IBK en Arabie Saoudite : On s’attaque enfin à la racine du mal, mais…

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Visite du président de la République en Arabie Saoudite : Immersion dans l’histoire du Royaume

C’est encore trop tôt d’en espérer une réelle retombée, toujours est-il que la visite du président IBK en Arabie Saoudite est significative à plus d’un titre. Ne tournons pas autour du pot, la lutte contre le jihadisme passe forcément par des pays comme l’Arabie Saoudite et le Qatar. Dans le cas particulier du Mali, on sait que le terroriste n°1, en l’occurrence Iyad Ag Ghali, a enclenché son programme de terreur seulement à son retour d’Arabie Saoudite. Qui l’y avait envoyé ? Amadou Toumani Touré. Pourquoi ? On l’ignore. On sait, en revanche, que rien ne prédisposait Ag Ghali à ce radicalisme, lui qui était connu pour son penchant de bon vivant et qui a même été accusé de pédophilie en commune I à Bamako. Avec un tel passif, ce n’est sûrement pas lui qui va mettre les Maliens sur le droit chemin. Et rien en lui n’aurait dû pousser ATT à l’envoyer en Arabie Saoudite. Si c’est Iyad lui-même qui avait fait la requête, ATT aurait dû se poser des questions. Dans tous les cas, à ceux qui essayent de faire passer ATT pour un Saint, ils doivent reconnaître la terreur causée par Iyad, c’est aussi l’ancien président. Tous les indices sont là et montrent à suffisance que c’est en Arabie Saoudite qu’il s’est construit un réseau de terreur. En se rendant dans cette même Arabie Saoudite, où se situe la racine du mal, IBK a fait montre d’une grande perspicacité. A moins que ce ne soit déjà trop tard. En effet, l’Arabie Saoudite et le Qatar semblent avoir fait du financement du jihad l’une de leurs priorités. Autrement, on ne saurait comprendre qu’un pays musulman puisse chercher à implanter ou renforcer l’islam dans un pays comme le Mali. Mais il n’y a pas qu’Iyad pour jouer le jeu des jihadistes au Mali. Ils sont nombreux au Mali, à Bamako surtout, qui voudraient instaurer la charia au Mali. Non pas par conviction religieuse, mais pour la quête du pouvoir. Ils sont tous connus de l’opinion. Certains parmi eux avaient même le surnom de ‘’James’’ (du célèbre chanteur américain James Brown) du fait de leurs prouesses dans le style de danse de ce chanteur. Aujourd’hui ils voudraient imposer la charia et empêcher les gens, les jeunes en particulier, de s’épanouir.

Des ONG, radios et autres mosquées suspectes

Aller en Arabie Saoudite pour implorer les dirigeants de ce pays, c’est peut-être bien, mais cela ne suffit pas. C’est un secret de polichinelle de dire que de nombreuses ONG et autres mosquées essaiment et agissent à ciel ouvert pour promouvoir l’extrémisme islamique. Des ONG (à l’instar des Markaz) sont là pour financer la réalisation de mosquées à tout bout de champ. Mosquées dont la gestion est systématiquement confiée à leurs hommes de mains. Au grand dam des populations censées bénéficier de ces infrastructures. Ces leaders religieux n’hésitent pas à prôner l’extrémisme, à justifier le jihad. Des radios, très en vue notamment à Bamako, ne prennent aucune précaution pour diffuser leurs idéologies extrémistes. Aucun texte ne régit la désignation des imams et de prêcheurs qui s’adonnent souvent à une compétition tous azimuts sans lien avec l’islam. Tout cela se passe au vu et au su des pouvoirs publics. Plutôt préoccupés par les ‘’gains politiques’’ qu’ils pourraient tirer de ce laxisme. Comme l’a dit Soumana Sacko du CNAS: Ceux qui « sont prêts à s’allier au diable pour accéder au pouvoir… ».

Le cas des diplômés de médersas

Une autre solution au radicalisme islamique passe par l’insertion professionnelle sans réserve des sortants de médersas. Le gouvernement a déjà fait un pas en créant un cadre de renforcement des capacités, mais cela ne suffit pas. Il faudra trouver un moyen plus concret d’implication des diplômés en arabe dans la gestion des affaires du pays. Certes cela demandera quelque temps puisqu’il faudra harmoniser les programmes et gérer bien d’autres aspects, mais ce passage est incontournable. On ne saurait autoriser la création de ces écoles et ignorer ceux qui en sortent. Ceci est d’autant nécessaire que c’est dans ce monde que se recrutent facilement les plus fragiles de ceux-là qui sont atteints par une forme ‘’d’aigreur sociale’’.

La Rédaction

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