadistes. Il a dû son salut à la communauté internationale qui a volé à son secours pour chasser les narcodjihadistes et neutraliser la junte militaire de Kati afin d’engager un véritable processus de sortie de crise. Grâce à la solidarité internationale, le Mali organisa en 2013 les élections présidentielles à l’issue des quelles Ibrahim Boubacar Keita a été élu président de la république avec un score qui frise le plébiscite. Ibrahim Boubacar Keita, communément appelé IBK , a été investi le 04 Septembre 2013 au Centre International des Conférences de Bamako sous des fines pluies.
C’est au cours de son investiture qu’il va commettre la première grosse faute, celle d’omettre la constitution lors de sa prestation de serment en oubliant la formule : «Respecter et faire respecter la Constitution et la loi”. Au lieu de rectifier le tir comme l’a fait Obama le président des Etats Unis, IBK a observé silence radio. La seconde erreur a été la non déclaration de ses biens conformément à la constitution et à la tradition républicaine instaurée par ses prédécesseurs Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré. Le président IBK au parcours politique impressionnant : conseiller technique à la présidence sous Alpha Oumar Konaré, Ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire, Ministre des affaires étrangères, Premier Ministre, Président de l’Assemblée et président de la république, ne peut et ne doit pas échouer compte tenu de sa grande expérience et pourtant le visage qu’il a montré aux maliens pendant un an est loin d’être celui que les milliers de gens qui ont voté pour lui espéraient.
Après ces deux graves erreurs, il nomma un premier ministre technocrate et jeune Oumar Tatam Ly, exempt de tout reproche, Tatam Ly est un banquier qui a fait ses preuves à la BCEAO, Il n’est pas trop connu du public, ni du landerneau politique Malien, mais sa technicité plaide en sa faveur et lui a permis d’être accepté par la classe politique et même par la société civile. L’allégresse du choix d’un technocrate va très vite céder la place à la surprise désagréable quand la composition du gouvernement a été rendue publique, à la stupéfaction générale ce gouvernement au lieu d’être un gouvernement d’hommes et de femmes choisis sur la base de leur compétence, il a plutôt été celui des proches parents et des amis toutes choses qui sont à l’antipode de la gestion transparente des affaires publiques.
La famille présidentielle n’a jamais été aussi impliquée dans la gestion des affaires publiques depuis l’avènement de la démocratie au Mali qu’aujourd’hui. Plus de cinq ministres et autant des cadres dans les secteurs clés de l’administration. Les législatives qui ont suivi les présidentielles ont été largement remportées par le parti du président qui s’est taillé la part du lion avec 70 députés sur 147 au total. Là également l’ombre de la famille a encore plané sur l’assemblée : le fils du président élu en commune II devint le président de la commission défense au détriment d’un général de la police à la retraite, le beau père du fils du président devint le président de l’Assemblée au détriment de l’expérimenté Niang. Karim Keita qualifiait par ses détracteurs comme étant le vice président de la république, multiplie les bourdes et toutes ses sorties étaient interprétées comme une ingérence dans les affaires de la république. Il a poussé le zèle lors de la visite du PM Ly à Koulikoro en étalant au grand jour son désaccord avec ce dernier venu en hélicoptère de la MINUSMA présider la sortie d’un contingent militaire. La suite est connue, Oumar Tatam LY tomba en disgrâce avec son mentor et devint la première victime de la super puissance de la famille présidentielle. Il claqua la porte pour dysfonctionnements graves dans sa collaboration avec le président de la république six mois après sa nomination.
