Il y a 3 ans, jour pour jour, du 4 septembre 2013 au 4 septembre 2016, Ibrahim Boubacar Keita venait à la magistrature suprême avec plus de 77% de voix. Il a été porté à la tête d’un pays qui venait de loin avec à la clé la crise politico-sécuritaire voire même la déliquescence de l’Etat.
Dans ce contexte où tout est prioritaire, urgent. Pour nous, l’heure n’est pas au bilan mais tout de même, nous pouvons retracer quelques axes importants de ses trois années bouclées à l’exercice du pouvoir.
Toutefois, à son arrivée à la tête de l’Etat, la gestion des affaires publiques n’a pas été facile, pour cet homme d’Etat, à cause de la persistance de l’insécurité au septentrion du pays.
Dans le domaine de la sécurité, le pouvoir du « Kankélétigui » a circonscrit les foyers de tension qui prenaient naissance au sud du Mali, en procédant à la destruction des repères terroristes, en anéantissant les groupes armés.
Le régime d’IBK a entamé, pour la première fois, une grande reforme sécuritaire qui a permis l’adoption d’une loi d’orientation et de programmation militaire étalée sur un quinquennat.
Malgré la bonne foi de Bamako, l’accord de paix issu du processus d’Alger, signé en 2015 par toutes les parties, a du mal à être mis en œuvre par la mauvaise volonté de la CMA qui n’existe que de nom. Elle est soutenue par certaines puissances étrangères. Ce groupe n’est même pas représentatif. La coordination du mouvement de l’Azawad viole à longueur de journées les dispositions de l’accord.
Tout de même, les défis sécuritaires n’ont pas permis au locataire de Koulouba d’engager son véritable programme de développement qu’il lui tenait à cœur. Nonobstant, le retard dudit programme, n’est pas en souffrance. Des belles initiatives qui sont en cours pour lutter efficacement contre la pauvreté, la réalisation d’un emprunt obligataire de 100 milliards de FCFA sur une prévision de départ de 65 milliards de FCFA en sont la parfaite illustration.
Des efforts inlassables ont été consentis dans plusieurs domaines, à savoir : développement rural, sportifs, infrastructures, sécurité, éducation, emploi des jeunes, mines, etc.
Malgré tout, les défis de l’heure sont énormes, tels que l’insécurité, l’emploi des jeunes et dans d’autres secteurs. Beaucoup reste à faire.
Le président de la République est optimiste pourtant. Espérons que dans les deux ans à venir, le projet présidentiel «Le Mali d’abord» aura une belle visibilité.
Moussa Sissoko