Cette démission diversement interprétée a levé toute équivoque sur la mainmise de la famille sur l’état, car le nom de Karim Keita serait cité parmi les conspirateurs. Moins de quarante huit heures après la démission de Oumar Tatam Ly, le président nomma Moussa Mara, un choix de lèse démocratie, car ne reposant sur aucun principe démocratique, ni sur le fait majoritaire, encore moins sur l’expérience ou la technicité comme ce fut le cas de Oumar Tatam Ly. Le communiqué laconique du parti présidentiel donné à la presse a été on ne peut plus clair« le parti prend acte de la nomination de Moussa Mara et félicite Oumar Tatam Ly pour avoir rendu des loyaux services à la nation ».En bon analyste ce communiqué était le signe d’une désapprobation par le parti du choix fait par le président de la république. Le second gouvernement de l’ère IBK est composé sans un grand chamboulement, car tous les ténors restèrent à leurs postes et l’influence de la famille va crescendo. Le peuple dubitatif observa ce grand cirque au sommet de l’état. Moussa Mara à peine nommé prit une décision que d’aucuns ont qualifié d’acte d’allégeance au président de la république. Quelques semaines plus tard le PM Mara passa à l’assemblée pour la déclaration de politique générale du gouvernement. Un discours bien élaboré contenant des bonnes intentions applaudi à plusieurs reprises par la majorité et surveillé comme le lait sur le feu par l’opposition. C’est au cours des débats autour de la DPG et pour répondre à une question posée par un député sur l’achat du nouvel Aéronef alors que le Boeing laissé par l’ancien président était en bon état le PM a répondu en des termes qui frisent le zèle selon Moussa Mara l’ancien avion est techniquement défaillant et il n’est pas immatriculé au nom du Mali. Tandis que le nouvel Aéronef a été acquis dans toutes les conditions de clarté et de transparence à 20 milliards de Franc CFA et que cet argent est un prêt contracté à la Banque de Développement du Mali (BDM). Ces explications n’ont convaincu ni les députés de l’opposition encore moins les partenaires financiers en tête desquels le FMI, LA Banque Mondiale et l’Union Européenne. Pour les PTF, et pour l’achat de l’avion et pour le contrat d’armement les conditions de transparence, les principes de passation de marché n’ont pas été respectés. Pour l’avion on parle tantôt de 17 milliards tantôt de 20 milliards, pour le contrat d’armement de 108 milliards octroyés à un conseiller spécial à la présidence de la république. Les partenaires financiers sidérés par ce gâchis et n’ayant pas obtenu des réponses satisfaisantes aux questions posées, ont tout simplement gelé leurs aides et pour la reprise de la coopération avec le Mali, ils ont exigé un certain nombre de mesures et de justificatifs aux dépenses qu’ils ont qualifiées de prestige. A côté de ces deux scandales financiers il y’en a d’autres comme la rénovation du palais et de la résidence privée du président de la république, l’achat des motards pour son confort et sa sécurité. A ces scandales vinrent se greffer deux autres crises l’une sécuritaire et l’autre sociale.
En effet, Kidal qui était, jusqu’au 17 Mai date de la visite controversée du PM Mara, dans le giron du Mali nous a échappé, les groupes armés font leur lois, après la débâcle de l’arméele 21 Mai2014. Le Mali va désormais autour de la table de négociations très affaibli parce qu’ayant perdu la bataille militaire il acceptera les désidératas des groupes armés qui font déjà de la surenchère. Ce lundi 1er Septembre 2014, s’ouvrent les pourparlers entre l’état Malien et les groupes armés du Nord. En prélude à ces négociations, les groupes armés et non armés viennent de sceller une alliance à Ouagadougou afin de parler d’une seule voix à Alger. Nous n’aurions certainement notre salut qu’à la communauté internationale qui tracera certainement une ligne rouge à ne pas franchir aux groupes armés.
Sur le plan social en un an le pouvoir d’achat du Malien a chuté de façon vertigineuse, rares sont les familles qui mangent deux bons repas par jour : les prix des denrées de première nécessité ont pris l’ascenseur, Les tarifs d’eau et d’électricité ont été revus à la hausse, le dialogue social a été rompu. Toutes choses qui ont provoqué l’ire des travailleurs. Ainsi les 21 et 22 Août 2014 la principale centrale syndicale des travailleurs (UNTM) a observé une grève pour demander l’amélioration des conditions de vie et de travail, à travers un cahier de doléances en 17 points. Cette grève, suivie à 98% par tous les travailleurs, a été un véritable coup d’épais sur la tête des gouvernants.
C’est sur ces notes de désespoir, de gâchis et de pilotage à vue pendant 365 jours que s’achève l’an1 du régime d’IBK. Puisse Allah l’aider à tirer toutes les leçons, les dysfonctionnements de l’année écoulée et corriger les erreurs, pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens. Amen
YOUSSOUF SISSOKO (Infosept)
Rien à dire, rien à ajouter… HELAS!…
La description des un an d’Ibk est fidèlement retracée, et l’accumulation HISTORIQUE de ses bourdes, gaffes, conneries, et autres scandales, ne peut malheureusement être contestée par qui que ce soit!
Notre pays était déjà à terre, Ibk a réussi la triste prouesse de L’ENFONCER dans la terre.
Seuls, ses comptes en banque et ceux de son fils garderont un bon souvenir de ce désastre Malien de 12 mois! 😥 😥 😥 😥 😥
Entre ce discours et la réalité après un an il y a un fosse que meme les plus audacieux ne sont pas prêts a enjamber….. IBK a été toute honte bue un échec total….. Il faut trouver un moyen constitutionnel de se débarrasser d’un tel vaurien… on ne peut pas attendre cinq ans d’errements… le gâchis n’en sera que plus grand…
Ibk pour l’amour du ciel reconnait ton incapacité a sortir le mali du trou dans lequel tu l’as mis en complicité avec les laches Sanogo et consorts… et dégage le plancher avant que tu ne rejoignes le general a la jambe cassee au Senegal….
HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….HONTE a IBK…….
Chers amis,
Je voudrais que vous ayez cette réflexion avec moi : pourquoi de 1960 à nos jours, le Mali va de mal en pis ?
Est ce que nous maliens, nous ne devrions pas nous poser cette question au plus profond de nous-mêmes ?
Les années 60 étaient meilleures aux années 70 ; 70 était mieux que 80 ;80 à 90 ; 90 à 2000 ; 2000 à 2014 !
A ce rythme là, l’on imagine ce que sera le Mali de 2030 !
A mon humble avis, pour que le Mali progresse et se développe, il faudrait que l’Homme malien change du tout au tout !
Le premier travail à faire est au niveau de la morale et des mœurs !
La société malienne est en déliquescence… !
Il y a quelques jours, j’étais au Sénégal, à Dakar…, ce qui m’a le plus marqué, par rapport à Bamako, c’est qu’on n’y voit pas de manière évidente et flagrante, de bars ou de maisons closes (tenues par les Chinois) invitant, avec leur lumières sombres, à la débauche !
Nous avons banalisé l’adultère ! Nous avons banalisé la débauche !
Nous avons banalisé la consommation d’alcool ! Nous avons banalisé le vol, le mensonge… !
L’hypocrisie est notre seconde nature !
Un exemple qui m’amuse bien, c’est les vendredi, si à 12 h 30 tu n’as pas pris place dans une mosquée et bien tu seras obligé de prier au soleil ! Le même vendredi soir, si à 22 h 30, tu n’as pas pris place dans un bar ou une maison à enseigne lumineuse, et bien….tu seras obligé d’attendre dehors avec les moustiques !
Dans les 2 cas, la fréquentation est massive !
Durant ce même voyage, au Sénégal, j’ai été également frappé par la présence massive de mendiants maliens dans les rues de Dakar.
Maliens ! On est vraiment tombé très bas !
Il est temps de se ressaisir et prendre le chemin de la réussite !
Toutes les grandes nations ont développé un sens élevé de la morale et de l’éducation !
Faisons de même pour le bonheur de ce pays !
Fraternellement !
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